Elle fait du bénévolat du haut de ses 8 ans

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Par Emmanuelle LeBlond
Elle fait du bénévolat du haut de ses 8 ans
Kiara Houle-Bélanger est la plus jeune bénévole de l’organisme Réconfort Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

COMMUNAUTÉ. Pas question de se tourner les pouces pour Kiara Houle-Bélanger pendant les vacances scolaires. Du haut de ses huit ans, elle s’implique en tant que bénévole à l’organisme Réconfort Drummondville. La jeune fille brille par son efficacité et son esprit d’initiative.

Tous les jeudis matin, Kiara se rend dans les locaux de Réconfort Drummondville, situé sur la rue Saint-Damasse, en compagnie de sa mère Cindy Houle. «J’ai décidé de faire du bénévolat et je lui ai proposé de venir avec moi. Elle a tout de suite accepté. C’est une enfant qui aime aider les gens. Elle était super contente de s’impliquer. Elle a toujours hâte de venir. Je n’ai pas besoin de la tirer de la maison», raconte celle qui a déjà eu recours aux services de l’organisme.

Kiara et sa mère sont assignées au vestiaire.(Photo : Ghyslain Bergeron)

Pour se faire, la jeune fille a rencontré la directrice générale de l’organisme, Élaine Lechasseur. Cette dernière a eu un coup de cœur pour sa personnalité. Avant d’entrer en poste, la bénévole a suivi une formation sur la confidentialité et l’anonymat.

Kiara et sa mère ont été assignées au vestiaire, un espace où l’on retrouve toutes sortes de vêtements de maternité et pour les bébés. «Je trie le linge. Je range les jouets. J’ai appris à classer les souliers», énumère Kiara, avec entrain.

Tous les dons sont déposés dans un panier. La jeune fille prend un item à la fois pour les plier et les ranger dans les bacs identifiés. Ceux qui sont abîmés ou brisés sont mis de côté. Kiara s’exécute avec agilité, sous l’œil attentif de sa mère. Passionnée par le monde de la mode, elle adore créer des ensembles à partir de ses trouvailles.

La jeune bénévole classe les vêtements.(Photo : Ghyslain Bergeron)

Règle générale, la bénévole Céline Desrosiers est présente pour leur donner un coup de main. «Je me souviens de la première fois qu’elle est venue, il y a deux semaines. Il y avait trois clientes et trois bébés en même temps. Un petit garçon sortait tous les jouets. Il y avait beaucoup d’ouvrage. Une chance que Kiara était là. Il y a une petite fille qui n’arrêtait pas de pleurer. Elle s’en est occupée, ce qui a permis à la mère de magasiner. Elle a été très bonne. Elle a de l’initiative», indique-t-elle.

Après le départ des clientes, la jeune bénévole s’est chargée de remettre tous les objets à leur place. «Je me sentais bien à la fin de la journée. Je trouvais qu’il y avait eu beaucoup d’action. J’ai travaillé fort pendant trois heures», commente Kiara.

Cindy Houle a des étoiles dans les yeux lorsqu’elle parle de sa fille. Elle est fière d’elle. «C’est une expérience qui va la suivre toute sa vie.»

Kiara adore créer des ensembles. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Le vestiaire de Réconfort Drummondville est ouvert aux citoyens sur rendez-vous. Les femmes enceintes et les mères de jeunes enfants à statut précaire ont accès à ce service gratuitement.

L’organisme offre de l’aide matérielle, tout comme de l’accompagnement. Les bénévoles sont aussi présentes pour orienter les femmes vers les autres ressources communautaires de la région.

Les services de Réconfort Drummondville sont plus sollicités que jamais. «L’an passé, on a aidé 340 familles. À ce moment-ci, on est presque à 250 familles. Il y a une forte hausse. On le voit au niveau des couches. Il y a beaucoup de demandes d’aide supplémentaire. C’est probablement à cause du coût de la vie qui n’arrête pas d’augmenter», mentionne Élaine Lechasseur.

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