Odeur de cannabis : deux signalements et une pétition s’ajoutent au dossier

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Par Lise Tremblay
Odeur de cannabis : deux signalements et une pétition s’ajoutent au dossier
Cette plantation de cannabis, située en bordure de l’autoroute 55, émet de fortes odeurs un peu partout dans le quartier de la rue de la Commune, à Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ENVIRONNEMENT. Le ministère de l’Environnement indique avoir reçu deux signalements au cours des derniers jours pour l’odeur de cannabis s’apparentant à celle de la mouffette qui incommode autant une école primaire qu’un vaste quartier résidentiel situé à proximité de l’autoroute 55, à Drummondville. Une pétition citoyenne a également été lancée.

Selon Sophie Gauthier, porte-parole régionale à la Direction des communications au sein de ce ministère, les deux signalements ont été enregistrés au cours de la semaine dernière et concernent l’entreprise Canna-Culture.

«Le Ministère évalue actuellement la situation, à savoir si l’entreprise respecte la législation environnementale. Suivant cette vérification, si des manquements sont constatés, la direction régionale évaluera les actions à poser en conformité avec la Directive sur le traitement des manquements à la législation environnementale», a-t-elle souligné.

Cette dernière informe par ailleurs que seule la culture du cannabis en bâtiment ou en serre est soumise à l’obtention d’une autorisation ministérielle et que durant l’analyse des dossiers, les odeurs générées sont prises en compte. Les plantations à ciel ouvert, comme celle de l’entreprise Canna-Culture, en sont exemptées.

À ce jour, le ministère de l’Environnement indique n’avoir reçu aucune demande d’autorisation ministérielle de l’entreprise en cause.

«Ce que nous voulons dire, c’est que le Ministère n’a pas reçu de demande d’autorisation de ce promoteur pour la culture de cannabis en bâtiment ou en serre. Il n’y a donc pas de demande d’autorisation en processus d’évaluation, ni d’autorisation ayant été délivrée, explique Mme Gauthier. À l’heure actuelle, on ne peut donc statuer sur la conformité des activités de l’entreprise. Des vérifications sont nécessaires afin de déterminer si l’exploitation de ce site se fait dans le respect de la législation environnementale provinciale».

Précisons que ces vérifications sont indépendantes et qu’elles ne sont pas liées aux permis qui pourraient avoir été émis par Santé Canada.

Le ministère de l’Environnement souligne par ailleurs que tous les projets de culture de végétaux, comme le cannabis, sont encadrés par le Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement.

Une pétition citoyenne circule

Outre les deux signalements qui seront analysés par le Ministère, une pétition citoyenne électronique a été lancée le 5 octobre dernier sur la plateforme change.org.

«Depuis plusieurs jours, tous les habitants du quartier de la rue de la Commune sont accablés par de fortes odeurs de cannabis. Il devient presque impossible de passer du temps à l’extérieur, d’étendre des vêtements sur la corde à linge ou d’aérer correctement son domicile», peut-on lire.

L’initiatrice de la pétition, Josiane St-Pierre, réclame ni plus ni moins que l’entreprise soit relocalisée. Au moment d’écrire ces lignes, celle-ci a récolté 561 signatures sur un objectif de 1000.

Au cours des derniers jours, rappelons que la directrice de l’école primaire Aux Quatre vents, Nathalie Melançon, a exposé à L’Express à quel point sa clientèle est fortement incommodée par les effluves de cannabis. Celle-ci devant ouvrir régulièrement les portes de l’institution, une exigence du ministère de l’Éducation, elle a communiqué qu’il devient difficile d’assurer une bonne ventilation en raison de la qualité de l’air à l’extérieur.

En guise de réponse, l’entreprise Canna-Culture a indiqué qu’en quatre ans, elle n’a reçu aucune plainte par rapport aux odeurs.

«Les odeurs sont présentes durant une période de 30 à 45 jours comme toute odeur en milieu agricole lorsqu’il y a épandage de fumier», a fait savoir la cofondatrice de l’entreprise, Julie Faucher.

La plantation de Canna-Culture est située en milieu rural. Seule l’autoroute 55 la sépare du vaste quartier résidentiel du secteur de la rue de la Commune.

 

 

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