CULTURE. L’artiste Émilie Larose réunit ses deux plus grandes passions, soit la musique et le dessin, dans sa toute première exposition solo présentée au centre de diffusion et de développement artistique Axart.
Hommage à l’époque grunge met en lumière une collection de portraits de musiciens emblématiques de la scène grunge des années 1980 et 1990. La série exécutée au graphite, au fusain et au feutre est composée d’une vingtaine de portraits encadrés de divers formats. Pour permettre au public de mieux comprendre l’histoire de la musique grunge, chaque œuvre est accompagnée d’une courte biographie.
Pour l’artiste, cette époque représente son adolescence. «C’était quelque chose de nouveau dans le temps. La musique pop était à la mode. Nirvana et Pearl Jam sont arrivés. C’était comme un cri du cœur de notre génération de ne pas vouloir embarquer dans le moule et s’habiller comme on le voulait. Être un peu plus rebel», mentionne celle qui affectionne particulièrement Radiohead.
La Drummondvilloise souhaite rendre hommage aux groupes qui ont marqué la génération X et Y, dans le cadre de sa première exposition solo.
Émilie Larose s’est inspirée de l’esthétique brute et l’«antiglamour» du mouvement grunge dans la création de ses œuvres. «Ça correspond parfaitement au crayon à papier, au papier ainsi qu’à un rendu en noir et blanc minimaliste», explique-t-elle.
Afin de donner vie aux acteurs clés du mouvement et de créer leur portrait, l’artiste a commencé par écouter leur musique et le message véhiculé par celle-ci. Elle a ensuite essayé de s’imprégner de l’état d’esprit «je m’en fiche» de cette époque de manière constructive. «Observer le passé avec un regard actuel me donne une nouvelle perspective qui me permet de grandir tout en conservant les valeurs positives du mouvement grunge dans ma vie quotidienne.»
L’œuvre de Kurt Cobain, le chanteur emblématique du groupe rock Nirvana, fait partie de ses favorites. «Il représente en quelque sorte le mouvement de la musique grunge. Il n’a pas été facile à faire. L’expression faciale était complexe à reproduire. Je me suis inspirée d’une photo.»
L’exposition est imprégnée d’une nostalgie immersive qui permet aux différentes générations de découvrir une époque musicale riche et florissante. Entre autres, les visiteurs peuvent faire l’écoute de groupes culte par le biais de stations musicales munies d’écouteurs.
Pour l’occasion, l’espace s’est métamorphosé en sous-sol des années 1990. Vieille télévision, vinyles et divans : l’immersion est totale.
L’exposition est présentée chez Axart jusqu’au 28 avril.
Pour la suite, cette passionnée du dessin compte poursuivre les commandes personnalisées, tout en explorant en parallèle de nouveaux styles artistiques. «Je veux continuer à faire du portrait, mais j’aimerais faire quelque chose de plus fantastique avec des proportions différentes.»
Nature, un collectif de 16 artistes
Dans l’espace collectif, les amateurs d’art peuvent visiter l’exposition Nature. Elle regroupe des œuvres sur le thème de la nature. Les artistes participants sont Gail (Geneviève Allaire), Dan Blanchette, Françoise Charbonneau, François-Régis Fournier, Sylvie Godin, Nathalie Grandmont, Denis Guyon, Louise Jacques, Kaboiz (Françoise Rainville), Denise Lafond, André Lapointe, Michel Leblond, Stephan Lonergan, Evelyn Losier, Karolann St-Amand et Élise Thibault.
Les expositions collectives chez Axart présentent des œuvres récentes issues de tous les médiums et de tous les styles, de la peinture à la photographie en passant par les métiers d’art.
Rappelons que l’entrée est gratuite. Le centre de diffusion et de développement artistique est situé au centre-ville.
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