Grande circulation des infections respiratoires : un hiver difficile attendu dans les urgences

Grande circulation des infections respiratoires : un hiver difficile attendu dans les urgences
(Photo : Deposit)

NATIONAL. À l’issue de la période des Fêtes, le réseau de la santé fait toujours face à une forte pression. La Santé publique prévoit une hausse soutenue de la propagation des virus respiratoires dans les prochains mois, ce qui continue de placer les équipes des urgences dans un contexte difficile, en plus d’exposer les personnes plus vulnérables à des risques.

La pénurie de main-d’œuvre et son impact sur les soins et les services, notamment sur la première ligne, ajoutent de la pression sur un réseau de santé déjà fragilisé. Dans ce contexte, le ministre de la Santé, Christian Dubé, le directeur national de la santé publique, Dr Luc Boileau, ainsi que le président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence et urgentologue à l’Institut de cardiologie de Montréal, Dr Gilbert Boucher, ont fait le point sur la situation un peu plus tôt cet après-midi.

«On a tous un rôle à jouer pour limiter la pression sur les urgences cet hiver. Tous les acteurs du réseau de la santé, incluant gestionnaires, travailleurs, travailleuses et médecins, sont au travail pour mettre en place les solutions concrètes pour améliorer l’accès aux services. Notre rôle est de les soutenir et de s’assurer que tout le monde ait les outils nécessaires. C’est un travail de coordination que nous réalisons présentement à l’échelle nationale, c’est Santé Québec qui est en train de prendre forme. Une fois de plus, je demande la collaboration de la population afin d’utiliser les options existantes avant de se rendre à l’urgence, si leur situation le permet. Je le réitère, personne ne doit toutefois hésiter à consulter l’urgence lorsque son état de santé le requiert», a lancé Christian Dubé, ministre de la Santé.

Situation épidémiologique actuelle et à venir

Les cas d’infections respiratoires, causés par le virus respiratoire syncytial (VRS), la COVID-19 et, particulièrement, l’influenza (grippe saisonnière) sont encore très présents dans la population et dans les milieux de soins et de vie. La Direction nationale de la santé publique prévoit d’ailleurs une augmentation de la propagation, principalement de l’influenza pour les prochaines semaines, ce qui pourrait se traduire par une hausse de l’achalandage aux urgences. Soulignons d’ailleurs que le pic de grippe est encore à venir, car il serait attendu d’ici la fin janvier.

Des gestes concrets pour stabiliser la situation dans les urgences

Afin d’améliorer l’accès pour les patients ainsi que la fluidité dans l’ensemble des établissements du Québec, beaucoup de travail a été réalisé dans les derniers mois par l’équipe dédiée à la situation dans les urgences avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les gestionnaires du réseau. Alors qu’il s’agit d’un exercice important de coordination nationale, des solutions ciblées sont apportées dans les établissements où les enjeux sont les plus importants.

Des actions prioritaires sont présentement mises en œuvre selon la réalité et les besoins de chaque région afin de désengorger les urgences et d’améliorer la fluidité des services rendus aux usagers en amont de l’urgence, à l’hôpital et après. Notons, par exemple, qu’en première ligne, que les cas moins urgents (ceux qui occupent grandement les urgences) sont systématiquement réorientés vers d’autres professionnels. Les infirmières et les ambulanciers sont également grandement sollicités dans l’évaluation des patients afin de leur éviter une visite à l’urgence.

Sur les étages, tous les hôpitaux sont invités à mettre en place des plans de surcapacité pour mieux coordonner l’ensemble des services. Les médecins et autres professionnels sont aussi mis à contribution pour mieux répartir la pression à travers les départements.

Qui plus est, 500 places d’hébergement seront ouvertes au cours des prochaines semaines, afin que les patients – souvent des aînés – qui ne nécessitent plus de soins à l’hôpital puissent être redirigés dans un milieu de vie adapté.

Bonnes pratiques à privilégier

Dans le contexte de la propagation actuelle des virus, pour la population, et particulièrement pour les personnes vulnérables, la prévention et la vaccination restent les meilleurs moyens pour se protéger des complications sévères dues à ces infections, rappellent les trois professionnels. Les vaccins contre la COVID-19 et l’influenza sont d’ailleurs offerts gratuitement à toute la population.

Rappelons également que tous les Québécois peuvent se munir de tests de dépistage rapides de la COVID-19 gratuitement dans les points de services locaux.

Autres options pour diminuer la pression sur les urgences

À nouveau, afin de diminuer la pression sur les urgences, le gouvernement demande à tous les citoyens  de bien évaluer leurs besoins. Pour des problèmes de santé qui ne nécessitent pas de soins immédiats, par exemple un mal de gorge, une toux légère, une gastro-entérite (sans signes de déshydratation significative) ou des symptômes d’infection urinaire, plusieurs ressources existent, notamment les différentes options du 811, dont le guichet d’accès à la première ligne (GAP) pour les personnes qui n’ont pas de médecin de famille et la ligne pédiatrique pour les parents.

Le taux d’occupation moyen des urgences au Québec s’établissait à 137 %, d’après les statistiques du site web Index santé, en date du 10 janvier, 15 h. (CGM)

À lire également : L’urgence frôle les 200 % d’occupation

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