SANTÉ. De plus en plus de médecins résidents choisissent d’établir leur pratique à Drummondville.
Depuis l’ouverture du groupe de médecine familiale universitaire (GMF-U) de Drummondville, en 2013, 55 médecins y ont effectué leur résidence. Sur ce nombre, 25 ont pris la décision de pratiquer ici.
«Sur les 25, 18 n’étaient pas originaires de Drummondville, mais ont quand même choisi d’y rester parce qu’ils ont eu un coup de cœur», indique le Dr Simon Coiteux, directeur médical du GMF-U.
L’établissement de santé et d’enseignement, situé sur la rue Bérol, contribue considérablement à assurer la relève médicale dans la région. Il constitue du même coup un véritable moteur de recrutement.
«Le recrutement est important pour d’abord couvrir les activités à l’hôpital, que ce soit à l’urgence, à l’obstétrique ou aux hospitalisations. Ensuite, pour la prise en charge dans les cliniques», précise le Dr Coiteux.
Nombreux sont les avantages pour les médecins de s’établir dans la ville où ils ont effectué leur résidence. Fraîchement graduée, la Dr Kim Jodoin peut en témoigner : «Durant mes deux ans de résidence, j’ai fait des stages à l’hôpital, ce qui m’a permis de connaître le milieu et le personnel. C’était donc rassurant pour moi de commencer ma pratique à un endroit où j’étais déjà à l’aise. Les médecins, quand on commence, on est vraiment beaucoup laissé à nous-mêmes, alors pour moi, c’était vraiment moins stressant d’être en terrain connu et d’avoir déjà établi des relations», affirme la professionnelle qui partagera son temps entre la pratique et l’enseignement au GMF-U.
Le dynamisme des équipes médicales, l’autonomie des médecins et leur pratique diversifiée constituent des éléments qui favorisent l’attraction de la relève médicale à Drummondville, aux dires des Dr Coiteux et Jodoin.
«L’ambiance autant à la clinique qu’à l’hôpital est, selon moi, un atout majeur pour notre région. On a relativement une bonne réputation dans le réseau, donc c’est intéressant pour le recrutement. De plus, le fait qu’il y a possibilité d’avoir une pratique diversifiée est un atout qui doit clairement peser dans la balance pour plusieurs candidats», énumère le directeur médical.
«Considérant qu’il y a beaucoup de médecins de famille à l’hôpital, ça nous permet d’avoir une belle autonomie et de pouvoir pratiquer dans différents départements», affirme la Dre Jodoin qui a choisi de pratiquer en obstétrique et à l’unité des hospitalisations.
Hausse d’étudiants
Par ailleurs, sans cesse en croissance, le GMF-U a comme cible de former simultanément 20 résidents en médecine en 2023 plutôt que 16.
«En juillet 2022, nous avons accueilli 10 étudiants en première année. Et ils sont actuellement 8 en deuxième. L’an prochain, nous atteindrons notre objectif de 20 avec 10 nouveaux apprenants», explique le Dr Coiteux.
Depuis peu, des externes y reçoivent également une formation sur une base régulière.
«Avant, on en accueillait en stage à option, mais maintenant, ce sera sur une base régulière. Ils vont faire leur médecine de famille ici, donc on espère que ça leur donnera le goût de faire ensuite leur résidence ici.»
Avec l’arrivée de la Dre Kim Jodoin, 16 enseignants donneront des formations au GMF-U. Dans les prochaines années, l’objectif est d’augmenter ce nombre à 20.
Lors de son ouverture en 2013, quelque 1200 patients étaient pris en charge par l’équipe du GMF-U. Aujourd’hui, on en compte 9000.
«Les patients qui sont suivis ici sont contents de participer à l’enseignement et de former la relève. Leur aide est précieuse», conclut le directeur médical.