CUISINE. C’est l’une des émissions de cuisine les plus populaires sur la planète. Présentée entre autres aux États-Unis, en Australie, en France, l’émission MasterChef débarque au Québec pour la première fois. Le Drummondvillois Yves Lemelin est de l’aventure. Il a mérité son tablier blanc lors des duels avec un tartare de bœuf.
La pratique de la cuisine est arrivée dans la vie du chef Lemelin alors qu’il n’avait que 12 ans.
«J’ai appris à cuisiner avec ma mère. Elle cuisinait des «repas de maman» et je m’y intéressais. De fil en aiguille, ma passion s’est développée et aujourd’hui, c’est ma famille et mes amis qui en bénéficient. Ça me relaxe, me détend, et je trouve que c’est rassembleur», a expliqué l’homme de 41 ans qui a longtemps pratiqué les arts martiaux mixtes.
C’est tout à fait par hasard que le cuisinier drummondvillois a appris l’existence de l’émission MasterChef Québec.
«J’ai vu l’annonce à la télévision au beau milieu de la nuit! Je me suis inscrit, j’ai tourné ma petite vidéo de présentation en une shot et j’ai ajouté deux, trois photos», a raconté, le sourire aux lèvres, M. Lemelin qui se spécialise en BBQ et fumage.
À sa grande surprise, le téléphone a sonné de la part de la production de l’émission pour le convier à une entrevue. Sur les 4700 inscriptions, seulement 70 ont été choisis pour accéder au second tour.
«Il y avait 35 candidats pour le tournage de l’émission où seulement 16 personnes pouvaient passer à l’étape suivante», a-t-il précisé.
Lors de son duel, Yves Lemelin a préparé un tartare de bœuf avec un accompagnement d’oignions frits et de fromages en grains! Le plat a séduit les deux juges, Martin Picard et Stefano Faita, qui lui ont offert le tablier blanc qui lui ouvrait les portes des cuisines de MasterChef Québec.
«Je me sentais un peu comme avant un combat! Sauf que là, je voulais le tablier blanc au lieu de la ceinture. Sabrina (son adversaire aux fourneaux) m’a livré une belle bataille. Les juges ont même dit que c’était la décision la plus difficile à rendre. Quand ils ont nommé mon nom, j’ai été envahi par un sentiment de soulagement, mais du même coup, je savais que Sabrina était éliminée».
Justement, les éreintantes et longues journées de tournage ont permis aux candidats de développer une amitié forte malgré la compétition et l’enjeu final qui permettra au gagnant de mettre la main sur un prix de 50 000 $.
«On a rapidement créé des liens qui vont rester. On s’attache aux autres candidats. Quand une personne est éliminée, ça nous touche, mais il faut s’y attendre et c’est le jeu».
Le chef Lemelin a rapidement été mis à l’épreuve. Le défi de la boîte mystère a confronté le cuisinier et son saumon à l’érable a fait sourciller les juges.
«Mon saumon à l’érable manquait de goût. Quand des juges tels que Martin et Stefano te disent qu’ils se battent pour trouver le goût du sirop, tu prends la critique et tu t’améliores. Ils sont durs, te disent les vraies choses, mais c’est respectueux».
À la suite de cette épreuve, il a dû revêtir le tablier noir et a été mis en danger.
Le défi d’élimination comportait une épreuve de mise en place de plusieurs aliments, et ce, en seulement 20 minutes. Après une première ronde de sauvetage, chef Lemelin était toujours en danger aux côtés de deux autres candidats.
«Nous étions les trois devant les juges et là, Mariel a été sauvée. Il ne restait que moi et le cowboy (Vincent). À ce moment-là, tu sais que tout peut arriver. Quand ils l’ont nommé, j’ai poussé un soupir de soulagement.»
Coup de théâtre, la candidate Mariel a dû quitter l’aventure pour des raisons de santé, ce qui a permis au cowboy de réintégrer la compétition.
La deuxième semaine de MasterChef Québec s’est amorcée lundi soir avec, une fois de plus, la boîte mystère qui regorgeait de courges et légumes racines.
Les chefs ont martelé l’ancien combattant en lui lançant : «Il n’y a pas de pardon.» Mis en danger d’élimination avec Pierre-Yves et Sonia, le Drummondvillois verra son sort jeté mardi, en soirée.
«Ce que je peux dire, pour le moment, MasterChef Québec est une expérience unique et extraordinaire. J’apprends des autres chefs. J’ai l’appui de ma famille, alors je vais tenter d’aller le plus loin possible. Si je gagne, j’aimerais bien avoir un camion de rue ou une remorque de traiteur. C’est un rêve que je caresse», a conclu Yves Lemelin.
La demi-finale, la finale et la remise du trophée MasterChef Québec auront lieu tour à tour dans la semaine du 1er au 4 avril prochain.
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