Louise Drouin épaule ses guides à l’étranger

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Par Louis-Philippe Samson
Louise Drouin épaule ses guides à l’étranger
Louise Drouin et Waldo Payne, guide au Zimbabwe. (Photo : Gracieuseté)

VOYAGES. La propriétaire de l’agence Voyage Louise Drouin, Louise Drouin, a lancé une campagne de sociofinancement pour venir en aide à 13 de ses guides collaborateurs à l’étranger, lesquels se retrouvent privés d’un revenu stable en raison de la pandémie.

Touchée par la situation que vivent certains des guides avec qui elle a souvent travaillé par le passé, Louise Drouin a tenu à venir en aide au plus grand nombre possible. Elle a donc ciblé 13 guides qui se retrouvent en Thaïlande, au Vietnam, à Bali, en Inde, en Afrique du Sud, au Maroc, au Zimbabwe, en Namibie, en Éthiopie, en Turquie ainsi qu’au Pérou.

«Au mois de décembre, à l’approche de Noël, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose pour aider ces gens-là. Je ne pouvais pas ne rien faire. J’ai mis ma plateforme et ma banque de voyageurs à profit à l’aide de cette levée de fonds», a commenté Louise Drouin.

Mme Drouin considère que le Québec est chanceux de pouvoir compter sur une aide gouvernementale, ce qui n’est pas le cas partout. «Quand on regarde ce qui se passe à l’étranger, certains ne reçoivent presque pas d’aide de leur gouvernement. À Bali par exemple, les guides ne vivent que du tourisme. Il n’y a pas de touriste depuis un an, ces gens-là se retrouvent sans ressources», s’est-elle désolée. Elle a ajouté que son guide marocain, aidé par la campagne, reçoit l’équivalent de 42 $ par mois de son gouvernement durant la pandémie.

La voyageuse fait preuve d’une grande reconnaissance du travail que font les guides lors d’un voyage. En près de 30 ans de métier, elle a rencontré des guides qui sont devenus des amis. «L’essence même d’une découverte d’un peuple et d’un pays, c’est vraiment les guides. Ils sont ceux qui nous accueillent et qui nous reçoivent. Souvent, la réussite d’un voyage à l’étranger passe à 90% par la qualité du guide. Ce sont ceux qui vont nous faire découvrir la culture et le peuple local», a-t-elle témoigné.

Une aide qui fait du chemin

Les montants qui ont été envoyés aux guides ont aussi servi à aider les communautés de ces gens. L’un des deux guides aidés en Afrique du Sud a choisi de partager cet argent avec d’autres collègues. Au Zimbabwe, le guide Waldo Payne a utilisé sa part pour acheter des fournitures scolaires pour les enfants de sa région.

Ayant récolté jusqu’à présent plus de 30 000 $, la collecte de fonds de Louise Drouin a permis d’envoyer deux versements aux guides. Le premier a été fait à Noël et le deuxième à la Saint-Valentin. Mme Drouin prévoit en faire un troisième et dernier à la conclusion de la campagne GoFundMe à la fin du mois d’avril.

Louise Drouin certifie elle-même que la somme indiquée sur la page internet de la collecte de fonds est entièrement redistribuée aux guides. «Les frais de crédit de la campagne sont pris en charge par Voyage Louise Drouin. Ces frais représentent environ 900 $. C’est une participation que j’ai décidé de payer pour que les guides puissent avoir le plein montant», a poursuivi Mme Drouin.

Les montants issus de la campagne de sociofinancement sont convertis en devise locale avant d’être envoyés par transfert bancaire aux guides. Puisque l’entreprise versait déjà leurs paies de cette façon, le processus n’a pas ajouté une charge de travail trop importante.

Louise Drouin a bon espoir de s’approcher de son objectif de 60 000 $ d’ici à la fin de la campagne. Elle espère que cette aide permettra à ces guides de passer au travers de la crise et ainsi pouvoir reprendre leur travail lorsque les voyageurs seront de retour.

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