Les futurs parcs industriels s’autofinanceront

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Par Cynthia Martel
Les futurs parcs industriels s’autofinanceront
Le futur parc industriel de Saint-Charles devrait se développer sur des lots non loin de l'entreprise Sintra. (Photo : d'archives Ghyslain Bergeron)

ÉCONOMIE. Si le budget d’investissement 2023 comprend une somme de 12,5 M$ destinée à l’aménagement des deux futurs parcs industriels, la Ville de Drummondville a toutefois la ferme intention de les financer à 100 % par la vente de terrains.

Il y a environ cinq ans, la Ville a mis sur pied le Fonds développement économique dans l’optique de payer comptant des investissements liés aux parcs industriels ou à l’achat de terrains.

«On savait qu’un jour on aurait à faire ces investissements-là, c’était l’objectif de s’autofinancer (…) En 2023, nous affecterons 1,3 M$  au fonds, une somme prévue au budget», explique la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.

«C’est certain qu’actuellement les terrains ne sont pas vendus, car les parcs ne sont pas aménagés. Donc le fonds sera un bon départ. Et au fur et à mesure qu’une vente sera conclue, les sous reviendront dans le fonds pour qu’on poursuive le développement», précise Francis Adam, directeur général de Drummondville.

Une somme de 8,1 M$ est prévue au budget 2023 pour l’aménagement du parc industriel de Saint-Charles tandis qu’une enveloppe de 4,4 M$ sera attribuée pour celui de Saint-Nicéphore.

«Dès que nous pourrons procéder à la vente de terrains, nous allons être en mesure d’injecter 12,5 M$, issus de revenus additionnels obtenus de la vente, pour la poursuite du développement de nouveaux parcs industriels. Cette démarche est extrêmement importante à mes yeux, car elle va nous donner les outils nécessaires à l’implantation de nouvelles entreprises à Drummondville, mais aussi au développement d’organisations déjà installées ici», assure la première magistrate.

Rappelons que depuis plusieurs mois, la Ville n’a plus de terrains industriels à offrir. Toutefois, elle a ciblé quelques lots déjà développés totalisant six millions de pieds carrés et appartenant à des intérêts privés. Sans compter que les nouvelles industries ont toujours la possibilité de s’implanter dans les autres municipalités de la MRC de Drummond.

Soulignons également que Drummondville attend toujours les permis octroyés par le ministère de l’Environnement, qui doit étudier le site du futur parc industriel de Saint-Charles en raison de la présence de milieux humides et hydriques. Situé à proximité de l’entreprise Sintra, ce parc sera d’une superficie de 3 millions de pieds carrés.

Quant au parc de Saint-Nicéphore, qui complètera la Vitrine 55, le délai estimé pour son développement est de cinq ans.

«Vous savez, ce n’est pas une mauvaise chose en soi que les parcs ne soient pas prêts tout de suite. D’ici là, ça nous permet de rentabiliser ce qui est présentement disponible sur notre territoire», se dit d’avis Mme Lacoste, qui siège également à la présidence de la Société de développement économique de Drummondville (SDED).

«Un autre élément important qu’il faut considérer, c’est que nous sommes dans un contexte bien différent des années 1990. Avec la pénurie de main-d’œuvre, on n’assiste plus à une course contre-la-montre de développer des terrains et de les vendre. Il faut être plus parcimonieux», renchérit le directeur général.

Rappelons que l’appareil municipal veut notamment prioriser des entreprises qui seront complémentaires à celles qui sont déjà implantées dans la région.

Le prix moyen pour un terrain industriel se situe entre 2 $ et 3 $ du pied carré actuellement à Drummondville. Mais ces montants seront révisés à la hausse, annonce la Ville

«On estime néanmoins qu’on aura encore un prix attractif, si l’on se compare à d’autres villes», conclut la mairesse.

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