SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE DRUMMOND. En plein cœur du centre-ville de Drummondville se cache un lieu d’une grande importance pour l’histoire de notre région : l’église anglicane St. George.
Achevée en 1864, elle est la plus vieille église de la municipalité. Sur le même terrain de la rue Heriot, on retrouve aussi son presbytère, ainsi que son cimetière qui accueille parmi les plus vieilles sépultures de Drummondville, incluant celle de son fondateur, Frederick George Heriot, décédé en 1843. Cet endroit représente un héritage qui, comme toute structure, s’use et se brise. C’est ainsi qu’au début des années 1990, le site de l’église anglicane St. George se retrouve dans un état critique et nécessite la réalisation de divers travaux de restauration et d’entretien.
À cette époque, la grande majorité des dépenses de l’église St. George est assumée par les donations de ses paroissiens. Cependant, leur nombre diminuant, cette charge financière devient de plus en plus lourde à endosser pour la quarantaine de fidèles qui fréquentent les lieux. Le chauffage, l’électricité, les taxes et toutes les dépenses reliées à l’utilisation de la bâtisse représentent déjà une somme de 25 000 $ par an, causant ainsi le report de plusieurs travaux rendus nécessaires à cause des ravages du temps et du vandalisme.
Devant cette problématique, Catherine Millar se sent interpellée et décide de mettre sur pied un comité composé des membres fondateurs suivants : Peter Cartwrigtht, Doris Mace, Hugh Bieber, Bob Haggerty, Robert Taylor et Barry Husk. Actif dès 1991, ce regroupement de bénévoles connu sous le nom du Comité pour la préservation de l’église anglicane St. George se donne pour mission de préserver ce lieu historique en voyant à la réalisation des divers travaux urgents. Ce comité, composé majoritairement de Drummondvillois d’expression anglaise, fait appel à son réseau ainsi qu’à l’ensemble de la communauté drummondvilloise pour recueillir des fonds.
Très rapidement, le comité s’organise et réalise plusieurs campagnes de financement, dont la vente d’affiches représentant l’église St. George, des bazars, des activités de thé à l’anglaise et la réalisation d’un livre de photographies. La plupart de ces collectes de fonds sont réalisées en partenariat avec la Société d’histoire de Drummondville qui soutient la mission du regroupement dès ses débuts. De plus, les bénévoles du comité mettent à profit les installations du site en louant l’église pour des célébrations et la salle communautaire St. George pour des événements tels que certains concerts du Festival mondial du folklore de Drummondville.
En 1991, les fonds recueillis servent à la réalisation de travaux d’entretien prioritaires comprenant la réparation de la plomberie et la remise en état des balcons du presbytère et de la salle St. George. Les dons permettent également au comité d’entamer les travaux de réfection du parvis de l’église en 1992. Puis, l’année suivante, les donations sont utilisées pour solidifier les fondations et les poutres de soutien de l’église ainsi que pour la réparation du mur d’enceinte en pierres qui entoure le cimetière.
Après trois ans d’activité, le comité a déjà fait ses preuves et le besoin de rendre ce groupe de bénévoles permanent se fait sentir. C’est ainsi qu’est officiellement constituée en septembre 1993 la Fondation de l’église St. George. Année après année, les bénévoles de la fondation réalisent divers projets et activités, toujours dans l’optique de préserver le lieu emblématique de l’église St. George, tout en visant son autonomie financière. Grâce à deux subventions du Conseil du Patrimoine religieux du Québec, la restauration des vitraux de l’église constitue actuellement le projet prioritaire de l’organisme. Fêtant son 30e anniversaire en 2023, la Fondation de l’église St. George est composée d’une vingtaine de bénévoles de tous âges, de toutes confessions religieuses et s’exprimant dans différentes langues. Celle-ci poursuit ses réalisations aussi importantes que celles ayant initié sa création, et ce toujours grâce aux dons de la communauté drummondvilloise qui est consciente de l’importance de ce joyau de notre patrimoine historique.
