L’Université de Sherbrooke se positionne en faveur d’un nouvel hôpital et d’une région sociosanitaire

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Par Cynthia Martel
L’Université de Sherbrooke se positionne en faveur d’un nouvel hôpital et d’une région sociosanitaire
Le professeur Matthieu Touchette est le vice-doyen aux études médicales postdoctorales de l’Université de Sherbrooke. (Photo Ghyslain Bergeron) (Photo : Ghyslain Bergeron)

SANTÉ. L’Université de Sherbrooke (UdS), par la voix du vice-doyen aux études médicales postdoctorales, voit d’un bon œil la construction d’un nouvel hôpital. L’établissement d’études supérieures se range également à l’avis du Comité de mobilisation médicale et citoyenne sur la nécessité d’une région sociosanitaire distincte de la Mauricie.  

Invité à la rencontre des influenceurs mardi matin à l’hôtel et suite Le Dauphin, le professeur Matthieu Touchette est venu exposer les bénéfices que l’Université, la communauté médicale et les citoyens pourraient tirer de ces deux projets.

Avant, il est bon de souligner que l’hôpital Sainte-Croix est depuis des années affilié à l’Université de Sherbrooke. Annuellement, des étudiants y réalisent des stages d’externat et de résidence, en médecine de famille et en médecine spécialisée. À titre d’exemple, en 2022-2023, 388 médecins en devenir ont acquis de l’expérience à Drummondville. Si ce nombre peut paraître important, il pourrait être encore plus élevé. De fait, dans le contexte de l’augmentation des inscriptions en médecine à Sherbrooke, l’hôpital Sainte-Croix pourrait accueillir davantage de professionnels s’il était moins exigu.

«La Faculté cherche à accroître son offre autant au niveau préclinique que clinique. ​Du côté du postdoctorat, l’idée n’est pas de rechercher à tout prix des milieux de stage, mais d’offrir des milieux intéressants complémentaires aux stages existants. Donc avec un nouvel hôpital,​ l’offre de Drummondville pourrait être bonifiée. Même que les étudiants au postdoctorat, au lieu de rester deux ou trois mois, pourraient étirer leur séjour jusqu’à un an. Pour le moment, en raison du manque d’espace ce n’est pas possible, mais dans le futur, ce serait un avantage, car il y aurait plus de chance après que ces gens décident d’établir leur pratique dans la région. En restant plus longtemps, ils tissent davantage de lien et le sentiment d’appartenance se développe», a fait valoir M. Touchette.

En clair, un nouvel hôpital favorisera une meilleure rétention des médecins et améliorera nettement la formation clinique, ce qui aura pour effet d’augmenter l’efficacité des soins.

«On a besoin de Drummondville, du Centre-du-Québec pour pouvoir davantage sortir de nos murs. Ce n’est pas juste la région qui en bénéficierait, mais toute la province», a-t-il laissé entendre.

Région sociosanitaire

Pour lui, la création d’une région sociosanitaire viendrait renforcer les liens de l’UdS avec, entre autres, les équipes médicales drummondvilloises et de Victoriaville. Une telle opportunité permettrait des prises de décision plus rapides et surtout, le recrutement médical serait facilité pour la population.

«Un tel développement renforcerait les corridors de soins tertiaires et quaternaires, au bénéfice de la population du Centre-du-Québec et ultimement de l’efficacité des soins pour l’ensemble du Québec», a-t-il conclu​.

 

La faculté de médecine et des sciences de la santé en chiffres

  • Responsable de la formation prédoctorale et postdoctorale de 20 % des étudiants en médecine du Québec;
  • Augmentation de plus de 25 % du nombre d’étudiants admis depuis 2020​;
  • 243 admissions prévues pour septembre 2024;​
  • 39 programmes de résidence; près de 750 médecins résidents;
  • Présente en Estrie, en Montérégie-Centre, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Acadie francophone via des campus délocalisés; en Montérégie-Est et au Centre-du-Québec pour les stages cliniques​.

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