La Fondation Grantham laisse la place aux jeunes

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Par Emmanuelle LeBlond
La Fondation Grantham laisse la place aux jeunes
Plus de 800 élèves du niveau primaire, secondaire et collégial ont participé à la deuxième édition de l’exposition Les jeunes s’exposent à la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement. (Photo: Emmanuelle LeBlond) (Photo : Emmanuelle LeBlond)

CULTURE. Plus de 800 élèves du niveau primaire, secondaire et collégial ont participé à la deuxième édition de l’exposition Les jeunes s’exposent à la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement.

Anahita Norouzi et Clément de Gaulejac sont les récipiendaires des bourses de création et de recherche 2021 de la Fondation. L’été dernier, ils ont réalisé une résidence à Saint-Edmond-de-Grantham. La première a développé un projet sur les dimensions écologiques, culturelles et sociales des questions migratoires sous l’angle des plantes non indigènes qui sont apparues au Québec; le deuxième a mis en lumière, analysé et remis en question des images visuelles et verbales servant à représenter la question écologique.

Les élèves de cinquième secondaire du Collège Saint-Bernard. (Photo: Nathalie Dupont)

Pas moins de 815 élèves ont pris part au programme éducatif de la Fondation, en s’intéressant au travail des artistes. Des activités de médiation culturelle, des ateliers de création et des conférences ont été organisés dans les écoles de Drummondville, de Saint-Germain-de-Grantham et de Québec.

De là est née une quinzaine d’œuvres collectives qui sont exposées à la Fondation Grantham. Dans la première salle, on retrouve les créations des participants du Collège Saint-Bernard. Les élèves de cinquième secondaire se sont penchés sur la notion du voyage et de la migration.

«Ils ont fait des moules avec de l’argile et ils ont travaillé à partir de ces moules pour faire des plaques de plâtres. Ils ont recréé des objets qui voyagent», explique Claudel Lauzière-Vanasse, chargé de projets à la Fondation, en précisant que la même technique a été utilisée par Anahita Norouzi.

L’un des livres réalisé par les élèves de quatrième secondaire du Collège Saint-Bernard. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Les élèves de quatrième secondaire ont plutôt confectionné des livres d’artiste. Grâce aux conseils de Vivianne Vincent, les adolescents ont appris à teindre du papier avec des éléments naturels comme des fruits ou des plantes. Ils ont coloré les pages de leur cahier. Les visiteurs sont invités à les feuilleter. Ils découvriront des informations et des réflexions en lien avec l’environnement.

Dans la salle de gauche, de jolis papillons de sable ont été accrochés sur les fenêtres. Ils ont été faits par les élèves de l’école primaire des Deux-Moulins et de l’école secondaire Veilleux. «On a la chance de travailler avec Anne Deslauriers qui est conseillère en éducation pour la Fondation Grantham. Elle est aussi professeure en enseignement des arts plastiques à l’École d’art de l’Université Laval. Elle a pu déployer le projet et ses stagiaires dans les écoles à Québec», soutient Claudel Lauzière-Vanasse.

Les tapis qui ont été réalisés avec du sable et des roches. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Pour faire un lien avec les origines iraniennes de l’artiste Anahita Norouzi, trois tapis ont été réalisés par des jeunes provenant de plusieurs écoles, dont Jésus-Adolescent à Saint-Germain-de-Grantham. Du sable de couleur et des roches ont été utilisés pour créer les motifs.

La dernière salle est réservée aux réalisations des élèves du programme en arts visuels au Cégep de Drummondville. «Ils ont travaillé davantage avec Clément de Gaulejac. On a organisé une conférence en septembre dernier au cégep, dans le cadre de leur cours d’estampe. L’artiste est venu parler de son travail et discuter avec les étudiants. Le point de départ de leur œuvre était un texte de Clément», mentionne Claudel Lauzière-Vanasse, qui enseigne également dans ce département.

Plusieurs estampes ont été fixées aux murs. Quelques-unes ont aussi été déposées sur des tables.

L’oeuvre d’une élève du Cégep de Drummondville. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Les œuvres des élèves de l’école secondaire Jeanne-Mance se trouvent à l’extérieur, sous le pavillon. La faune et la flore ont inspirés leurs créations.

Rappelons que l’an dernier, 237 élèves ont participé à la première édition du projet. La Fondation se réjouit de constater que le nombre de participants a quadruplé.

«La Fondation est un projet collectif, qu’on veut partager avec les gens de la région. On pense que le programme éducatif est une bonne façon pour les jeunes et les familles de découvrir la fondation et de participer activement à ses activités», appuie le chargé de projet.

L’exposition est présentée jusqu’au 24 avril à Saint-Edmond-de-Grantham. Les heures d’ouverture sont du jeudi au dimanche, de 11h à 17h. L’entrée est gratuite. Il faut toutefois obligatoirement réserver via la plateforme Eventbrite.

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