Les papillons s’amènent à l’école du Sentier

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Par Emmanuelle LeBlond
Les papillons s’amènent à l’école du Sentier
Julien Maillet, Alice Munger, Alycia Leduc et Liam Lemay font partie des élèves qui se sont impliqués dans le projet.   (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Aménager une volière à papillons avec pas moins de 200 cocons et chrysalides, tel est le projet que les enseignantes de deuxième année, Marie-Claude Durand et Nathalie Letendre, ont mis sur pied à l’école du Sentier.

Une volière à papillons a récemment vu le jour dans la cour intérieure de l’école primaire. On retrouve différents types d’arbres, tous jumelés avec une espèce de papillons. Des cocons ont été suspendus sur les branches.

La volière à papillons a été aménagée dans la cour intérieure de l’école du Sentier.(Photo : Ghyslain Bergeron)

«Le fournisseur de papillons a bien voulu nous mettre des petits fils déjà préalablement tissés. Dans la nature, c’est la chenille qui va tisser elle-même dans l’arbre. On les a accrochés. Au quotidien, il faut les asperger d’eau», explique Marie-Claude Durand.

C’est en visitant une volière à papillons au Panama que l’enseignante a eu l’idée de mener un tel projet à l’école du Sentier.

Sa collègue Nathalie Letendre a décidé de se joindre à l’initiative. «L’année passée, on avait une mini volière dans notre classe. On a eu des chenilles pour avoir des belles dames. On a vu l’engouement des élèves et le bonheur dans leurs yeux quand on a fait l’envolée. On s’est dit que ça serait génial d’avoir une vraie volière dans la cour intérieure», mentionne-t-elle.

La volière à papillons a été construite grâce à l’aide du CFER des Chênes ainsi que du programme GARAF de l’école secondaire Jean-Raimbault. Les enseignantes ont acheté 200 cocons et chrysalides d’une ferme d’élevage de papillons.

Les cocons ont été installés sur les branches des arbres.(Photo : Ghyslain Bergeron)

Elles ont sélectionné six espèces de papillons de nuit qui proviennent du Québec. «On a appris que les papillons de nuit et de jour sont très différents. L’année dernière, il fallait abreuver et nourrir les belles dames. Les papillons de nuit ne mangent pas. Ils vivent de leurs réserves qu’ils ont accumulées pendant leur vie de chenille», explique Marie-Claude Durand.

Les élèves visitaient la volière tous les jours. Les jeunes ont vu des papillons émerger de leur cocon. Certaines espèces se sont accouplées. «On a même vu un papillon pondre des œufs», s’exclame Nathalie Letendre.

Des intrus se sont invités dans la volière. «On a même pu observer les prédateurs. Il y a des oiseaux qui se sont infiltrés dans notre volière. Dans le cycle de la vie, les oiseaux vont effectivement manger les papillons», indique Marie-Claude Durand.

Grâce au projet, les jeunes en ont appris davantage sur l’univers des lépidoptères. C’est le cas de Liam Lemay, âgé de huit ans. «Je pensais que la chenille se transformait en cocon et après elle se transformait en papillon. Je ne pensais pas qu’il y avait une chrysalide. Il s’agit d’un état de la transformation de la chenille pour devenir le papillon. Elle mue à l’intérieur pour sortir en papillon», explique-t-il.

Les enseignantes de deuxième année, Marie-Claude Durand et Nathalie Letendre, sont les instigatrices du projet. (Photo : Ghyslain Bergeron)

La saturnie cécropia, le plus grand papillon du Québec, est son espèce préférée. «Lorsque les papillons dormaient dans la volière, on pouvait les observer sans trop qu’ils bougent. On voyait les ailes. Ça vole vite quand même un papillon.»

À la fin du mois de mai, une activité portes ouvertes a d’ailleurs été organisée, où les élèves de deuxième année accueillaient les membres de la communauté. Les jeunes ont partagé leurs connaissances sur les papillons québécois, en animant des kiosques. Plus de 200 personnes ont pris part à l’activité.

Les enseignantes souhaitent que le projet se poursuive. «On est super motivé à la deuxième phase, c’est-à-dire de rendre notre volière encore plus accessible et plus efficace pour éviter les prédateurs. On veut rendre les élèves encore plus impliqués pour qu’ils puissent y entrer de façon autonome», termine Marie-Claude Durand.

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