Il transmet sa passion de l’astronomie un élève à la fois

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Par Louis-Philippe Samson
Il transmet sa passion de l’astronomie un élève à la fois
Ghislain Chagnon vulgarise l’astronomie pour les élèves d’âge primaire et secondaire depuis plus de 25 ans. Il est ici dans son planétarium portatif devant la galaxie d’Andromède. (Photo : Louis-Philippe Samson)

MAGAZINE. Depuis plus de 25 ans, Ghislain Chagnon visite des écoles francophones partout au Canada pour transmettre aux plus jeunes générations sa passion pour l’univers, les galaxies, les systèmes solaires et les planètes.

Cette passion habite ce L’Avenirois depuis sa tendre enfance. Ses plus lointains souvenirs remontent jusqu’à ses quatre ans. Durant son enfance, Ghislain Chagnon pouvait passer des heures à observer le ciel et les étoiles.

«J’avais vu à la télévision qu’on avait réussi à prendre des photos de la planète Mars. Je m’en souviens comme si c’était hier, lance M. Chagnon. C’est un intérêt que j’ai toujours eu; je crois que c’est inné. D’aussi loin que je me souvienne, je regardais les étoiles la nuit comme le jour. À l’âge de 24 ans, j’ai finalement joint le Club d’astronomie de Drummondville et ça a été mon tremplin.»

Plus tard, à la mi-trentaine, après quelques années à travailler comme agriculteur, M. Chagnon a lancé son entreprise Planespace afin de vulgariser la science de l’astronomie dans les écoles et assouvir sa passion.

«Avec le temps, j’ai réalisé que je fais exactement la même chose que je faisais lorsque j’étais moi-même élève à l’école primaire. Tous les travaux que je faisais portaient sur l’astronomie. C’est en prenant conscience qu’il y avait un besoin de vulgariser les sciences dans les écoles que j’ai décidé de me lancer», expose celui qui a traversé le Canada 35 fois pour présenter ses ateliers.

Considérant qu’il y a toujours une place pour approfondir les sujets scientifiques à l’école, l’astronome autodidacte croit que ses exposés peuvent servir d’élément déclencheur chez certains élèves qui pourraient par la suite envisager une carrière dans ces domaines.

Ghislain Chagnon en plein atelier devant son planétarium portatif qui fait un diamètre de plus de vingt pieds (6,7 mètres). (Photo : gracieuseté)

«Lors de mes ateliers, je souhaite familiariser les jeunes avec le sujet et les intéresser aux sciences. Je crois que ça peut servir d’élément déclencheur», précise M. Chagnon qui a démarré son entreprise en 1996.

D’ailleurs, avec l’amélioration des technologies, jamais autant de nouvelles données n’ont été recueillies par les agences spatiales internationales.

«J’ai constaté qu’il y a un plus fort engouement dans le monde pour l’astronomie récemment. Il y a tellement de projets à la NASA pour découvrir des exoplanètes, des galaxies lointaines et pour essayer de mieux comprendre la physique de notre univers. Il faut tellement de moyens humains, technologiques et financiers pour répondre à ces questions», souligne le conférencier qui a visité des centaines d’écoles.

Stimuler l’imaginaire

S’adressant à des élèves allant du préscolaire au secondaire, Ghislain Chagnon cherche à offrir des thèmes adaptés à l’âge de ses interlocuteurs.

«Je prépare mes ateliers selon la capacité de comprendre de chaque niveau. Je rencontre des enfants qui ont aussi peu que quatre ans. J’aborde graduellement l’astronomie selon les choses qu’ils peuvent comprendre et qu’ils peuvent observer pour créer une relation avec ce qu’ils voient dans le ciel. Selon leur avancement académique, le contenu est plus étoffé», explique-t-il.

Justement, afin d’amener la participation et stimuler l’imaginaire de ses jeunes spectateurs, Ghislain Chagnon mise sur un planétarium mobile lors de ses conférences. À l’intérieur de celui-ci, il peut projeter des images des étoiles et de l’Univers directement sur les parois de ce dôme gonflable.

«Le planétarium amène un aspect interactif et ludique. J’aime beaucoup questionner mon auditoire pour m’assurer qu’il comprend bien. Pour captiver les jeunes, mon truc est d’axer sur l’aspect spectaculaire de mon contenu avec le visuel. J’aime présenter des concepts qui ont un impact», complète M. Chagnon, que L’Express Magazine a rencontré à la salle communautaire d’Ulverton, où il a pu installer son planétarium.

L’un des souhaits les plus chers du vulgarisateur est de voir les établissements scolaires accorder une plus grande place au domaine des sciences. Entre-temps, ses ambitions sont assurément aussi grandes que l’Univers observable.

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