La Ville présentera une solution pour un fossé dangereux

La Ville présentera une solution pour un fossé dangereux

URBANISME. Un dangereux fossé d’eau stagnante, situé dans l’arrière-lot d’une douzaine de résidences de la rue Dubé dans le secteur Saint-Nicéphore, est source d’une problématique qui trouvera bientôt une solution, après deux ans de discussions entre les citoyens et la Ville de Drummondville.

Comme l’a souligné un résident, David Massé, qui s’est chargé de contacter L’Express au nom de ses voisins, «il n’est pas possible de mettre une clôture au fond de notre terrain, pour se protéger de ce fossé, puisqu’il y a un risque d’affaissement comme cela s’est d’ailleurs produit récemment sur une des propriétés. Nous en avons parlé à la Ville et, depuis deux ans, on dirait que ça n’avance pas. En attendant, c’est dangereux pour les enfants. Même un adulte qui tomberait là-dedans aurait peine à s’en sortir».

À la Ville de Drummondville, l’ingénieur François Pothier connaît bien le dossier. Il s’est rendu sur place et a dû en discuter avec le service de l’urbanisme et celui de l’environnement. Au cours d’un entretien à son bureau, il annonce qu’au moins une solution sera présentée aux citoyens d’ici la fin du mois de septembre.

«Ce fossé, explique M. Pothier, sert au réseau pluvial des rues avoisinantes afin que l’eau s’écoule vers un cours d’eau qui se jette dans la rivière Saint-François. Il y a d’ailleurs, sur la rue Dubé, une station de pompage pour desservir tout ce secteur. Cependant, le fossé n’a pas été canalisé par l’ancienne municipalité de Saint-Nicéphore. On constate cette année que les grosses pluies ont fait transporter beaucoup de sédiments et l’eau s’est écoulée plus lentement. Nous avons voulu nettoyer et c’est pour cette raison que nous avons déboisé le long du fossé le printemps dernier. Il faut savoir aussi qu’il y a des servitudes dans ce secteur pour Bell et Hydro-Québec.

«Toutefois, précise-t-il, avant de penser à remblayer le fossé, il nous a fallu déterminer si l’éventuel développement résidentiel, qui verra le jour derrière ces résidences de la rue Dubé (vers le nord-ouest), viendra se connecter sur ce réseau pluvial, auquel cas il faudra installer une conduite beaucoup plus grosse, d’environ 1,3 mètre de diamètre, avant de procéder au remblaiement».

Évidemment, si les futurs résidents doivent être desservis par l’actuel réseau pluvial, il est normal qu’une partie des coûts leur soit réservée. Ainsi, les travaux ne seront pas entièrement à la charge des actuels contribuables de la rue Dubé. Les travaux coûteront plus de 200 000 $, mais il est certain, a dit M. Pothier, que les citoyens n’auront pas à payer cette somme dans sa totalité. «On sait bien que ça n’a pas de sens. Ce fossé est bien particulier, il faut l’admettre».

L’affaire sera finalisée bientôt selon lui. «Il nous reste quelques vérifications à faire, notamment sur le prix des matériaux, et nous serons en mesure de communiquer une solution aux citoyens au courant du mois de septembre», a-t-il spécifié, ajoutant que le coût des travaux pourrait être prévu au prochain budget et que la machinerie se mette au boulot au printemps prochain.

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