Elle soulève des montagnes pour son mari qui a besoin d’un foie

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Par Lise Tremblay
Elle soulève des montagnes pour son mari qui a besoin d’un foie
Laurie Lampron et Sébastien Courchesne. (Photo : Lise Tremblay)

DRUMMONDVILLE. Laurie Lampron, 32 ans, cogne à toutes les portes. Son mari, Sébastien Courchesne, a besoin d’un nouveau foie pour survivre.

«Je suis prête à tout pour que mon mari survive et pour que notre fils Loïc grandisse avec son père. J’ai l’impression de soulever le mont Everest ces jours-ci», lance Mme Lampron, fille du fondateur de l’entreprise Rose Drummond, Jean-Denis Lampron.

Dans ses mains, une feuille blanche sur laquelle elle a pris soin de griffonner quelques mots sur l’état de santé de Sébastien. Sur l’entête, elle a noté le mot «urgent», signe que l’inquiétude est à son comble, que ses jours sont comptés. «On n’est pas du genre à demander de l’aide. C’est tellement difficile. On est habitué de s’organiser, mais on est rendu là», dit-elle.

Laurie et Sébastien se sont mariés il y a 11 ans. Ils se sont rencontrés durant une activité de L’Étincelle, un mouvement créé par le diocèse qui permet aux jeunes de mieux se connaître. Ils sont tombés amoureux.

«Sébastien était déjà malade. Il a une cirrhose depuis qu’il a neuf ans. La cause demeure inconnue», précise l’épouse.

Toute sa vie, celui qui est devenu agent de sécurité a multiplié les visites à l’hôpital. À l’automne 2021, son état s’est dégradé. Il a été officiellement inscrit sur la liste d’attente de Transplant Québec le 1er juin 2022. À ce jour, il est 19e sur la liste. Difficulté : son groupe sanguin. Il a besoin d’un donneur du groupe O.

«C’est dur de penser qu’il ne passera peut-être pas à travers l’année. On ne sait pas s’il aura un organe. C’est comme une partie de yoyo. On ne sait pas sur quel pied danser», souffle Laurie, en pleurs.

Tout en invitant la population à signer sa carte de don d’organes, elle lance un cri du coeur et recherche un «ange qui serait prêt à faire don du 2/3 de son foie».

C’est qu’au Québec, il est possible de faire un tel don de son vivant. Selon Transplant Québec, il est effectivement envisageable de donner une partie de son foie grâce aux avancées dans le domaine médical. Le don vivant permet de réduire le temps d’attente des malades qui ont besoin d’une transplantation.

«Je suis moi-même donneuse officielle. Si ce n’était que de moi, ça fait longtemps que je lui aurais donné une partie de mon foie, mais je ne peux pas parce que je suis beaucoup plus petite que lui. On a besoin de quelqu’un qui est âgé de moins de 50 ans, qui mesure 5 pieds et 10 pouces et qui pèse environ 190 livres», communique Mme Lampron, en réalisant bien que cette demande est inhabituelle.

En province, plus de 20 % des organes transplantés proviennent de donneurs vivants. Sur le site web de Transplant Québec, l’évolution des attitudes laisse entrevoir que les donneurs vivants seront de plus en plus nombreux dans les années à venir.

On peut joindre Sébastien Courchesne au numéro suivant : 819-461-9404.

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