La météo ne ralentit pas les coureurs

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Par Louis-Philippe Samson
La météo ne ralentit pas les coureurs
Plus de 10 550 coureurs ont pris part à la Course Des Chênes-toi Bourret ce dimanche. (Photo : Louis-Philippe Samson)

COURSE. La 14e course Des Chênes-toi Bourret se tenait, ce dimanche, à Drummondville alors que le vent, le froid et un peu de pluie s’abattaient sur la région. Malgré ces intempéries, les coureurs ont parcouru les rues le sourire aux lèvres et plus motivés que jamais.

Le mercure avoisinait les 10 degrés Celsius lorsque les départs du marathon et du demi-marathon ont été donnés sur le coup de sept heures. Le temps frisquet n’a pas empêché plus de 10 500 athlètes de performer, certains qualifiant même la météo «d’idéale» par rapport à la chaleur accablante de l’édition précédente. Les spectateurs ont été nombreux à braver les conditions météo pour encourager leurs proches.

Porte-parole de l’événement depuis maintenant neuf ans, l’animateur à RDS, Frédéric Plante, a lui-même subi les caprices de dame-nature lors de l’épreuve des 10 kilomètres. «Il ne faisait pas chaud en début de journée. Je salue le courage de tous ceux qui sont venus prendre le départ. De toute façon, lorsque l’on commence à courir, il ne fait plus froid. Malgré cela, je n’ai vu que des sourires. En franchissant le fil d’arrivée, on ressent un sentiment de satisfaction incroyable. Il y a une énergie qui se dégage», a témoigné M. Plante.

Le porte-parole de la course Frédéric Plante. (Photo : Louis-Philippe Samson)

Le porte-parole a participé à la course par pur plaisir, a-t-il dit. Il a effectué le parcours en compagnie de sa conjointe et sans se soucier de la performance. Il a profité de son épreuve pour discuter un peu avec les autres participants, mais surtout pour les encourager.

«C’est toujours un énorme plaisir de revenir à Drummondville. À chaque fois, je ne peux que constater l’engouement des gens de Drummondville pour la bonne forme physique. Ce qui me plait beaucoup est de revoir les visages de gens, que j’ai vus pour la première fois il y a neuf ans alors qu’ils découvraient la course à pied. Aujourd’hui, ils sont ici, plus vieux, avec de la famille et des amis, certains sont eux-mêmes devenus parents. Ils ont, eux aussi, créé un effet d’entraînement dans leur entourage. Ça me dit que Drummondville devient une ville en forme», a détaillé Frédéric Plante.

Organisateur de l’événement, Michel Couturier partageait les propos de son porte-parole. Une culture s’est créée autour de la Course Des Chênes-Toi depuis 16 ans. «Les jeunes qui avaient cinq ou six ans au début sont maintenant devenus des adultes et y participent encore. Un jour, ils seront des parents et ils pourront faire la course en famille. C’est une situation gagnante pour développer de saines habitudes de vie. C’est quelque chose qui m’apporte beaucoup de satisfaction», a exprimé M. Couturier.

L’animateur et coureur a également tenu à saluer le travail du comité organisateur et des bénévoles qui s’assurent d’accueillir chaque participant avec attention.

«Souvent, lorsque l’on va dans d’autres villes au Québec, on a l’impression que les coureurs dérangent, ne serait-ce que pour la circulation. Ici, on voit que les gens embarquent. Drummondville peut être fière de sa course parce qu’elle reçoit plus d’inscriptions que le Marathon de Montréal. La journée de course numéro un dans la province, c’est à Drummondville que ça se passe. Honnêtement, j’ai hâte de voir ce qui se passera pour la 15e édition. Ça promet beaucoup», a-t-il lancé.

Quant à Michel Couturier, il a été à la tête de sa dernière édition. Il quitte le comité organisateur avec la certitude qu’une équipe solide prend la relève. «La relève est bien formée. Ils sont capables de gérer une bonne course. On peut s’attendre à de belles choses. D’un point de vue personnel, j’aurai bientôt neuf petits-enfants. Lorsque je reviendrai, je pourrai profiter de la course et courir avec eux», a-t-il annoncé.

Double champion

Pour la seconde fois en autant de participation, Aurélien Tortet a remporté le marathon. Il a complété le parcours en deux heures, 37 minutes et 44 secondes. Premier champion et maintenant double champion, ce Magogois originaire de la France a déjà laissé sa marque sur la course. Ce dernier a eu un coup de cœur pour la Des Chênes-toi en 2022 et, pour lui, il était hors de question de ne pas y être cette fois-ci.

Aurélien Tortet a remporté le marathon pour la seconde fois. (Photo : Louis-Philippe Samson)

«Pendant la première fois, on apprivoise le parcours. Lors de la seconde, on commence à bien le connaître. J’ai adoré l’ambiance très amusante et très familiale. C’est vraiment un bel événement pour venir courir. J’ai eu la chance de croiser plusieurs participants du demi et du marathon sur mon deuxième tour en étant premier. Tout le monde s’encourage et se tape dans les mains», a raconté le double champion.

D’ailleurs, Aurélien Tortet entend prendre part au Marathon de Boston en 2024. En raison de la date rapprochée à celle de la course drummondvilloise, il ne sait pas s’il pourra revenir défendre son titre. «Je ne sais pas si, au niveau timing, ça va pouvoir s’intégrer à mon horaire. Il n’y a que quelques semaines entre les deux. On verra bien, mais, si je reviens, je vise encore la première place», a-t-il soufflé.

Ensemble jusqu’à la fin

Charles Lanoie et Pénélope Renaud, qui forment un couple, ont couru ensemble le demi-marathon. Ils ont pris le départ côte à côte et ont atteint la ligne d’arrivée de la même façon une heure et 36 minutes plus tard.

Charles Lanoie et Pénélope Renaud. (Photo : Louis-Philippe Samson)

«J’ai failli lâcher, mais Charles m’a poussé à continuer. Il m’a beaucoup aidé; il est mon lapin personnel», a exprimé Pénélope Renaud, qui en était à une quatrième participation. Elle a pris le troisième rang chez les femmes.

«C’était notre deuxième course ensemble. Nous avons couru le Marathon de Montréal l’automne dernier. Nous courons souvent ensemble. C’est plaisant et ça nous motive à l’entraînement», a ajouté Charles Lanoie, qui cumule sept présences à la course drummondvilloise.

Annie Courchesne et Mylène Pearson ont quant à elles pris part à la course des 10 kilomètres. Elles n’ont pas réussi à terminer l’épreuve ensemble arrivant à quelques minutes d’intervalle, mais en moins d’une heure.

«On a commencé ensemble, mais je l’ai laissé partir vers la moitié. Le circuit offre un bon défi. C’est stimulant de la faire avec autant de gens», a dit Mylène Pearson, qui a conclu sa dixième course.

«Ce n’est pas une course facile parce qu’il y a plusieurs côtes. Ça a bien été dans l’ensemble, la température était parfaite. Il y a une belle énergie de groupe et les gens sont respectueux», a poursuivi Annie Courchesne qui a terminé sa troisième Des Chênes-Toi.

La 15e Course Des Chênes-Toi Bourret reviendra le 19 mai 2024, soit le dimanche précédant la Journée nationale des Patriotes.

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