Leurs études inachevées, des infirmières songent déjà à changer de carrière

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Par Lise Tremblay
Leurs études inachevées, des infirmières songent déjà à changer de carrière
L'hôpital Sainte-Croix. (Photo : Ghyslain Bergeron)

SANTÉ. Selon un sondage mené par le Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec, affilié à FIQ, près de la moitié des étudiantes en soins infirmiers remettent en question leur choix de carrière ou leur décision de travailler au CIUSSS MCQ.

Ce constat a été fait à la suite d’un sondage réalisé auprès de 211 répondantes (163 étudiantes au DEC en soins infirmiers et 44 étudiantes universitaires) de Drummondville, Shawinigan et Trois-Rivières. Il confirme ainsi les pires craintes de la FIQ-SPSMCQ : la moitié d’entre elles (48 %) doutent de leur choix de carrière après les annonces récentes du CIUSSS concernant la mobilité du personnel infirmier entre les départements.

L’exercice a parallèlement démontré que 65 % des répondantes remettent en question leur choix de travailler au CIUSSS MCQ. Plus inquiétant, on apprend que 32 % d’entre elles ont entrepris des démarches concrètes de recherche d’emploi auprès d’autres employeurs, que ce soit dans le réseau public ou privé, toujours depuis les annonces de fusions de centres d’activités du CIUSSS MCQ.

«Qui a envie de commencer sa carrière dans de telles conditions, dans une telle incertitude, en sachant que même après plusieurs années de service, tu ne sauras pas encore où tu vas travailler? Personne!, déclare la présidente par intérim du FIQ-SPSMCQ, Patricia Mailhot. Le CIUSSS MCQ est loin d’être un employeur de choix et sa mauvaise réputation le précède. Il manque énormément de professionnelles en soins. Comment pourrons-nous pourvoir ces postes si les étudiantes de la région envisagent d’aller travailler ailleurs? Les effets à long terme sur la relève infirmière seront catastrophiques si le CIUSSS ne change pas de cap dès maintenant.»

Il ne fait aucun doute pour le FIQ-SPSMCQ qu’attirer et retenir le personnel nécessaire pour offrir des soins sécuritaires et de qualité à la population de la région est la responsabilité de l’employeur et que la seule façon d’y arriver est que «le CIUSSS MCQ revienne sur sa décision et annule les fusions annoncées, puisqu’elles n’auront pas de conséquences positives pour le personnel», insiste-t-on dans un communiqué de presse émis ce jeudi.

La FIQ-SPSMCQ représente plus de 5 700 professionnelles en soins infirmiers, soit les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes oeuvrant sur le territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

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