Trois univers artistiques à découvrir à la Rivia

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Par Emmanuelle LeBlond
Trois univers artistiques à découvrir à la Rivia
Les huit œuvres de Philippe Leblanc font partie d’une production qui s’échelonne de 2014 à 2023. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

CULTURE. Les panneaux d’exposition extérieurs de la Ville de Drummondville ont été transportés aux abords de la promenade Rivia. Les passants sont invités à plonger dans l’univers artistiques de Claude Bibeau, Philippe Leblanc et Louis Leblanc.

Les trois artistes ont tous un parcours, des techniques et des approches différentes. Ce qui les lie? Ils sont originaires de Drummondville. Les marcheurs de la promenade Rivia peuvent admirer les reproductions d’œuvres, tout en apprenant davantage sur leurs carrières respectives.

Les tableaux colorés de Claude Bibeau captent le regard. On y découvre des scènes urbaines et ludiques, réalisées par le peintre autodidacte à partir des années 1970.

L’exposition propose un survol des périodes de créations artistiques du Drummondvillois. «Claude Bibeau s’est d’abord intéressé aux objets courants comme le pop art aux États-Unis. Il s’est réapproprié l’imagerie de l’enfance. Avec son ami Colin Chabot, il a créé le Mouvement Bonbon. Ils ont organisé des expositions et ils ont publié des manifestes», fait savoir Christian Bédard, conservateur de la succession de l’artiste.

Après la dissolution du Mouvement Bonbon, Claude Bibeau prend une pause de la peinture pour se consacrer au théâtre pour enfants, entre autres dans la troupe professionnelle de La Cannerie à Drummondville.

Ensuite, l’artiste s’installe à Montréal pour reprendre les pinceaux. «Claude a suivi des cours de dessins en 1980. Il s’intéresse de plus en plus à la peinture hyperréaliste. Il va faire des portraits en s’inspirant de la peinture à numéro.» Le peintre réalise une série d’œuvres en renouant avec le monde de l’enfance.

L’art de Claude Bibeau est qualifié tantôt de naïf, tantôt d’hyperréaliste ou de surréaliste. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Claude Bibeau s’est démarqué dans le milieu artistique québécois grâce à la qualité de son travail et à l’originalité de ses œuvres en termes d’imagerie, appuie M. Bédard.

Distorsions émotives

Les huit œuvres de Philippe Leblanc, alias PLEB, sont issues d’une production qui s’échelonne de 2014 à 2023. Acrylique, crayon, aquarelle, pastel, fusain et encre : l’artiste utilise une panoplie de médiums dans ses créations.

Que ce soit des personnages ou des paysages, il laisse libre court à son imagination, en étant guidé par ses émotions et son instinct. «J’aime sortir des sentiers battus avec ma pratique artistique. Je fais des essais et je fais des erreurs. C’est comme ça que j’évolue», soutient le psychoéducateur de métier.

Ses toiles sont accompagnées d’un extrait de chanson ou de poème dans le but de faire réfléchir le public.

Explorations

L’artiste amateur Louis Leblanc propose un aperçu de son travail qui s’inscrit dans l’automatisme et l’abstraction. Ses œuvres sont le reflet de son état intérieur et du résultat de l’observation de son environnement. L’exposition à la Rivia représente un projet majeur dans sa carrière. Ce dernier a exposé dans le passé à la vitrine du cabinet comptable MNP au centre-ville.

Rappelons que la Ville de Drummondville est derrière cette initiative. L’objectif est de présenter des projets en arts visuels qui sont accessibles à la population. Les panneaux sont déplacés à travers différents endroits sur le territoire. Ces douze structures ont été acquises en 2020.

Louis Leblanc est un artiste amateur originaire de Drummondville. (Photo: Emmanuelle LeBlond)
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