Le pourboire devrait être donné selon la satisfaction, croit une serveuse d’expérience

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Par Claude-Hélène Desrosiers
Le pourboire devrait être donné selon la satisfaction, croit une serveuse d’expérience
(Photo : Deposit)

ARGENT. La réalité du salaire à pourboires, Marlyne St-Pierre connaît ça. Elle travaille depuis 24 ans au Cora Déjeuners et porte aussi le chapeau de gérante. Aux premières loges, elle observe certaines tendances chez les clients des salles à manger.

«Après la pandémie, quand les restaurants ont pu rouvrir, les gens appréciaient de pouvoir revenir manger chez nous», se remémore-t-elle. Pour elle, le changement était remarquable ; ils s’étaient ennuyés et étaient très généreux. Depuis, elle observe que les choses sont revenues à la normale.

Dans ce restaurant, on travaille à pourboires partagés. L’entraide et l’esprit d’équipe sont importants. Depuis janvier, les serveuses font régler les additions aux tables si elles ne sont pas trop occupées. C’est une tâche de plus, mais elle remarque que les clients sont plus généreux quand ils paient aux tables. «C’est un peu plus gênant de laisser 1 $ !», lance-t-elle en riant.

Marlyne St-Pierre travaille chez Cora déjeuners depuis 24 ans. (Photo : Claude-Hélène Desrosiers)

Marlyne St-Pierre note aussi que l’argent comptant recommence à circuler. «Quand les gens sont capables, ils nous laissent le pourboire en argent». Avec une clientèle très variée, elle note que dans l’ensemble, les clients comprennent à quel point les serveuses comptent sur les pourboires pour joindre les deux bouts. «Là où il y a une éducation à faire, c’est au niveau de la jeunesse. Les jeunes qui sortent, si le parent ne les ont pas éduqué à ça, ne vont pas laisser pas de pourboire».

Mme St-Pierre croit qu’il devrait être donné en fonction du niveau de satisfaction du client. «De notre côté aussi on a un travail à faire. C’est un métier de cœur. Si on travaille pour l’argent et non pas pour le client, ça se ressent, le service n’est pas là. C’est une responsabilité du serveur de bien servir son client».

Si d’un côté elle perçoit clairement une plus grande souffrance humaine chez ses clients depuis la pandémie, il y a aussi un nouveau phénomène depuis : les clients qui donnent au suivant, c’est-à-dire qui paient pour une tablée de façon anonyme. «C’est une chose que je ne voyais pas avant. Je l’observe régulièrement maintenant. Je trouve ça extraordinaire. On a une société qui est plus humaine», conclut-elle.

 

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