L’Ensoleilvent est prêt à affronter le front froid

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
L’Ensoleilvent est prêt à affronter le front froid
Les personnes en situation d’itinérance peuvent se réchauffer la nuit dans un local situé sur la rue Saint-Jean. (Photo : Ghyslain Bergeron)

COMMUNAUTÉ. L’Ensoleilvent, un organisme qui vient en aide aux personnes en situation d’itinérance, se dit prêt à faire face à la première vague de froid de l’hiver qui s’amène à Drummondville.

«Jusqu’à présent, on a été capable de répondre à l’ensemble des besoins sur le territoire, grâce à notre unité de débordement, notre refuge et la halte-chaleur, soutient François Gosselin, coordonnateur clinique à l’organisme. On travaille toujours pour répondre au maximum des demandes. On est confiant. Je n’anticipe pas les prochains jours négativement.»

Habituellement, l’unité de débordement ouvre ses portes tous les jours de 19 h à 7 h 30. À compter de vendredi, sur l’heure du dîner, l’Ensoleilvent rendra le service accessible 24 heures sur 24, et ce, jusqu’à dimanche. Ce protocole est mis en place lorsque la région est touchée par des températures froides.

De plus, le gazebo chauffé, qui est situé sur le site de l’organisme, sera mis à la disposition des usagers, mentionne François Gosselin.

Le coordonnateur clinique à l’Ensoleilvent, François Gosselin. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Depuis le mois de septembre, l’Ensoleilvent a accueilli 118 personnes différentes à l’unité de débordement. En moyenne, les séjours ont duré entre 15 et 30 jours. Le taux d’inscription varie entre 90 % et 100 % et le taux d’occupation est de 72 %. «Les statistiques sont semblables à l’an dernier. La seule différence est au niveau du taux d’occupation qui a baissé. Les gens font des demandes, mais ils ne se présentent pas», explique-t-il.

Concernant la halte-chaleur, l’achalandage a été constant pendant le mois de janvier. «En novembre et en décembre, on a eu des températures plus douces. Ça a été plus tranquille. Depuis janvier, on reçoit des personnes tous les jours.»

Il s’agit d’une initiative qui a vu le jour en novembre. Jusqu’à présent, 40 personnes différentes ont utilisé le service. Plus de 300 collations et plus de 500 cafés ont été offerts.

La halte-chaleur a été aménagée dans les locaux de la Halte St-Joseph situés sur la rue Saint-Jean. Les personnes vivant en situation d’itinérance peuvent s’y réchauffer. Elles peuvent y accéder toute la semaine de 23 h 15 à 6 h 45 jusqu’au 15 mars.

Rappelons qu’Environnement Canada a émis un bulletin météorologique spécial pour la région de Drummondville. Bourrasques de neige et invasion d’une masse d’air arctique sont attendus pour la fin de la semaine. Des valeurs de refroidissement éolien entre – 38 et – 42 degrés Celsius sont prévues jusqu’à samedi.

Drummondville lutte contre l’itinérance

La mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, poursuit son action pour lutter contre l’itinérance en se joignant, à titre de membre, au comité municipal sur l’itinérance de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) présidé par le maire de Québec, Bruno Marchand. Elle a d’ailleurs participé, le 30 janvier, à la première réunion du comité qui donnait le coup d’envoi des travaux.

Comme le précisait l’UMQ, le comité aura pour objectifs d’affirmer le rôle des municipalités en matière de prévention et de lutte contre l’itinérance, et d’optimiser les moyens, tant humains que financiers, pour soutenir adéquatement les efforts de prévention et de lutte contre l’itinérance. Le comité se penchera également sur la manière de repenser, par le recours aux meilleures pratiques ou politiques, le cadre actuel pour faire autrement, tout en respectant les réalités et caractéristiques de chaque milieu.

Une étude pour documenter les coûts assumés par les municipalités en lien avec le phénomène de l’itinérance sera réalisée, ainsi que l’organisation, à l’automne 2023, d’un sommet municipal sur cette question.

Partager cet article