Élodie Tessier bénéficie du trois contre trois

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Élodie Tessier bénéficie du trois contre trois
Élodie Tessier a constaté une progression dans son jeu depuis la saison passée. (Photo : gracieuseté)

BASKETBALL. Médaillée d’or aux Jeux du Commonwealth l’été dernier, la joueuse de basketball en fauteuil roulant Élodie Tessier est sortie grandie du format trois contre trois. L’athlète originaire de Saint-Germain-de-Grantham en a eu la preuve la semaine dernière à la coupe Osaka, au Japon.

L’équipe canadienne y a affronté les Australiennes et les Japonaises, en plus des Néerlandaises, championnes du monde et championnes paralympiques en titre.

Élodie Tessier a constaté une progression dans son jeu depuis la saison passée et n’hésite pas à établir un lien avec son expérience vécue à trois contre trois, au Royaume-Uni.

«Offensivement, ça m’a vraiment aidée. Le trois contre trois est très rapide et on a moins le temps de penser en raison du shotclock (chronomètre des tirs). Mon temps de réaction et ma prise de décision en ont bénéficié», a-t-elle expliqué en entrevue, de retour au Texas où elle poursuit ses études en administration des affaires.

Son temps de jeu a augmenté en conséquence et, naturellement, sa confiance a suivi sur le parquet. L’entraîneur-chef de l’équipe nationale Marc-Antoine Ducharme l’a remarqué à Osaka.

«Ç’a été un de ses meilleurs tournois. Elle coupe beaucoup au panier et va en contre-attaque, mais peut aussi apporter une autre dimension au tir. Elle prend de la confiance et ça commence à paraître, c’est très prometteur pour les prochains mois», a-t-il partagé.

Élodie Tessier est d’ailleurs reconnue pour attaquer vers le panier. Une habileté qui l’a grandement aidée aux Jeux du Commonwealth, à trois contre trois, où les joueuses en ont plus à couvrir en défense. La joueuse de 27 ans souhaite maintenant devenir une menace au tir à l’extérieur. «J’espère que le format du trois contre trois va continuer à se développer. C’est vraiment un bel ajout au sport.»

Élodie Tessier peaufinera sa préparation avec son équipe universitaire, les Movin Mav’s de l’Université du Texas à Arlington, en vue du championnat national prévu en Alabama, au mois de mars.

Un tournoi formateur

La coupe Osaka a été l’occasion de renouer avec l’action en vue d’une saison fort occupée pour la formation canadienne, notamment ponctuée du championnat du monde et des Jeux parapanaméricains, deux étapes importantes dans le processus de qualification paralympique.

Les joueuses canadiennes ne s’étaient pas réunies depuis octobre et le camp au Japon leur a permis d’évaluer où elles en étaient.

En plus d’Élodie Tessier, les Québécoises Sandrine Bérubé, Sofia Fassi-Fehri et Aurélie Jacob-Verreault étaient de la partie, sans oublier la capitaine Cindy Ouellet, élue au sein de l’équipe d’étoiles du tournoi.

(Photo : Basketball en fauteuil roulant Canada)

La troupe de Marc-Antoine Ducharme a vaincu celle de l’Australie 72-42, puis celle du Japon par la marque de 73-44. Elle a toutefois perdu ses deux rencontres face aux Néerlandaises, incluant la finale.

«C’est un beau tournoi pour nous. On a pu rencontrer des équipes assez fortes et surprenantes. Il faut être prêtes mentalement et physiquement pour les jouer, estime Élodie Tessier. On a beaucoup à retenir des Néerlandaises. Elles sont constantes et calmes. C’est bien d’avoir eu la chance de les affronter deux fois avant les mondiaux.»

Les deux parties contre les championnes ne se sont pas déroulées de la même façon pour les Canadiennes, comme le démontrent les pointages finaux. Au premier duel, les représentantes des Pays-Bas ont été dominantes et l’ont emporté facilement 87-32. «On s’est fait démolir», a simplement résumé Élodie Tessier.

L’histoire a été différente en finale. Au troisième quart, les Canadiennes détenaient une avance de trois points. Leurs adversaires ont remonté la pente pour prendre les devants et filer vers une victoire de 67-47.

«Au premier match, on n’était pas dans le coup. Au deuxième, on a réussi à les tenir jusqu’à la 35e minute. Maintenant, il faudra le faire pendant 40 minutes, a partagé l’entraîneur Marc-Antoine Ducharme. Les Pays-Bas, c’est comme un métronome. Elles n’ont pas vraiment de hauts et de bas, c’est toujours la même production. Si on rate quatre ou cinq lancers de suite, elles en profitent et une fois que c’est fait, c’est dur de les rattraper.»

Toujours selon Marc-Antoine Ducharme, des ajustements devront être apportés d’ici le championnat du monde qui aura lieu en juin, à Dubaï. L’écart entre les deux performances face aux Pays-Bas en dit long sur le potentiel de l’équipe canadienne.

De son côté, Élodie Tessier se dit optimiste de pouvoir les surprendre dans un avenir rapproché.

«J’aurais aimé jouer un troisième match contre les Pays-Bas! Je suis très contente de notre progrès en tant qu’équipe et j’ai hâte de voir où nous allons être à l’échelle mondiale.»

Les sélections canadiennes se tiendront en avril, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Deux camps préparatoires suivront avant la tenue des mondiaux. Les Jeux parapanaméricains se tiendront quant à eux en novembre, au Chili.

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