HOCKEY. On était bien loin d’un chef-d’œuvre, mais les Voltigeurs en ont fait suffisamment assez pour soutirer deux points aux Cataractes, mardi soir, au centre Gervais Auto.
En s’imposant au compte de 4-2, Drummondville a freiné la série de trois victoires de Shawinigan. Pour les Rouges, il s’agit d’un deuxième succès en trois parties sous les ordres d’Éric Bélanger. Le nouvel entraîneur-chef de l’équipe a toutefois dû hausser le ton pour secouer ses troupes.
Malgré une nette domination des Cataractes au chapitre des lancers durant les 40 premières minutes de jeu, les deux équipes ont retraité au vestiaire avec une égalité de 1-1 après deux périodes. Les Voltigeurs ont amorcé le dernier vingt en force, prenant les devants 2-1 avant de voir les locaux créer l’égalité 2-2. Avec environ sept minutes à écouler au cadran, Jérémy Lapointe a inscrit le filet vainqueur en faisant dévier un tir de Marc-Olivier Beaudry. Mikael Diotte a complété le pointage dans un filet désert.
«Ce soir, on a joué une seule bonne période : la troisième. En début de match, on dirait qu’on n’avait pas de jambes. On pensait trop. On était deuxièmes sur la rondelle. On n’exécutait pas. Il a fallu que je lève le ton un peu, mais les gars ont bien répondu»», a lancé Éric Bélanger après le match.
«En troisième, les gars se sont relevé les manches. Ils ont travaillé et ils étaient les premiers sur la rondelle. Ça démontre que ce n’est pas compliqué d’avoir du succès au hockey : tu travailles fort et de bonnes choses vont arriver», a ajouté le nouveau pilote des Drummondvillois.
Limités à sept tirs durant les deux premières périodes, les Voltigeurs ont décoché 15 lancers vers le filet adverse au troisième tiers.
«Quand on s’est mis à bouger nos jambes et à faire des jeux, on a été récompensés. Je veux que nos joueurs fassent des jeux plutôt que de garrocher la rondelle partout. On a des joueurs qui en sont capables», a affirmé Éric Bélanger.
«Les gars doivent réaliser que la façon dont on a joué en troisième période, c’est comme ça qu’on doit jouer pendant 60 minutes. C’est comme ça que je veux que les gars se présentent. Est-ce que ça va être parfait? Non, mais au moins, on va se donner une chance de gagner des matchs. On l’a fait contre Sherbrooke et Boisbriand la semaine dernière. Dimanche, Chicoutimi nous a battus parce qu’ils ont travaillé plus fort. Si on est capable d’avoir cette constance-là, on devient une équipe beaucoup plus compétitive à chaque soir.»
Dans la victoire, le trio de Simon Hughes (un but et six tirs), Alexis Morin (un but et une aide) et Tristan Roy (deux passes) a sonné la charge en offensive. Après avoir mis fin à une disette de 17 matchs sans marquer, Morin a fait mine d’enlever le singe sur son dos en revenant au banc.
«Ç’a été notre meilleur trio. Ils ont joué un match simple. Ils étaient les premiers sur la rondelle et ils ont utilisé leur vitesse. Ils ont bien géré la rondelle. Ils n’ont rien fait d’extraordinaire, mais c’était efficace. Ça va prendre plus de trios qui vont jouer de cette façon-là», a énoncé Éric Bélanger.
À la ligne bleue, le duo composé de Mikael Diotte et Marc-Olivier Beaudry a livré une autre performance inspirée. Selon Éric Bélanger, la présence d’un vétéran de la trempe de Diotte permettra au jeune Beaudry de maturer plus rapidement.
Poursuivant sur sa récente lancée, Jacob Goobie a stoppé 29 des 31 tirs dirigés vers lui, frustrant notamment le capitaine William Veillette en troisième période. «Il a fait de bons arrêts qui nous ont gardés dans le match. C’est ce que tu veux de ton gardien. C’est encourageant pour lui. Il vient de livrer trois gros matchs», a souligné Éric Bélanger.
Élu au sein de l’équipe d’étoiles de la dernière semaine dans la LHJMQ, Rémi Delafontaine a permis trois buts sur 18 lancers. Félix Lacerte et Jérémy D’Astous ont touché la cible pour les Cataractes (11-13-0-2).
Les Voltigeurs (13-12-0-0) amorceront une séquence de trois matchs en autant de jours en affrontant l’Armada (10-15-0-1), vendredi soir, à Boisbriand. Kevyn Brassard pourrait obtenir le départ.
«Pour le moment, nos deux gardiens vont bien. On a besoin des deux en pleine forme. Les deux méritent de garder les filets. On risque donc d’y aller en alternance», laissé entendre Éric Bélanger en terminant.
