HABITATION. L’Office d’habitation Drummond (OHD), Innov-Habitat Drummond et la Maison Habit-Action se désolent du vote défavorable du conseil municipal de la Ville de Drummondville concernant l’implantation d’une maison d’hébergement sur la rue Elvin. Au regard des besoins criants dans la région, ces organismes demeurent convaincus de la pertinence de cette ressource sur le territoire, c’est pourquoi ils s’engagent à oeuvrer rapidement à la relocalisation du projet.
Ce refus cause toute une surprise auprès de ces trois organismes alors que le projet sur la table s’inscrit en ligne droite avec les orientations et les objectifs de la Politique de l’habitation de Drummondville. Il soulève également des inquiétudes sur les répercussions que pourrait avoir cette décision dans un contexte de crise du logement et d’augmentation fulgurante de l’itinérance, et ce, partout au Québec.
«Ce projet s’inscrit dans la volonté d’améliorer les conditions et l’accessibilité au logement des personnes à revenus plus modestes. Malgré une première décision défavorable du conseil municipal, plusieurs partenaires continuent d’appuyer le projet. Nous restons dévoués à répondre aux besoins de cette clientèle et, en ce sens, nous travaillons déjà sur la relocalisation du projet», assure David Bélanger, directeur général de l’Office d’habitation Drummond.
«Nous avons un projet concerté, structurant et le financement nécessaire pour le réaliser. Il ne manque maintenant que la maison», ajoute-t-il.
Les travaux pourront reprendre dès que les représentants de la Ville de Drummondville auront communiqué le ou les quartiers où ils estiment qu’il est plus acceptable d’implanter une telle maison.
Trois ressources d’hébergement de type «seconde étape» sont déjà implantées dans différents quartiers résidentiels. Celles-ci démontrent les bienfaits de cette approche, en plus de confirmer le maintien de la quiétude du voisinage dans les quartiers où elles sont établies.
Rappelons que cette maison d’hébergement de seconde étape sera destinée aux adultes en situation précaire âgés de 18 à 30 ans, qui ne parviennent actuellement pas à se loger en appartement au terme de leur séjour à Habit-Action. Les jeunes profitent de leur passage en seconde étape pour consolider leur projet de vie avec le soutien d’intervenants sociaux au besoin.
«En deuxième étape, ce sont de jeunes adultes, volontaires et autonomes, qui ont tout ce qu’il faut pour réussir, qui sont prêts à intégrer la vie quotidienne et qui ont simplement besoin d’un toit et de conditions favorables pour vivre une réussite solide. Nous croyons fortement qu’ils méritent le soutien, l’accueil et un milieu propice pour acquérir l’autonomie et la dignité que tous méritent», soutient Maryline Cayer, directrice administrative de l’Auberge du Coeur Habit-Action.
Sept élus contre quatre se sont opposés au projet le 13 novembre, estimant principalement, tout comme les citoyens du secteur, que la rue Elvin n’est pas un endroit approprié pour une telle maison. En seulement deux semaines, ce projet a fait couler beaucoup d’encre.
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