Fermeture du Rachel : Mathieu Gauthier garde la tête haute

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Par Alain Bérubé
Fermeture du Rachel : Mathieu Gauthier garde la tête haute
Mathieu Gauthier. (Photo : Photo gracieuseté)

RESTAURATION. Même si l’aventure du restaurant Le Rachel fut plus courte que prévu, Mathieu Gauthier n’a aucun regret. Il affirme garder un souvenir très positif de cette expérience, prêt à relever d’autres défis tout en pensant un peu plus à lui. 

C’est en 2019 que Mathieu Gauthier a ouvert son restaurant, situé sur la rue Heriot à Drummondville – à l’étage de l’édifice Terrasses Saint-Frédéric -, en hommage à sa grand-mère. Avec une bonne dose d’authenticité, le propriétaire du Rachel prônait l’utilisation de produits locaux. Il était possible de faire des grandes tablées, comme à la belle époque.

Le Rachel s’est aussi fait remarquer pour sa culture de légumes sur le toit, ainsi que pour la production de miel.

«Mon but était de proposer quelque chose d’unique à Drummondville, en mettant de l’avant le plaisir d’aller au restaurant, avec un menu créatif, tout en encourageant les producteurs d’ici. L’ambiance était conviviale et chaleureuse. Même si je dois fermer les portes du Rachel, je suis très fier d’avoir essayé», exprime M. Gauthier.

Le restaurateur avoue que la pandémie, qui a commencé à faire des ravages 13 mois après l’inauguration du Rachel, n’a pas été toujours facile à vivre.

«Mais au moins, le gouvernement du Québec a lancé un appel à l’achat local, ce qui nous a beaucoup aidé. Et nous avons constamment mis en avant-plan nos valeurs, en plus de croire à l’économie circulaire», déclare-t-il

La pénurie de main-d’œuvre a été un facteur qui a apporté son lot de complications.

«Depuis quelques années, le roulement du personnel a été majeur. On devait consacrer beaucoup d’efforts dans la formation de nos nouveaux employés. Et ce n’est pas toujours facile de recruter d’excellents cuisiniers», fait remarquer M. Gauthier.

Ce dernier ajoute qu’avec l’inflation, les gens sont plus sélectifs dans le choix de leurs activités.

«Tout coûte plus cher et on cherche donc à couper un peu partout. Plusieurs de nos clients venaient nous voir une fois ou deux par année, par exemple pour célébrer un événement heureux. Il y a même eu des demandes en mariage dans notre restaurant! Mais malgré tous ces beaux moments, ce n’était pas suffisant pour demeurer actif plus longtemps», confie-t-il.

D’ici le dimanche 21 janvier, il sera possible de vivre sur place les derniers moments du Rachel, qui sera alors en formule buvette.

«On videra notre inventaire. Si par exemple il ne reste plus de rhum, on n’en achètera pas d’autres. Il faut vraiment réserver, car on prévoit beaucoup de monde d’ici dimanche», mentionne M. Gauthier.

Le restaurateur, âgé de 34 ans, poursuivra ses activités en tant que copropriétaire du service traiteur – avec un volet prêt-à-manger – La Langue Fourchue, également établi à Drummondville.

«C’est dans le même esprit que le Rachel, avec un grand souci de fraîcheur et de qualité. Mon horaire sera plus facile à gérer et je pourrai passer un peu plus du temps en famille», conclut-il.

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