TENNIS. Lentement mais sûrement, Julien Cordeau fait sa place sur la scène du tennis québécois et canadien. Le jeune étudiant-athlète de 17 ans met les bouchées doubles pour réaliser son rêve de faire carrière chez les professionnels.
Originaire de Chambly, Julien Cordeau s’entraîne au sein du programme sport-études de l’Association de tennis de Drummondville depuis maintenant quelques années. Tout en poursuivant ses études secondaires à Saint-Hyacinthe, le jeune homme fait le trajet vers Drummondville plusieurs fois par semaine pour profiter des conseils des entraîneurs Sylvain Ruest et Yann Lefebvre.
S’étant découvert une passion pour le tennis dans un camp de jour à l’âge de 9 ans, Julien Cordeau achève sa dernière saison dans la catégorie des 18 ans et moins. La jeune raquette québécoise possède plusieurs cordes à son arc.
«J’ai de bonnes armes. J’ai un très bon coup droit et mon service est lourd et puissant. J’ai aussi une très bonne éthique de travail. Je suis un gars perfectionniste. Je veux tout le temps réussir! D’ailleurs, j’ai dû travailler là -dessus. Avant, je devenais trop émotif quand je ne réussissais pas. J’ai beaucoup travaillé sur l’aspect mental avec mes entraîneurs. Maintenant, je connais les solutions pour rester le plus concentré et calme possible pendant les matchs. Au lieu de m’emballer dans ma tête, j’arrive à rester dans le moment présent. Je joue un coup à la fois.»
Dernièrement, Julien Cordeau a participé au championnat canadien junior disputé à Toronto. En ronde des 32, il a subi la défaite face à l’Ontarien Cameron Samek en deux manches de 6-4 et 6-1.
«C’était mon premier championnat canadien, a expliqué Julien Cordeau lorsque rencontré par L’Express au centre de tennis intérieur René-Verrier. L’expérience était vraiment incroyable! J’avais un bon plan pour ce match-là . J’étais prêt, mais comme je n’avais pas frappé de balles sur le terrain avant le match, ça a été un peu plus difficile de m’adapter à la vitesse de la balle et aux conditions du terrain.»
Quelques semaines plus tôt, Julien Cordeau avait pris part à un premier tournoi sanctionné par la Fédération internationale de tennis (ITF) à Las Vegas.
«C’était un voyage magnifique, a-t-il raconté. La première journée, les matchs ont été annulés parce qu’il ventait trop. Le lendemain, il ventait un peu moins, mais ça a été compliqué au niveau de mes services. Je me suis quand même débrouillé, mais j’ai perdu au premier tour des qualifs.»
«Finalement, j’ai rencontré un Français qui vit à Miami. Ensemble, on s’est inscrit au tableau en double», a-t-il ajouté.
Au cours des prochaines semaines, Julien Cordeau participera à d’autres compétitions de l’ITF à Québec, Montréal, Halifax, Fredericton et Ottawa.
Partenaire d’entraînement au Challenger
Chasseur de balles au Challenger Banque Nationale de Drummondville depuis quelques années, Julien Cordeau a saisi l’opportunité de devenir partenaire d’entraînement de quelques joueurs professionnels lors des deux dernières éditions de l’événement. Ainsi, entre deux devoirs scolaires, le jeune homme a retourné les balles des Canadiens Justin Boulais et Liam Draxl, de l’Américain Michael Mmoh, du Français Benoît Paire ou de l’Australien James Duckworth. Il a même pratiqué avec le Belge Zizou Bergs, éventuel gagnant du dernier Challenger.
«La première fois, j’étais très fébrile! J’avais les jambes crispées, mais ça s’est bien passé. C’était vraiment une belle expérience de vivre ces moments-là avec des pros. J’ai pu voir où ils en sont. Au niveau physique, il m’en manque encore, mais je me dis qu’un jour, je vais peut-être jouer contre eux. C’est l’objectif que je me suis fixé. Je vais tout faire pour y arriver.»
«Pour évoluer chez les pros, ça prend d’abord de bonnes qualités physiques, notamment des capacités cardiovasculaires à haute intensité, a ajouté Julien Cordeau. Le but, c’est d’être prêt à bouger rapidement sur nos jambes pour courir toutes les balles possibles. La technique, je pense que je l’ai, mais je dois encore travailler sur l’aspect physique et mon mental. Le tennis, ça se joue beaucoup dans la tête.»
Récemment, Julien Cordeau a été recruté par un collège américain, le collège communautaire Coastal Alabama South. Dès la mi-août, il prendra le chemin des États-Unis, où il évoluera dans la NJCAA pendant deux ans.
«Ils ont bien vendu leur salade. Ils m’ont très bien détaillé comment ça marchait, leur horaire et leur routine quotidienne. Je vais pouvoir consacrer beaucoup de temps au sport à chaque jour.
J’ai aussi reçu des offres de collèges en Californie, mais c’était des classes d’une centaine de personnes. En Alabama, ce sont des groupes de 20 à 30 étudiants. L’accès aux profs sera plus facile», a conclu Julien Cordeau, qui espère ensuite être remarqué par une équipe de la NCAA.
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