«Une victoire de caractère» face à l’Océanic

«Une victoire de caractère» face à l’Océanic
Les Voltigeurs ont freiné la séquence victorieuse de l'Océanic, à quelques heures du réveillon, samedi, à Rimouski. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Les joueurs des Voltigeurs célèbreront l’arrivée du Nouvel An avec le sentiment du devoir accompli.

En arrachant une victoire de 5-4 en fusillade à l’Océanic, samedi, à Rimouski, le bataillon drummondvillois a freiné l’équipe de l’heure dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Invaincu à ses huit derniers matchs, le club du Bas-Saint-Laurent n’avait alloué aucun but à ses deux dernières sorties.

Sans complexes, les protégés d’Éric Bélanger ont livré l’une de leurs performances les plus inspirées cette saison. Après avoir vu leurs adversaires prendre les devants à trois reprises durant les 40 premières minutes de jeu, ils sont revenus de l’arrière chaque fois.

«Je suis vraiment fier de notre équipe aujourd’hui, a lancé Éric Bélanger après le match. Chaque fois que nos adversaires ont marqué un but, on est revenu en force. Les gars sont restés positifs et en contrôle de leurs émotions. On a trouvé une façon de gagner. C’est un match qui fait plaisir pour un entraîneur.»

Éric Bélanger. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Dernièrement, on jouait du bon hockey sans être récompensés, a poursuivi l’entraîneur-chef des Voltigeurs. On a une constance et une identité qui commencent à être intéressantes. On est une équipe difficile à jouer contre, une équipe qui n’abandonne pas. Ce soir, c’en est un bon exemple. C’est vraiment une victoire de caractère. Le crédit revient aux gars.»

Dès la première période, les Voltigeurs ont perdu les services de deux attaquants. Victime d’un coup de genou de Mathis Gauthier, Lukas Landry n’est pas revenu au jeu par la suite. S’étant aussitôt porté à la défense de son coéquipier, Drew Elliott a été expulsé du match. En plus d’écoper d’une punition majeure, Gauthier a été chassé de la rencontre.

«C’était un coup difficile à voir. En l’espace d’une présence, on est tombé à dix joueurs d’avant. J’ai vraiment aimé la réponse des gars, a souligné Éric Bélanger, en se réjouissant de la réaction de Drew Elliott. J’ai aimé le fait qu’on se tienne entre nous. Pour le bien de l’équipe, ce sont des petits gestes comme ceux-là qui font une grosse différence.»

En ce qui concerne Lukas Landry, l’état de son genou devra être réévalué en début de semaine. «La douleur est importante, mais on ne pense pas qu’il y a des dommages en termes de déchirures. On espère que ce ne sera pas trop grave. Il joue du bon hockey et son frère arrive avec nous», a laissé tomber Éric Bélanger.

«Bon pour la confiance»

Alors que l’Océanic a obtenu les meilleures chances de marquer durant les 40 premières minutes de la rencontre, les Voltigeurs ont offert du jeu plus hermétique au troisième engagement.

«En troisième, on a resserré notre jeu. Nos défenseurs devaient se montrer solides, parce que nos attaquants commençaient à manquer un peu de gaz. On a joué une excellente période sur la route. Ce sont des matchs serrés comme ça qu’on va devoir gagner en séries. C’est de bon augure, d’autant plus que nos jeunes joueurs ont eu des minutes importantes. C’est bon pour leur expérience», a fait valoir Éric Bélanger, qui avait vu son équipe renverser les Saguenéens deux jours plus tôt.

Après avoir connu des ennuis en situation de prolongation à trois contre trois dernièrement, les Voltigeurs n’ont alloué qu’un seul tir à l’Océanic durant ces cinq minutes supplémentaires.

«On devait apporter des ajustements quand on n’avait pas la rondelle. Les gars ont très bien exécuté, a expliqué Éric Bélanger. C’est ce qui nous a permis de passer à travers la prolongation et de ressortir de là avec la victoire. C’est bon pour la confiance.»

Le pilote des Voltigeurs a notamment eu de bons mots à l’endroit de Tristan Roy, qui joue du hockey inspiré dernièrement.

«Tristan nous apporte de la stabilité avec son jeu défensif en plus de faire de bonnes choses en offensive. Son expérience permet de calmer tout le monde. Avec seulement dix attaquants, j’ai dû jouer au yo-yo, mais c’est un gars en qui j’ai confiance. On peut le mettre sur la glace dans toutes les situations et il fait du bon travail.»

À son deuxième départ depuis son retour au jeu, Riley Mercer a repoussé 38 des 42 tirs dirigés vers lui, incluant un arrêt spectaculaire avec sa mitaine face à Maël St-Denis en fin de rencontre. Le gardien de 18 ans a également effectué cinq arrêts en fusillade. «Mercer a été excellent. Son arrêt avec la mitaine a été le tournant du match. En tirs de barrage, il a été vraiment patient», a souligné Éric Bélanger.

Les joueurs des Voltigeurs ont décoché 30 lancers vers le filet de Patrik Hamrla. Lukas Landry, Tristan Roy, Xavier Fortin (en avantage numérique) et Jérémy Lapointe ont marqué les buts des Rouges en temps réglementaire.

Lyam Jacques et Jérémy Lapointe. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Dans le camp de l’Océanic (20-15-1-1), William Dumoulin a récolté deux buts et une passe face à l’équipe de son enfance. Jacob Mathieu et Luka Verreault ont également touché la cible.

En fusillade, six joueurs se sont élancés de chaque côté. Justin Côté a donné l’avantage aux Voltigeurs, mais Luka Verreault ramené tout le monde à la case départ. Tyler Peddle a ensuite réussi le but décisif, gâchant ainsi la fête pour les quelque 3770 spectateurs réunis au Colisée Financière Sun Life.

Les Voltigeurs (17-16-3-0) entameront l’année 2023 en affrontant les détenteurs du premier rang au classement général, les Remparts de Québec (28-6-0-1), mercredi soir, au centre Marcel-Dionne.

«On commence une séquence assez difficile. C’est bon d’affronter de bonnes équipes. Notre but, c’est de mesurer où on en est rendus dans notre évolution comme équipe. Au cours des dernières semaines, on a apporté des ajustements dans notre système de jeu et dans notre culture d’équipe. Ça commence à pointer dans la bonne direction», a conclu Éric Bélanger.

Acquis des Olympiques vendredi, Manix Landry recommencera à s’entraîner avec contacts dès lundi. Le vétéran de 20 ans espère faire ses débuts dans son nouvel uniforme dès mercredi.

Quant à Kevyn Brassard, qui a été laissé de côté au cours des derniers matchs, il demeure dans l’entourage des Voltigeurs. Son sort devrait être fixé d’ici la fin de la période des transactions.

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