SANTÉ. Au terme de la conférence de presse tenue à l’Assemblée nationale hier à propos de l’hôpital, la mairesse de Drummondville a pu s’entretenir une dizaine de minutes avec le ministre de la Santé, Christian Dubé. Une rencontre somme toute «rassurante» selon les dires de Stéphanie Lacoste.
Le ministre est d’abord revenu sur sa visite surprise effectuée la veille à l’hôpital Sainte-Croix.
«Il m’a expliqué le fondement derrière une telle visite imprévue. L’objectif, c’est qu’il puisse voir le quotidien dans toute sa réalité, comme ça, les gens ne se préparent à sa venue», indique celle qui agit également à titre de présidente de la Coalition pour un nouvel hôpital régional à Drummondville.
Le ministre Dubé a confirmé à Mme Lacoste qu’il avait bien constaté la situation telle que décrite depuis des mois par les différentes voix qui s’élèvent.
«J’avais une crainte, parce qu’au ministère, ils reçoivent des chiffres régulièrement à propos, entre autres, de la fluidité des soins. Puis à Drummondville, les données sont relativement bonnes, car nos équipes sont dévouées, créatives, agiles, pendant qu’il y a d’autres régions qui crient plus fort ailleurs. Je craignais donc qu’au ministère ils se basent juste sur ces chiffres et qu’on passe sous le radar, mais M. Dubé m’a confirmé qu’il a bien vu que les équipes effectuent vraiment un travail extraordinaire avec des conditions extrêmement difficiles. Puis, il était capable de s’imaginer ce qui pourrait être fait dans des conditions optimales avec ces mêmes personnes. Donc ça, ça m’a rassuré», explique la mairesse.
En clair, Mme Lacoste est convaincue que Christian Dubé saisit bien l’urgence des demandes de la communauté médicale et des citoyens.
«La condition de l’hôpital est bien comprise au ministère de la Santé. Maintenant, ça reste que M. Dubé est le ministre de la Santé de tout le Québec; il y a d’autres besoins ailleurs tout aussi immenses. Mais il a été rassurant en me disant qu’il comprenait pourquoi on travaille si fort tous ensemble pour qu’on ait un nouvel hôpital régional à Drummondville», fait savoir Mme Lacoste.
Après ce bref mais nécessaire entretien, la mairesse et trois médecins présents ont rencontré des membres du cabinet du ministre.
«On a pu bien leur expliquer notre projet. On a exposé notre vision régionale de l’hôpital. Cette vision peut paraître ambitieuse, mais elle se justifie, notamment par la croissance phénoménale du Centre-du-Québec. Et le fait qu’on soit à proximité de plein d’autres régions, ça favorise l’attractivité de la main-d’œuvre : en étant à 75 minutes de 90 % de la population, bien on est en mesure d’avoir des spécialistes pour desservir l’ensemble de la province. On leur a fait valoir que l’on peut être une solution pour le Québec», indique-t-elle.
Elle enchaîne : «L’autre enjeu, c’est le «entre-temps». Car on le sait, on ne construira pas un hôpital en criant ciseau. Donc qu’est-ce qu’on fait d’ici là pour s’assurer de la qualité des soins, la qualité des lieux? Sur ça aussi, ils ont été extrêmement attentifs.»
Stéphanie Lacoste affirme que ces échanges ont été productifs.
«On a échangé nos numéros de téléphone. Ils savent qu’on est très coopératifs, qu’ils peuvent nous joindre 24/7. Il y aura assurément d’autres rencontres. Je suis vraiment rassurée», souligne-t-elle en terminant.
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