Une école de territoire pour les élèves du secondaire

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Par Emmanuelle LeBlond
Une école de territoire pour les élèves du secondaire
La nouvelle a été annoncée lors d'une conférence de presse tenue mercredi après-midi. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) annonce que l’ensemble des élèves de première à cinquième secondaire fréquenteront leur école de territoire dès septembre 2024.

L’augmentation de la clientèle, la construction d’une nouvelle école secondaire, la durée de vie des classes temporaires et les défis liés au système de transport ont obligé l’organisation scolaire à revoir les territoires pédagogiques des établissements secondaires.

En ce sens, trois choix étaient à l’étude. Dans le premier scénario, les élèves de cinquième secondaire restent dans leurs écoles, alors que les autres fréquentent l’institution scolaire qui est située dans leur secteur. Dans le second, les élèves de quatrième et cinquième secondaire ne sont pas concernés par la relocalisation. Le troisième scénario vise l’ensemble des élèves de première à cinquième secondaire. Ces derniers fréquentent leur école de territoire. Le conseil d’administration du CSSDC a choisi cette option. Mentionnons que le personnel, les élèves et les parents ont été consultés en amont.

Tel que prévoit la loi, les parents pourront tout de même effectuer une demande de choix d’école si des places sont disponibles. En ce qui concerne le transport scolaire, il devra être assumé par les parents, sauf si des places sont libres dans un parcours passant à proximité de l’école. Des frais pourraient être chargés en lien avec ce changement.

D’ici le mois de juin, des consultations auront lieu pour redéfinir le territoire pédagogique des écoles secondaires qui auront pour but de soumettre des modifications aux conseils d’établissement.

Optimisation du transport scolaire

Le directeur général du CSSDC, Lucien Maltais, entrevoit plusieurs avantages liés à la modification du territoire pédagogique, entre autres au niveau du transport scolaire. Le service actuel a atteint ses limites. «La durée de certains de nos parcours a augmenté de manière significative dans les cinq dernières années. Il y a certains élèves qui font des trajets de plus d’une heure», fait-il savoir. Ainsi, l’objectif est d’optimiser les circuits pour la rentrée scolaire 2024.

La consommation de carburant est aussi un élément qui a été pris en considération, soutient Ghislain Rheault, directeur du service des ressources éducatives aux jeunes du CSSDC. «Le territoire de l’école E (la nouvelle école secondaire dans le secteur de Saint-Nicéphore) amène 350 marcheurs. Ce n’est pas banal. Ce sont des élèves qui sont présentement transportés. Avec les quatre autres écoles secondaires, on va maximiser le nombre d’élèves marcheurs, ce qui va être un avantage à tous les niveaux autant pour les saines habitudes de vie que pour le système de transport.»

Impact sur les élèves

Le CSSDC reconnaît que ce remaniement aura un impact sur les adolescents. «Il y aura des élèves qui devront changer d’école, peu importe le scénario. Avec les territoires proposés actuellement, on a plus de 65 % de nos 5 500 élèves au secondaire qui poursuivraient leurs études dans la même école», indique Ghislain Rheault.

De plus, des forums de consultation seront organisés pour les parents, les 11 et 17 avril. Ces derniers pourront poser leurs questions et discuter des mesures atténuantes à envisager pour les élèves.

Mentionnons que le CSSDC planche sur un important chantier sur l’offre de services au secondaire depuis les dernières années. Il verra le jour en septembre 2024. Tous les élèves auront accès à un programme particulier, encourageant leur bien-être, leur motivation et leur réussite académique. Le critère d’admission reposera uniquement sur l’intérêt de l’adolescent pour le programme souhaité (à l’exception des programmes sport-études et du PEI).

Au moment d’écrire ces lignes, le projet va bon train. «Présentement, les quatre écoles secondaires ont un canevas de travail pour développer les portraits des programmes particuliers qui seront offerts dans leurs écoles. Ils ont jusqu’à la fin avril pour développer les programmes avec leurs équipes-écoles. En mai, la direction générale va les rencontrer. L’objectif est que ça soit entériné pour le mois de juin. Dès l’automne, on va avoir l’offre de services pour chacune des écoles», explique Maude Trépanier, directrice générale adjointe du CSSDC.

Ainsi, les élèves pourront découvrir les programmes proposés dans les écoles via des portes ouvertes.

Dans tous les cas, le directeur général du CSSDC, Lucien Maltais, souhaite que la transition se déroule de manière harmonieuse. «Ce qui me rassure, c’est que nos élèves seront capables de s’adapter à ce changement parce qu’ils seront accompagnés par des parents et du personnel bienveillant», conclut-il.

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