Le CFER des Chênes loge dans un bâtiment LEED Or

Par Gerard Martin
Le CFER des Chênes loge dans un bâtiment LEED Or

ENVIRONNEMENT. Après des mois et des mois d’attente résultant de plusieurs analyses, expertises et vérifications coutumières faites par des experts indépendants, l’entreprise Waste Management (WM) a finalement obtenu la précieuse certification LEED (Leadership in Environnemental and Energy Design) qu’elle espérait tant pour son bâtiment avant-gardiste au plan environnemental où loge le Centre de formation en entreprise et récupération (CFER) des Chênes au 5960, boulevard Saint-Joseph.

C’est Louis-Philip Bolduc, vice-président du Conseil du bâtiment durable du Canada-section Québec, qui, la semaine dernière, est venu porter la plaque soulignant la fameuse certification LEED, celle-ci bonifiée en prime de la mention Or, faisant de l’école-usine du CFER des Chênes le premier bâtiment institutionnel de Drummondville à répondre aux rigoureux critères de ce programme.

Comme nous l’a indiqué M. Bolduc, il y a actuellement à travers le Québec quelque 300 projets, incluant le secteur résidentiel, ayant obtenu leur certification LEED dont le tiers seulement avec la mention Or, ce qui illustre la rareté de la chose.

Plusieurs invités

C’est donc en présence de plusieurs invités que les dirigeants de WM, Daniel Brien, directeur des lieux d’enfouissement en tête, et de la Commission scolaire des Chênes (CSDC), avec Jeanne-Mance-Paul et Christiane Desbiens, respectivement présidente et directrice générale, ont savouré cette marque de reconnaissance née d’un partenariat peu habituel entre une commission scolaire et une entreprise dédiée à la gestion des matières résiduelles.

Le maire de Drummondville, Alexandre Cusson, et les représentants des firmes professionnelles ayant participé à cette construction, dont l’architecte Robert Pelletier, ont pu témoigner de l’audace de ce projet ayant comme défi de limiter au maximum l’empreinte écologique du bâtiment.

La position du bâtiment sur le terrain, sa forme, son aménagement, le type de matériaux et les méthodes de construction ont tous rentré en ligne de compte dans cet objectif d’optimiser l’efficacité énergétique et d’économiser les ressources.

«L’école-usine du CFER a notamment la particularité d’être chauffée à partir de l’énergie des biogaz extraits du lieu d’enfouissement de WM situé à proximité, permettant de réduire les coûts d’énergie de 77% par rapport à un bâtiment conventionnel de même superficie», a mentionné, entre autres, Martin Dussault, directeur des Affaires publiques de l’entreprise.

Il a précisé que cette initiative apporte une réduction des émissions de gaz à effet de serre équivalente au retrait de 50 véhicules de la route.

L’architecte Robert Pelletier, tout en soulignant l’apport des autres professionnels et de tous ceux et celles ayant œuvré sur ce chantier, a énuméré une série d’autres caractéristiques concernant autant l’énergie et l’atmosphère, comme on vient de le voir, mais aussi l’aménagement écologique des sites, les matériaux et les ressources, la qualité des environnements intérieurs, sans oublier l’innovation et le processus de design.

Selon Robert Pelletier, les mots concertation, vision, volonté, innovation et audace décrivent assez bien ce projet.

D’ailleurs, M. Pelletier a ouvert une parenthèse en indiquant que l’audace a fait en sorte que le projet drummondvillois s’est rendu jusqu’à Barcelone où il s’est classé comme finaliste au World Architecture Festival dans la catégorie Production énergie et Recyclage.

Sans aller trop loin dans les détails, rappelons seulement que le bâtiment utilise 30% moins d’eau, que 18% de matériaux à contenu recyclé ont été utilisés lors de sa construction et que 91% des déchets ont alors été valorisés.

«Nous sommes fiers d’avoir intégré dans ce projet les meilleurs pratiques de gestion environnementale et d’efficacité énergétique. La certification LEED qui nous est attribuée témoigne de notre réussite à doter les élèves d’un lieu d’apprentissage propice, inspirant les valeurs de développement durable», a fait part M. Brien en saluant l’ouverture manifestée dès 2008 par la Commission scolaire.

La présidente de la CSDC, Jeanne-Mance Paul, tout en affirmant que le CFER des Chênes constituait un exemple éloquent des valeurs que son organisme s’efforce de véhiculer en matière de développement durable, a salué avec emphase la grande sensibilité de Waste Management à ce même égard.

«Ici, on agit dans le respect de l’environnement et nous formons des citoyens engagés. Difficile de demander mieux», a résumé Mme Paul.

«L’atteinte d’une haute performance environnementale pour un projet d’usage mixte, avec l’intégration d’une énergie renouvelable, est inspirante pour le marché du bâtiment durable au Québec et au Canada», a convenu pour sa part Louis-Philip Bolduc en remettant la plaque.

M. Bolduc ne pouvait mieux dire car, après avoir offert ses félicitations à tous les intervenants, le maire Cusson n’a pas caché son désir que la Ville s’inspire de ce que l’on a pu faire avec le bâtiment du CFER des Chênes pour la concrétisation du projet de la future bibliothèque de Drummondville.

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