Les chauffeurs des Autobus Voltigeurs se dotent d’un mandat de grève à 96 %

Les chauffeurs des Autobus Voltigeurs se dotent d’un mandat de grève à 96 %
Les Autobus Voltigeurs sont la propriété de Sogesco. (Photo : Ghyslain Bergeron)

TRANSPORT. Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN ont adopté par voie de scrutin secret à 96 % un mandat de grève de sept jours à déclencher au moment jugé opportun.

Déçus et même insultés par une récente proposition patronale, les salariés n’ont eu d’autre choix que de se doter d’un mandat de grève.

«Les membres veulent que leur travail soit reconnu et demandent d’être rémunérés selon la nouvelle réalité du secteur du transport scolaire. Même si nous n’avons pas les contrats qu’il a signés avec le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC), nous savons que notre employeur a la capacité de bonifier nos conditions de travail. Avec ce mandat en poche, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens. La balle est maintenant dans le camp de l’employeur», laisse entendre Jean-Guy Picard, président du syndicat.

Le salaire de la trentaine de chauffeurs, affiliés à la CSN, se situe à 19,22 $ de l’heure, ce qui ne permet pas de faire face «convenablement» à l’inflation.

«Le salaire que verse actuellement Autobus Voltigeurs, propriété du groupe Sogesco, se retrouve parmi les plus bas du secteur du transport scolaire. Sa dernière offre équivaut à 15 % d’augmentation pour certains, mais se traduit par une baisse de salaire pour d’autres. Or, l’employeur a touché plus de 20 % d’augmentation de leurs contrats avec le CSSDC depuis 2021-2022 et ses salariés sont actuellement parmi les moins bien payés au Québec. Alors que le salaire moyen hebdomadaire de 2022 avant la bonification du financement était de 625 $, les chauffeuses et les chauffeurs sont actuellement à 442 $», précise Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

Sans contrat de travail depuis juin 2023, les chauffeurs d’Autobus Voltigeurs réclament au propriétaire d’augmenter leur salaire minimalement à 27 $ de l’heure. Un montant que Sogesco devrait être en mesure d’offrir, selon eux, à partir des bonifications octroyées par le gouvernement en 2021-2022.

«Nous rappelons qu’en février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que «les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part», tient à ajouter Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salariés du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent.»

Les représentants syndicaux sont d’avis qu’avec des salaires aussi bas, le problème d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre s’aggravera.

«Il est clair que si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il doit faire. De plus, en donnant davantage à son monde, il va régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Autobus Voltigeurs compte autour de 100 employés. Le tiers de ceux-ci sont syndiqués. (CGM)

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