MUNICIPAL. Drummondville et ses municipalités avoisinantes ont franchi le cap des 100 000 habitants en 2021 formant depuis une région métropolitaine de recensement (RMR). La septième au Québec. Pourtant, ce rare statut est passé inaperçu si bien que la Ville a appris la nouvelle ce matin dans un média montréalais.
Depuis 1986, le Québec comptait six RMR, à savoir Montréal, Québec, Gatineau, Saguenay, Trois-Rivières et Sherbrooke. Drummondville était une agglomération de recensement (AR) avant d’obtenir le statut de RMR, tel qu’écrit dans un document de l’Institut de la statistique du Québec daté de mars 2022.
«On l’a appris en même temps que tout le monde ce matin!, lance en souriant la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste. Il n’en demeure pas moins qu’on en est très fier. Ce n’est pas banal d’être aux côtés de ces régions-là et d’avoir une RMR au Centre-du-Québec. Ça amène la région à un autre niveau.»
Cet aboutissement est le fruit d’une vitalité économique propre à Drummondville, croit la mairesse.
«Le dynamisme de la région y fait pour beaucoup et j’inclus toutes les municipalités qui forment la MRC là-dedans. Nos entreprises amènent énormément de gens à venir vivre ici. Ceux-ci découvrent la ville puis souhaitent y rester en raison de la qualité de vie offerte et de l’accès à la propriété qui demeure abordable par rapport au reste du Québec. Le fait qu’on soit une ville universitaire et qu’on soit situé aux abords des autoroutes 20 et 55, ça amène plusieurs jeunes familles et retraités à nous choisir. Il y a aussi le service de train qui a incité des gens de Montréal à venir s’installer ici ces dernières années. C’est sûr que l’immigration y a également contribué. Bref, tous ces facteurs-là font en sorte qu’on a connu une explosion démographique», explique-t-elle.
Ce statut étant une bonne nouvelle en soi, il viendra certainement servir d’argument supplémentaire dans le dossier du nouvel hôpital.
«Ça sera un argument de plus. On mérite un hôpital régional! Notre hôpital a été construit pour un certain nombre de citoyens et ça fait longtemps qu’on l’a dépassé. Toute la région du Centre-du-Québec connaît un boom démographique, donc ça vient justifier l’hôpital régional. Et avec un volet universitaire, on va devenir encore plus attractif pour les professionnels de la santé ce qui nous permettra d’offrir des spécialités et ainsi éviter des déplacements à l’extérieur aux citoyens», soutient-elle.
Administrativement parlant, l’appareil municipal aura accès à davantage de statistiques ainsi que des données plus précises.
«Souvent, quand on prend des décisions, on cherche à avoir l’information la plus récente, donc ça, ça va nous aider», indique Mme Lacoste.
Pour faire honneur à ce titre, la mairesse assure que la Ville et ses partenaires continueront à faire rayonner la région à travers la province et poursuivront leurs efforts de développement.
«Pour le futur, on veut développer le pôle universitaire et ça tombe bien, car on a un bon partenaire qui y croit : l’UQTR. On veut regarder pour implanter des résidences, faire de la place pour d’autres pavillons, voir la possibilité d’avoir une collaboration avec Drummondville sports, etc. Il faut aussi bonifier le nombre d’écoles sur notre territoire et s’assurer de pérenniser ce pôle-là. Bien sûr, on travaille continuellement à assurer une bonne qualité de vie. C’est incroyable tout ce qu’on offre aux citoyens pour préserver leur qualité de vie, on a qu’à penser à l’offre de plein air et à quel point la ville est verte en termes d’espaces verts. Parfois, on oublie tout ça. Il y a également le service de transport, notamment par train, qu’on doit revoir», énumère-t-elle.
En 2022, Drummondville frôlait les 82 000 habitants; la MRC de Drummond en comptait un peu plus de 111 140.
Ce qu’ils ont dit
«Je tiens à octroyer une partie importante du crédit à nos entrepreneurs qui ont dynamisé le développement économique de notre région. Au cours des dernières décennies, plusieurs fleurons de l’économie québécoise ont émergé dans notre MRC et nous en sommes extrêmement fiers. Je souligne également le fait que plusieurs entreprises internationales ont choisi de s’installer à Drummondville en raison de notre dynamisme économique, la qualité de notre main-d’œuvre et notre position géographique unique et enviable. Cette confirmation de notre statut de métropole régionale est une bonne nouvelle pour le Centre-du-Québec, une région qui vivra un essor important notamment par l’arrivée sur son territoire de la zone d’innovation entourant la transition énergétique.» -Gerry Gagnon, directeur général de la SDED
«Grâce à l’essor économique des dernières années, Drummondville se voit devenir une région métropolitaine avec plusieurs responsabilités importantes qu’elle doit respecter. Cela aussi s’impose, en tant que capitale régionale, d’exercer ses responsabilités en santé, avec des services adéquats pour toute notre population. Nous pouvons y voir quelques résultats à tous les niveaux comme en éducation où nous avons eu la construction de deux nouvelles écoles primaires ainsi qu’une au secondaire prochainement. C’est le fruit du travail accompli de tous les acteurs du milieu depuis plusieurs décennies et nous pouvons tous en être très fiers.» -Sébastien Schneeberger, député de Drummond-Bois-Francs et adjoint gouvernement aux Transports et à la Mobilité durable
«C’est une véritable révolution qu’a vécue Drummondville et sa région au cours des dernières décennies. Au coeur de ce grand changement réside une capacité de concertation qui n’a pas d’égal. Que Drummondville prenne aujourd’hui le rang de RMR découle de son grand dynamisme, et marque une étape importante vers de nombreux et grands succès à venir.» -André Lamontagne, député de Johnson et ministre responsable du Centre-du-Québec
«J’applaudis ça. Ça fait longtemps qu’on dit que la région est dynamique. Il s’en est investi de l’argent. Mais il faut monter de niveau une marche à la fois. Il y a du potentiel ici comme ça ne se peut pas. Il y a encore beaucoup de place à grandir. L’avenir est rose quant à moi à Drummondville. Et si ça peut amener d’autres attraits touristiques majeurs comme le Village québécois d’antan l’est, bien je ne demande pas mieux, car ça va nous amener de la circulation et vice versa.» -Guy Bellehumeur, directeur général du Village québécois d’antan
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