Pour que tous pratiquent le sport

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Par Cynthia Martel
Pour que tous pratiquent le sport
Martin Bergevin pousse son fils à l'aide d'un dahü, spécialement conçu pour les balades en terrain montagneux. Une intervenante tire le fauteuil. (Photo : Ghyslain Bergeron)

SPORT. Pas besoin d’être jeune, d’avoir un cœur d’athlète ou encore moins d’avoir des jambes pour bouger. De nombreux équipements adaptés sont disponibles pour profiter pleinement du sport. Avec un désir commun de rendre l’activité physique inclusive, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec et la Ville de Drummondville s’unissent.

Hippocampe, kartus, luges avec patins, dahü : il existe une multitude d’équipements pour que chacun y trouve son compte afin de profiter autant des activités sportives offertes que de la nature. La population a pu le découvrir vendredi à la Promenade Rivia.

«Notre souhait est de rassembler tous les citoyens autour de l’activité physique, trouver une façon pour qu’ils bougent davantage, mais pour ça, il fallait d’abord leur donner les moyens de le faire», souligne Anne-Sophie Babin, ergothérapeute.

La location d’équipements de sports adaptés ne date pas d’hier à Drummondville, mais elle demeure un service méconnu.

«Avec mon travail, je voyais que les besoins étaient là. Se procurer de ses propres moyens un tel équipement est très dispendieux. Par exemple, une luge coûte 5000 $. Ce n’est pas couvert par la RAMQ contrairement à un fauteuil roulant. C’est donc le fun de voir que la Ville embarque pleinement dans ce projet. En plus, elle augmente peu à peu son inventaire et la diversifie. D’ailleurs, une planche à pagaie sera disponible l’été prochain», indique Mme Babin.

Plusieurs curieux se sont déplacés à la Promenade Rivia pour tester les appareils. C’est le cas de Xavier et sa mère Véronique Leblanc. L’adolescent de 14 ans atteint de dystrophie de Duchenne a particulièrement apprécié le kartus.

Xavier a, entre autres, testé le kartus. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Je suis étonnée de voir qu’il y a autant de possibilités et que c’est gratuit, lance la mère. Xavier aime marcher; moi aussi. Ça nous permettra de faire de plus longues randonnées. La recherche sur la dystrophie démontre maintenant que bouger normalement ne brise pas les muscles, ça évite plutôt le déconditionnement. À 12 ans, Xavier n’était plus censé être capable de marcher. Est-ce que c’est parce qu’il a toujours été actif? Je ne peux pas affirmer que c’est uniquement grâce à ça, mais ç’a certainement aidé. Cet hiver, nous allons essayer la luge sur skis.»

Contrairement à ce que l’on peut penser, ces équipements ne sont pas destinés qu’aux personnes en situation de handicap.

«C’est pour toute personne avec des besoins particuliers qui aimerait faire du sport, mais ne voit pas comment elle pourrait y parvenir. Ça peut être quelqu’un qui se relève d’un cancer ou qui souffre d’obésité morbide, par exemple», précise l’ergothérapeute.

Au cours des dernières années, de nombreuses initiatives ont été réalisées dans l’objectif de rendre Drummondville davantage inclusive. À titre d’exemple, les parcs Jacques-Parizeau et Rachel sont architecturés pour se déplacer en fauteuil roulant, et un fauteuil roulant hippocampe, conçu pour aller dans l’eau, est disponible à la plage municipale et à la piscine du parc Woodyatt. Au parc Rosaire-Smith, il est possible d’emprunter un vélo adapté.

Notons également que les jeunes vivant avec une situation particulière peuvent fréquenter le camp de jour au tarif régulier, tout en ayant un accompagnement spécialisé.

Balades partagées

Par ailleurs, la Ville a mis sur pied un projet de balades partagées destinées aux aînés en perte d’autonomie et aux personnes handicapées, grâce à l’utilisation de dix kartus.

Marc Guilbeault (Photo : Ghyslain Bergeron)

Chaque mercredi depuis le début de l’été, un groupe de huit personnes fréquentant le Centre d’action bénévole se réunit à la Promenade Rivia pour prendre l’air et jaser. Le principe : se balader en se relayant.

«Dès que la personne qui pousse est essoufflée, elle change de place avec celle assise. Et c’est comme ça tout au long de la balade, fait savoir Martin Guilbeault, technicien en loisirs à la Ville de Drummondville. Nous nous sommes inspirés d’une activité qui se déroule depuis plusieurs années autour du Lac-des-Nations à Sherbrooke.»

Soulignons que le 19 octobre, de 10 h à 16 h, toute la population est invitée au Boisé-de-la-Marconi pour essayer la promenade en kartus.

 

Ce qui est disponible et où :

Ville de Drummondville : luge avec patins; hippocampe; luge adaptée et vélo adapté.

Association des parents d’enfants handicapés de Drummond : tricycle; hippocampe; luge de ski de fond et kartus.

Association régionale de loisir pour personnes handicapées du Centre-du-Québec (uniquement pour les membres) : luge adaptée avec roues et dahü.

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