Diane Bourgeois en 10 questions

Diane Bourgeois en 10 questions
Diane Bourgeois (Photo gracieuseté)

ÉLECTIONS. À l’aube de l’élection du 19 octobre prochain, L’Express vous propose de découvrir qui sont vos candidats, en politique comme dans la vie de tous les jours. Nous vous présentons aujourd’hui Diane Bourgeois, du Bloc québécois.

Diane Bourgeois et la politique en cinq questions

Q: Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer en politique à ce moment-ci?

R: Mes convictions. Je crois au plus profond de moi-même que nous les Québécois «on a tout à gagner» à prendre nous-mêmes toutes nos décisions. Comme le Québec est encore dans le Canada, je considère qu’il est mieux pour nous d’être représentés à Ottawa par une députée du Bloc Québécois qui se tiendra debout pour défendre les intérêts du Québec, qui parlera pour le Québec, à l’image du Québec.

J’ai toujours défendu le principe de l’égalité des chances afin de réussir dans la vie, ainsi que la liberté de choisir sa vie. Tout ça me motive à reprendre le collier et me relancer en politique afin de représenter dignement, fièrement, la population de Drummond, défendre ses intérêts, répondre à ses besoins.

N’oublions pas que les députés fédéralistes sont régulièrement en porte-à-faux avec les intérêts, les valeurs, les besoins et les aspirations du Québec, mais pire encore, ils le sont aussi avec l’identité et la spécificité de la nation Québécoise… pour satisfaire les intérêts du Canada.

Q: Qui vous a le plus inspiré en politique?

R: René Lévesque bien sûr! Je me souviens des soirées de rencontres chez mon grand-père agriculteur qui possédait le seul téléviseur du rang: les voisins venaient écouter «Point de mire» et ensuite discutaient jusqu’à tard le soir des idées énoncées par M. Lévesque. Trop jeune pour mesurer la portée politique de l’émission, je percevais l’attention et l’admiration que les adultes lui portaient.

Mon intérêt était attiré par l’image du professeur que M. Lévesque projetait en utilisant sa baguette et sa craie blanches car mon désir le plus cher était de devenir «maîtresse d’école» même si on me parlait déjà des embuches que la vie à cette époque pouvait mettre sur la route des femmes qui voulaient «avancer dans la vie».

J’ai dû me battre pour entrer à l’École normale comme beaucoup de femmes qui désiraient exercer une profession. Ma mère, ma grand-mère et mes amies me disaient «chanceuse» de pouvoir espérer vivre mieux, être plus libre financièrement, être autonome.

L’arrivée du gouvernement du Parti québécois avec René Lévesque et par la suite toutes les femmes élues a été le véritable coup d’envoi de mon implication politique: ces femmes parlaient d’égalité homme-femme, de liberté pour les femmes, de justice sociale, de solidarité, de culture, de paix, d’aide humanitaire, de partage de la richesse collective, de partenariat, de consensus, de sécurité, de démocratie, d’environnement, etc. et ultimement l’atteinte de toute l’autonomie nécessaire afin de prendre nos décisions nous-mêmes.

Comme elles, j’avais le goût de faire avancer la société québécoise.

Q: Quelle serait votre première action en tant que députée de Drummond?

R: En priorité: le traitement des dossiers des citoyens.

Une longue campagne électorale comme celle que nous venons de vivre ainsi que les changements inévitables qui accompagnent un lendemain de campagne laissent supposer que pendant les derniers six mois des attentes peuvent ne pas avoir été comblées.

Des dossiers non résolus avant l’élection peuvent nécessiter un règlement rapide; des changements de personnel et/ou de politiques sont à prévoir; la mise à niveau d’un dossier peut-être nécessaire… Bref, le citoyen est en droit de s’attendre que la situation soit prise en compte le plus tôt possible.

Il ne faut pas oublier que, outre les dossiers des citoyens, les dossiers des entreprises et des municipalités font l’objet de préoccupations importantes et tout délai dans certains règlements peut avoir d’énormes impacts. Il faut aussi savoir saisir toutes les opportunités; le retour au travail «régulier» dans les ministères peut en être une: le dépôt d’un dossier tôt en début de session peut accélérer son règlement…

Aussi, l’ouverture rapide du bureau d’une députée démontre sa rapidité dans l’exécution des travaux de même que l’intérêt qu’elle porte à ses concitoyens.

Q: Quelle est la valeur la plus importante à défendre pour vous en politique?

L’Authenticité. Être authentique c’est être vrai, sincère, honnête avec soi et avec les autres; c’est dire vrai, c’est être prêt à défendre ses valeurs, et ce à quoi nous croyons.

Le citoyen n’est pas dupe: il sait quand on lui ment, quand on le flatte, quand le discours est double, quand on sous-estime son intelligence; il se souvient des promesses non remplies, des demandes non-entendues, des espoirs qu’on lui fait miroiter et qu’on n’a pu accomplir.

La présente campagne en est le plus bel exemple: il n’y a jamais eu autant d’indécis. Les citoyens écoutent les discours, les promesses; ils se demandent qui croire, lequel des politiciens est le plus authentique. Ce qu’ils oublient c’est que la seule personne qui peut être la plus authentique c’est celle qui correspond le plus à leurs valeurs, celle qui se respecte assez pour faire ce qu’elle dit et dire ce qu’elle fait.

Q: Si vous aviez une chose à changer à votre personnalité, qu’est-ce que ce serait?

R: Les gens qui me connaissent personnellement et toutes les personnes avec qui j’ai travaillé et/ou que j’ai côtoyées, que ce soit comme professeure de français et d’histoire, ce qui inclut les élèves, comme présidente et administratrice de CLSC, comme Présidente nationale du CNAPF(Comité National d’Action Politique des Femmes), comme députée;ou encore comme conseillère municipale à Saint-Lucien, et j’en passe, savent tous que je suis une personne déterminée et exigeante envers moi-même et quelques fois envers les autres.

Pour certaines personnes je suis un bourreau de travail. J’avoue que je considère que lorsque j’accepte de faire un travail, c’est qu’il mérite d’être fait et ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait.

Vous seriez surpris de la diversité des dossiers sur lesquels une députée est appelée à intervenir; ça va d’un dossier personnel d’un commettant avec ou sans contentieux avec un ministère, du dossier d’un travailleur autonome, d’une petite, moyenne ou d’une grande entreprise et ça va aussi jusqu’à un besoin d’écoute d’une personne qui vit des moments difficiles.

Tous les dossiers sont importants pour moi et je vise la réussite avec l’aide d’adjoints de qualité et au besoin avec des professionnels aguerris.

C’est ainsi que dans l’enthousiasme souvent j’ai pu en demander trop, trop vite à mes collaborateurs

Vous savez que la perfection n’existe pas, mais on doit y travailler un peu à tous les jours…  

Qui est Diane Bourgeois la Centriquoise?

Q: Qu’est-ce qui vous rend le plus fière de Drummond?

R: Le dynamisme et la vitalité de la région; elle a su conserver son authenticité et développer ses attraits, protéger sa beauté naturelle tout en se positionnant comme un pôle économique incontournable.

Que l’on habite Drummondville ou l’une ou l’autre des 17 municipalités qui composent la circonscription de Drummond, on ne peut qu’être fier de notre région.

Dans chaque municipalité j’ai apprécié de magnifiques décors, une nature qui invite «à prendre le temps», des lieux où calme, tranquillité et zénitude se sont donné rendez-vous.

Mais surtout, je rencontre des gens accueillants, fiers de leur milieu, attentifs aux visiteurs, soucieux de leur environnement; des citoyens impliqués, dévoués, pour qui art, culture et tradition sont synonymes de valeurs et de respect pour qui nous sommes.

2015 aura été l’année festive pour plusieurs municipalités qui auront fêté leur 150e anniversaire, ou donné le coup d’envoi à leurs célébrations et pour le 200e de Drummondville qui aura démontré hors de tout doute que «Les gens heureux ont une histoire».

Côté entrepreneurial tant industriel, commercial, de service ainsi qu’agricole et agro-alimentaire, la MRC et circonscription de Drummond a le vent dans les voiles: plusieurs entreprises parmi les plus belles du Québec y logent et les emplois offerts sont nombreux et de qualité ce qui fait de notre milieu un point d’attraction par excellence pour les investisseurs.

Q: Quel est votre sport préféré? À quel endroit le pratiquez-vous dans la région?

R: J’aime beaucoup la pêche mais j’ai peu de temps pour m’y adonner.

La rénovation, la lecture, le jardinage, la marche sont mes passe-temps préférés.

Q: Quel est votre groupe de musique ou votre chanteur(se) préféré(e)?

R: Les interprètes que j’apprécie beaucoup sont ceux et celles dont les chansons portent un message. Nos interprètes québécois sont très talentueux; je les privilégie.

Toutefois on peut retrouver dans ma bibliothèque du Elton John, du Jill Barber, du Bobby Bazini comme du Nikki Yanofsky.

Nos deux drummondvilloises, Brigitte Boisjoli et Renée Martel me plaisent beaucoup. La première pour sa fougue, son originalité, son côté fonceur, la seconde pour la sagesse, la ténacité, le courage qu’elle inspire, sa constance…

Je suis aussi capable d’apprécier du blues comme du western: cela dépend de la situation, du contexte…

Q: Quelle est votre marque de voiture? Quel est votre endroit préféré pour rouler dans Drummond?

R: Ma voiture est une Toyota Camry 2014 achetée chez Drummondville Toyota. Il est important pour moi d’acheter dans mon milieu.

Ma voiture précédente était une Toyota Camry 2002 achetée chez Léveillé Toyota un concessionnaire de ma circonscription à l’époque. L’entretien, les inspections ont toujours été effectués par le même concessionnaire; j’ai laissé ma voiture après 12 ans avec 425 000 km et elle roulait encore!!!

J’ai déjà beaucoup de kilomètres à l’odomètre de ma présente voiture: outre le tour de la circonscription de Drummond comme candidate, je suis allée comme bénévole rencontrer les membres du Bloc, j’ai représenté la Société Saint-Jean-Baptiste Centre-du- Québec auprès de ses 37 sections locales, j’ai participé à des ballades gourmandes, etc.

Que les routes soient asphaltées ou gravelées de Durham-Sud à Saint-Pie-de-Guire, de Saint-Eugène à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, de Saint-Félix-de-Kingsey à Sainte-Brigitte-des-Saults, je crois avoir roulé sur presque toutes les routes; je connais très bien cette circonscription de même que la ville de Drummondville.

Q: Avez-vous un animal de compagnie? Si oui, quel est son nom?

R: Non, je n’en ai pas. J’ai vécu sur une ferme; j’adore les animaux! Pour moi, un animal est avant tout un compagnon dont on doit s’occuper, lui donner des soins; c’est une vie qui a besoin d’affection, de présence et comme j’ai peu de temps je m’en voudrais d’adopter un animal et le rendre malheureux…

*Nous avons décidé de vous présenter les candidats en ordre alphabétique, à chaque jour cette semaine. Demain, nous vous présenterons François Choquette, du NPD.

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