Le CIUSSS MCQ fait appel au Tribunal administratif du travail

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Par Cynthia Martel
Le CIUSSS MCQ fait appel au Tribunal administratif du travail
(Photo : archives L'Express)

SANTÉ. À deux jours de la mise en oeuvre des nouveaux quarts de travail pour les infirmières, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec saisit le Tribunal administratif du travail (TAT) afin de faire cesser les moyens de pression «illégaux» exercés par les membres de la FIQ.  

«Au cours des dernières semaines, nous avons tenté plusieurs approches auprès de notre partenaire syndical, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) afin qu’elle collabore avec nous à la mise en place de cette mesure, fait savoir Antranik Handoyan, directeur des ressources humaines, communications et affaires juridiques au CIUSSS MCQ. [Puis, nous lui] avons demandé de cesser d’inciter ses membres à exercer des moyens de pression qui sont illégaux en vertu des dispositions du Code du travail portant sur le droit de grève ainsi que celles sur le maintien des services essentiels. Par exemple, encourager ses membres à démissionner massivement, une mesure lourde de conséquences autant pour le personnel qui est susceptible de perdre leur poste et leur ancienneté, que pour les services offerts à la population. En plus d’être illégaux, ces moyens de pression sont de nature à semer une grande inquiétude au sein de la population. Il était de notre responsabilité de saisir le Tribunal administratif du travail afin de faire cesser ces moyens de pression illégaux qui perdurent malgré nos interventions auprès de notre partenaire.»

Considérant que le refus d’entrer des données clinico-administratives a commencé le 15 février dernier et que la remise de démissions massives pourrait se faire lundi prochain, une décision est attendue d’ici la fin du week-end, informe M. Handoyan.

Accompagnement du personnel 

Malgré tout, le CIUSSS maintient sa «volonté» de bien outiller et former les infirmières qui pourraient être déplacées.

«Bien évidemment, nous avons le souci que ces déplacements se fassent dans un secteur où chaque personne pourra mettre à profit son expertise. Si cela s’avère nécessaire, elles recevront toute la formation pour mettre à jour leurs compétences, l’orientation nécessaire, de même qu’un accompagnement soutenu. Nos gestionnaires resteront à l’écoute du personnel pour permettre la rétroaction et mettront en place des mécanismes de communication qui permettent aux gens de s’exprimer, mais aussi de demeurer informer de l’évolution de la situation en temps opportun», soutient le gestionnaire.

Celui-ci tient à rappeler que la mesure de travailler un week-end sur trois vise à apporter du renfort au personnel infirmier des secteurs essentiels ouverts sept jours, comme les urgences, les unités d’hospitalisation et les CHSLD qui sont à bout de souffle. Elle vise également à réduire le temps supplémentaire et le temps supplémentaire obligatoire, tout en maintenant des soins et services sécuritaires et de qualité pour les usagers.

Une manifestation est prévue ce dimanche, de 12 h à 14 h, devant l’hôpital Sainte-Croix. Une centaine de personnes sont attendues.

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