Santé : les infirmières manifesteront ce dimanche

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Par Cynthia Martel
Santé : les infirmières manifesteront ce dimanche
Hôpital Sainte-Croix. (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

SANTÉ. Le personnel infirmier de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, soutenu par des collègues, manifestera devant l’hôpital Sainte-Croix, ce dimanche 26 février, date d’entrée en vigueur de la nouvelle mesure imposée, soit celle de travailler un week-end sur trois.

Une centaine de personnes, sinon plus, sont attendues. Des autobus en provenance de Shawinigan, Trois-Rivières et Victoriaville doivent se rendre au point de rencontre qu’est l’hôpital Sainte-Croix. Des représentants nationaux de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) y participeront également.

Si la manifestation a été initiée par des infirmières, plusieurs autres titres d’emploi seront représentés.

«Présentement, cette mesure nous touche, mais les autres employés savent qu’un jour ou l’autre, ça sera à leur tour. Donc on se soutient tous», indique Jean-François Gagné, infirmier à l’hôpital
Sainte-Croix.

«La population est aussi invitée. On veut que les usagers réclament leur droit en disant, par exemple, qu’ils souhaitent garder leur infirmière scolaire ou en santé sexuelle. On veut qu’ils disent non comme nous aux coupures de services», ajoute M. Gagné, qui œuvre en médecine interne au sein d’une clinique spécialisée pour les clientèles souffrant d’insuffisance cardiaque et celles atteintes de maladies pulmonaires chroniques.

Si l’imposition de faire un week-end sur trois ne fait pas l’affaire de tous, dans l’ensemble, le personnel infirmier dit être choqué davantage par les répercussions à long terme que la mesure elle-même.

«L’enjeu n’est pas tant de faire un week-end sur trois. L’enjeu principal, c’est les coupures de services. Par exemple, si je travaille le week-end, on n’aura pas le choix de me donner une journée de congé durant la semaine, alors qui me remplacera et rencontrera mes patients? se questionne M. Gagné. C’est comme si on venait dire tout d’un coup que tel ou tel service n’est plus important. Pourtant, on a une obligation de protection du public et d’offrir les services.»

Cet enjeu sera l’un des messages portés par les manifestants dimanche. Ceux-ci dénonceront aussi la fusion des centres d’activités projetée, un «coup bas» pour plusieurs. Lors d’une rencontre vendredi entre la direction et les infirmières, celles-ci ont été informées que cette procédure permettra de pouvoir déplacer le personnel d’un centre d’activités à un autre tout en respectant les conventions.

«En clair, plusieurs unités formeront qu’un seul département où le même personnel sera attitré. Avec cette façon de faire, il est impossible pour les infirmières de développer une expertise, car il faut qu’elles deviennent bonnes dans tout. Mais ça, c’est impossible», soutient Jean-François Gagné.

Rappelons que des infirmières menacent de démissionner en bloc le 27 février si le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec ne revoit pas sa décision.

La manifestation se tiendra de 12 h à 14 h.

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