Apparition hâtive des nids-de-poule à Drummondville

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Par Lise Tremblay
Apparition hâtive des nids-de-poule à Drummondville
(Photo : archives Louis-Philippe Samson)

CIRCULATION. Les nids-de-poule font leur apparition sur les rues et routes de la grande région de Drummondville. Le boulevard Lemire, les rues Jean-Berchmans-Michaud, des Lilas et Brock, pour ne nommer que celles-ci, subissent déjà les contrecoups des épisodes de gel et de dégel.

Selon David Marcille, conseiller en communication pour le CAA-Québec, c’est la deuxième année consécutive que l’on observe une dégradation aussi hâtive des voies de circulation.

«C’est inévitable. Dès qu’il y a un redoux, qu’on passe au-dessus de zéro degré et qu’on redescend en bas, des nids-de-poule apparaissent un peu partout. L’an dernier, nous avons eu une saison très hâtive aussi, dès le mois de février. Cette année, c’est encore plus tôt. Chaque année, on mène notre campagne des pires routes au Québec. On le sait, on n’a pas de belles routes en province et ça coûte cher aux automobilistes», a-t-il indiqué.

Selon une évaluation réalisée par cet organisme, les nids-de-poule coûtent en moyenne 260 $ par année aux automobilistes en dommage sur leur véhicule, mais aussi en frais supplémentaires de carburant.

«On a calculé aussi les frais de dépréciation des véhicules et bien sûr, les bris mécaniques sur les véhicules. Par rapport aux autres provinces canadiennes, ça nous coûte le double», a-t-il ajouté.

Pneus éclatés, bris à la suspension comme à la direction, la facture peut s’avérer lourde pour les automobilistes de la région. C’est ce que constate chaque jour Steve Desrosiers, président du service de raccompagnement Sécurimax et remorqueur pour une entreprise de la région.

«Des nids-de-poule? Je trouve qu’on devrait parler de nids d’autruche. On dirait que les trous, même quand ils sont réparés, deviennent des dos d’âne. Nos véhicules se font bardasser et ça coûte cher. On a eu déjà eu des crevaisons», a-t-il exprimé.

Préoccupant

On se souviendra que l’an dernier, le gouvernement du Québec a mentionné lors de sa période budgétaire que l’état des routes était source de préoccupation.

«Il en est ressorti que seulement 58 % des routes au Québec sont en bon état. On est donc loin d’un beau bilan de route et on est déjà en déficit de plusieurs milliards de dollars. Plus on attend pour les réparer, plus ça coûtera cher», a rappelé le porte-parole du CAA-Québec.

Pour les gens qui subiront des dommages à leur voiture en raison d’un nid-de-poule qu’ils croiseront sur leur chemin, M. Marcille informe que le ministère ou les villes ne peuvent pas être tenus responsables des dommages causés à leur véhicule. C’est la loi.

«Ça fait partie des aléas de la route. Cependant, il est toujours possible faire une réclamation en passant par la cour des petites créances. Mais il faut être capable de prouver que la ville était au courant qu’il y avait un nid-de-poule et qu’elle a négligé sa réparation», explique David Marcille.

Mince consolation, le CAA-Québec n’enregistre pas à ce moment-ci davantage de dépannages en lien avec des pneus éclatés ni de variations importantes quant au nombre de voitures réparées dans ses garages recommandés. La «saison des nids-de-poule» est à ses premiers balbutiements.

L’organisme débutera les compilations de son palmarès des pires routes de la province à compter du mois de mars.

Opération colmatage

Chaque année, la Ville de Drummondville procède au colmatage des nids-de-poule sur son territoire. Généralement, la période s’étend de mars à mai. Chaque année, quelque 8000 trous sont bouchés.

La Ville utilise de l’asphalte tiède pour une question de durabilité. Pour donner une idée, plus de 930 tonnes d’asphalte ont été nécessaires pour l’opération en 2022.

Pour l’année 2024, soulignons que la Ville de Drummondville a prévu un montant de 15,8 M$ pour la construction et la réfection d’infrastructures souterraines, routières et de mobilité active.

Pour déclarer un nid-de-poule, ou autres imperfections, il est suggéré de composer le 311 pour joindre la Ville de Drummondville ou utiliser l’application Voilà.

 

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