COMMUNAUTÉ. Komodo est là pour rester. La cellule d’intervention rapide pour la gestion des risques d’homicide conjugal a reçu un financement de 195 962 $ sur quatre ans de la part du Secrétariat à la condition féminine.
La nouvelle a été bien accueillie par les organismes de la région. «C’est un grand soulagement. Komodo est une cellule d’intervention rapide qui est jeune, mais qui est efficace. On est fier de l’alliance qui a pu s’établir avec la concertation de tous les partenaires. On voulait que ça soit là pour rester. C’est une belle reconnaissance pour tout le travail qui a été fait», indique Stéphanie Gauthier, codirectrice générale de la Rose des vents et coporteuse de Komodo.
L’initiative a été mise sur pied en 2022 sur le territoire de la MRC de Drummond. Plusieurs partenaires ont uni leurs forces afin de prévenir les situations à risque d’homicide conjugal, que ce soit auprès de la victime, de l’auteur, des enfants ou des proches. Le but ultime est de sauver des vies, affirme Stéphanie Gauthier.
Si une situation est jugée suffisamment dangereuse, les organismes coordonnateurs, tels que le Centre de ressources pour hommes Drummond (CRHD) et La Rose des vents, sont contactés. Ce sont eux qui vont déterminer si une cellule est déclenchée. Dans certains cas, ils mettent en place des filets de sécurité par l’entremise de plans d’action concertés.
Les partenaires se mobilisent rapidement. «Quand il y a déclenchement d’une cellule, tout le monde s’est engagé à mettre de côté son occupation actuelle pour être présent. C’est majeur», mentionne Stéphanie Gauthier.
Au besoin, la confidentialité peut être levée. Les informations communiquées sont choisies avec soin. L’objectif est d’assurer la sécurité des personnes concernées.
Cette méthode de travail est efficace. «Ça permet d’éviter de travailler en silo et d’avoir une vue globale de la situation pour mettre les filets de sécurité attendus pour sauver la vie des personnes concernées», dit-elle.
De cinq à six cellules sont déclenchées par année, tandis qu’il y a de 30 à 40 plans d’action concertés mis sur pied par année.
Stéphanie Gauthier est persuadée que Komodo fait une différence dans la communauté. «C’est pertinent dans les situations à risque qu’on porte à plusieurs. C’est pertinent considérant tout le temps qu’on investit. C’est pertinent parce qu’on forme et sensibilise gratuitement l’ensemble de nos partenaires à la violence conjugale, aux facteurs de risque, au référencement et à nos missions respectives.»
Concrètement, l’aide financière du gouvernement provincial permettra de rémunérer les ressources humaines qui sont impliquées au sein de la cellule. De plus, un montant est réservé pour la formation qui est offerte gratuitement auprès des partenaires.
Depuis 2022, un total de 165 personnes ont reçu la formation de Komodo. «Nos collègues de chacune des autres ressources des autres organismes sont nos yeux et nos oreilles. Ce sont des sentinelles pour détecter les premiers signes de facteur de risque des homicides conjugaux. On veut s’assurer de bien les guider et qu’ils puissent se référer à nous. On souhaite que ces intervenants ne se sentent plus seuls à porter une situation qui n’est pas facile», fait savoir Andrée-Anne Genest, codirectrice générale du CRHD et coporteuse de Komodo.
Mardi, la ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, était de passage à Drummondville. Elle a annoncé un financement de plus de 9,7 M$ sur quatre ans pour soutenir neuf organismes coordonnant des cellules d’intervention rapide.
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