Hockey féminin : les Voltigeurs doivent être «encore meilleures»

Hockey féminin : les Voltigeurs doivent être «encore meilleures»
Les Voltigeurs ont perdu l’exclusivité du premier rang en subissant deux revers à leurs deux dernières sorties. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Les joueuses et les entraîneurs des Voltigeurs ont de grandes ambitions cette saison. Au moment d’entamer la pause de mi-saison, les hockeyeuses du Cégep de Drummondville cherchent toujours à repousser leurs limites.

Avec une fiche de huit victoires et cinq défaites jusqu’ici cette saison, la troupe d’Éric Langlois occupe la deuxième position au classement de la deuxième division, à un point du sommet. La première place est détenue par les Diablos du Cégep de Trois-Rivières (8-4-1).

Les finalistes des dernières séries éliminatoires ont perdu l’exclusivité du premier rang au cours du dernier week-end, alors qu’elles rendaient visite aux Pionnières du Cégep de Rimouski (6-5-1). Malgré des défaites de 2-1 et 1-0 face aux championnes en titre, l’entraîneur-chef des Voltigeurs s’est dit très satisfait de la tenue de son équipe.

«On a joué nos deux plus beaux matchs en deux ans. On a dominé à tous les chapitres. On a contrôlé la rondelle et on a bien exécuté nos replis défensifs. On a attaqué le filet et on a payé le prix dans l’enclave, mais on n’a pas scoré. Leur gardienne a été exceptionnelle. J’espère que les filles de Rimouski lui ont payé le lunch», a lancé Éric Langlois en faisant référence à Émilie Tremblay.

Les hockeyeuses du Cégep de Drummondville disputent une deuxième saison au sein de la division 2 du RSEQ. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«En 20 ans de coaching, c’est la première fois que mon équipe joue deux matchs presque parfaits sans ressortir avec une victoire, a poursuivi l’homme de hockey. On a complètement dominé nos adversaires au chapitre des tirs et des tirs à partir de l’enclave. On a bombardé leur filet. Ça venait de tous les bords, mais ça ne rentrait pas. On aurait pu mettre un peu plus d’écran devant leur gardienne, la déranger encore plus, mais au-delà de ça, je ne peux pas en demander plus à mes joueuses. On a fait trois erreurs d’inattention en fin de semaine et on s’est fait marquer trois buts.»

Selon Éric Langlois, si les joueuses des Voltigeurs continuent dans cette voie, l’offensive finira par débloquer en deuxième moitié de saison.

«À part quelques petits détails, on n’a pas grand-chose à travailler. Dans notre ligue, les buts se marquent dans l’enclave. Des beaux buts, c’est le fun, mais plus on approche des séries, plus on doit travailler nos buts. Le talent ne suffit plus», a-t-il fait valoir.

À ce chapitre, le pilote des Voltigeurs a cité l’exemple des Diablos, une équipe métamorphosée cette saison. «C’est un club qui travaille énormément. Leurs joueuses sont acharnées. Pour marquer des buts, elles travaillent d’arrache-pied. De notre côté, on marque de beaux buts, mais on travaille avec plus d’acharnement depuis quelques matchs. Nos filles doivent continuer de payer le prix dans l’enclave.»

Lever son jeu d’un cran

Au sein d’une ligue très axée sur la défensive, des attaquantes aguerries telles que Maxim Collin et Laurie-Ève Trottier ont traversé des passages à vide à certains moments cette saison. Malgré ces hauts et ces bas, les gros canons des Voltigeurs continuent de rivaliser avec les joueuses les plus prolifiques du circuit.

«Du côté offensif, certaines filles ont une baisse de régime comparativement à la saison passée. Pourtant, elles obtiennent des chances de marquer. Je n’ai rien à leur reprocher, mais après les Fêtes, je m’attends à ce que tout le monde lève son jeu d’un cran. Sans mettre de pression à personne, nos meilleures joueuses doivent être les meilleures sur la glace lors de chaque match», a avancé Éric Langlois.

Les Voltigeurs accusent un point de retard sur les Diablos au classement de la deuxième division. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«On a besoin d’elles. Ce sont elles qui vont devoir faire la différence quand le niveau de jeu va augmenter.»

Convertie en attaquante depuis quelques matchs, la défenseure Anne-Frédérique Gagnon s’est rapidement adaptée à son nouveau rôle. «C’est une fille qui a un bon gabarit et qui ne se pose pas de questions. Elle place des rondelles derrière les défenseures, elle va les chercher et elle fonce au filet. Elle marque ses buts de l’enclave, sur des retours de lancers. On veut que toutes nos filles s’en aillent dans cette direction-là. Il faut aller se mettre le nez dans le trafic un peu plus», a insisté Éric Langlois.

De son côté, la jeune Alexandra Paul connaît des débuts intéressants dans les rangs collégiaux. Avec le retour au jeu de la vétérane Kelly-Ann Reason, la recrue sera désormais employée à l’aile plutôt qu’au centre.

«Alexandra est une fille extrêmement forte, qui possède un bon coup de patin et un bon lancer. Je trouve que c’est une ailière naturelle. Ça va lui enlever un peu de pression dans notre zone. Avec Kelly-Ann au centre, c’est un duo qui va nous aider en attaque.»

Devant le filet drummondvillois, Alice Dagenais et Maygan Lussier se partagent à nouveau le travail cette saison. Le duo masqué s’impose parmi les plus efficaces du circuit. «Nos gardiennes nous gardent dans le coup à chaque match. Elles ne reçoivent pas beaucoup de lancers, mais elles nous donnent toujours une chance de gagner. Je n’ai rien à leur reprocher, mais comme tout le monde dans l’équipe, elles devront trouver le moyen d’être encore meilleures après les Fêtes», a affirmé Éric Langlois.

(Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Les Voltigeurs renoueront avec l’action le samedi 14 janvier, à 14 h, alors que les Diablos feront un arrêt au centre sportif Girardin. Selon Éric Langlois, ce repos de sept semaines sera profitable à l’approche du dernier segment avant les séries.

«Après les Fêtes, ce qu’on veut, c’est être encore meilleur dans nos entraînements. C’est là que ça commence. Je veux qu’on mette encore plus de sérieux et de concentration dans nos pratiques. Avec les petits ajustements qu’on va apporter, je suis confiant que nos meilleures joueuses vont se remettre à produire quand ça va compter.»

«On n’a pas la fiche qu’on voulait avoir en ce moment, mais je ne suis pas inquiet. L’important, c’est qu’on a progressé de semaine en semaine et de mois en mois jusqu’ici cette saison. On veut être à notre pic au moment où ça va compter, en fin de saison», a conclu le pilote des Voltigeurs.

Recrutement en cours

D’ici la reprise des activités, les Voltigeurs complèteront leur recrutement en vue de la saison 2023-2024. Quelques annonces seront d’ailleurs effectuées au cours des prochaines semaines. Le recrutement va également bon train du côté du nouveau programme de hockey masculin du Cégep de Drummondville, avec lequel Éric Langlois collabore à divers égards. Une séance d’évaluation sera bientôt tenue au centre Girardin.

Enfin, notons qu’Éric Langlois est également à la recherche de jeunes hockeyeuses de la région souhaitant joindre le programme sport-études de l’école secondaire Marie-Rivier.

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