Le mois fou d’Alexia Lauzon

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Par Louis-Philippe Samson
Le mois fou d’Alexia Lauzon
Alexia Lauzon (au centre de la rangée du haut) a remporté la médaille d’or du championnat national de basketball féminin des moins de 17 ans. (Photo : gracieuseté)

BASKETBALL. Alexia Lauzon se souviendra longtemps de l’été de ses 15 ans.

Effectivement, entre les 27 juillet et 5 août, elle a voyagé à travers le Canada et les États-Unis pour participer d’abord à l’Académie de basketball universitaire de la NCAA à Memphis au Tennessee. Puis le 30 juillet, elle a pris la direction de Calgary, en Alberta pour le championnat national des moins de 17 ans (M17). À la suite de ce tourbillon, elle est maintenant de retour à Drummondville où elle peut décompresser un peu avant de retourner compléter sa cinquième secondaire au Séminaire Saint-François à Québec.

«Ça a été tout un mois! Je suis fière d’avoir accompli tout ce que j’ai fait. Je suis contente d’être de retour chez moi; ça fait du bien de prendre un peu de repos avant de retourner à l’école», a lancé Alexia Lauzon

Alexia Lauzon a montré ses racines drummondvilloises lors à l’Académie de basketball universitaire de la NCAA à Memphis au Tennessee. (Photo : gracieuseté)

L’Académie de basketball universitaire de la NCAA a regroupé 98 athlètes de la prochaine génération de Basketball Canada entre les 27 et 30 juillet. C’était la première fois que ce camp était organisé pour les basketteurs canadiens.

Cette invitation a été reçue comme une surprise par la famille Lauzon. Un courriel a été envoyé aux parents pour leur annoncer la bonne nouvelle. Une fois la surprise passée, la jeune athlète a rapidement été stimulée à l’idée de participer à cet événement en compagnie des meilleures basketteuses de son groupe d’âge.

«J’étais très excitée de participer à un camp lors duquel il y avait des recruteurs de la NCAA et de Basketball Canada. Aussi, je me doutais déjà qu’il faudrait que je change de position et le camp me l’a confirmé. Je mesure six pieds et deux pouces et c’est trop petit pour une joueuse de centre à l’université. Je vais devoir apprendre à jouer comme ailière», a témoigné l’ex-porte-couleur des Riverains de l’école secondaire Marie-Rivier.

En plus des quatre heures d’entraînement quotidien, les participants masculins et féminins ont aussi pu assister à des conférences portant sur la réalité de la NCAA. D’ailleurs, le rythme des séances sur le parquet a été bien plus élevé que ce à quoi Alexia Lauzon a été habituée par le passé.

«Mon camp a super bien été. Les journées étaient intenses et très bien organisées. C’était une belle expérience. J’y ai appris beaucoup de choses. Je dois améliorer ma rapidité à l’aide de mon jeu de pieds. Les entraîneurs m’ont aidé à comprendre que je dois plus me faire confiance et faire plus de jeux pour moi», a expliqué Lauzon.

Elle considère être repartie de ce court camp en étant une meilleure joueuse qu’elle ne l’était à son arrivée. Les instructeurs lui ont prodigué de précieux conseils qu’elle entend mettre en application immédiatement.

Championnat national

Immédiatement après le camp, Alexia et neuf de ses coéquipières d’Équipe Québec ont dû prendre l’avion afin de se rendre à Calgary où a eu lieu le championnat national de basketball des moins de 17 ans (M17). Cependant, des retards de quelques heures, pour chacun de leurs deux vols, ont forcé l’annulation du premier match des Québécoises.

Alexia Lauzon. (Photo : Basketball Québec)

À Memphis, les représentantes de chaque province se sont affrontées lors de courts matchs. Les athlètes du Québec n’en ont remporté aucun. Avec une confiance quelque peu affectée en arrivant à Calgary, le premier quart du premier match face aux Ontariennes a été plus difficile. Ensuite, la formation a eu une sorte d’épiphanie qui leur a redonné confiance. Elles ont survolé le tournoi jusqu’à la grande finale.

«L’équipe a eu un départ tranquille, mais c’est comme s’il y avait eu un déclic. On a développé notre chimie et on a travaillé fort. On a réussi à battre l’Ontario qui ont habituellement une équipe très forte. Simplement de les avoir battues nous a rendues très heureuses», a témoigné l’athlète de 15 ans.

Équipe Québec a gagné tous ses matchs par des écarts marqués. Lors de la finale contre l’Alberta, elles ont dominé leurs adversaires au compte de 96 à 72 pour repartir avec la médaille d’or au cou. Après avoir remporté le bronze avec l’équipe M15 en 2022, Alexia Lauzon est très heureuse d’être montée sur la plus haute marche du podium le 5 août dernier.

«J’ai beaucoup aimé mon expérience. On a rarement la chance de vivre une finale de championnat national. J’étais parmi les plus jeunes filles de l’équipe, dont plusieurs à ma position. Je savais que je ne serais pas celle avec le plus de temps de jeu. Mais les entraîneurs m’ont fait de bons commentaires, comme quoi je méritais ma place lorsque j’entrais sur le terrain», a-t-elle souligné.

Maintenant, l’athlète se prépare à retourner au Séminaire Saint-François afin d’entreprendre sa dernière saison avec le Blizzard. Il s’agira de son année de recrutement. Elle souhaite donc attirer l’attention d’une bonne école pour la suite de son parcours scolaire et sportif.

«Je veux briller et me démarquer. J’aimerais sortir du Québec et aller dans une école préparatoire en Ontario en 2024-2025. Je veux que des recruteurs universitaires me voient jouer. Ma famille et moi devons déjà penser aux prochaines étapes», a indiqué Alexia Lauzon.

Afin de prendre les meilleures décisions possibles, la famille Lauzon s’est adjoint les services d’une agence sportive recommandée par le Séminaire Saint-François. Alexia aimerait être recrutée par une université qui lui permettra surtout d’obtenir un bon diplôme en prévision de sa future carrière hors des courts de basketball.

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