SANTÉ. Davantage d’étudiants en formation, soit près du double, pourront réaliser leur stage au sein du Groupe de médecine de famille universitaire (GMF-U) de Drummondville où des travaux d’agrandissement ont récemment été complétés. Ces espaces modernes et mieux adaptés favoriseront le recrutement et amélioreront l’accès aux soins et services à la population.
Concrètement, 2150 pieds carrés ont été ajoutés au GMF-U situé rue Bérol permettant ainsi de créer neuf nouvelles salles de consultation clinique et un poste infirmier de même que de réaménager certains espaces administratifs. Un projet de 825 000 $ provenant du Réseau
universitaire intégré de santé et de services sociaux (RUISSS) de l’Université de Sherbrooke et du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.
«Le but, c’est d’améliorer l’expérience de travail, faciliter la collaboration interprofessionnelle et de favoriser la rétention du personnel. Notre philosophie est d’avoir le bon patient avec le bon intervenant au bon moment. On évitera ainsi que la condition de santé d’un usager nécessite le recours aux services d’urgence ou à une hospitalisation prolongée», précise le Dr Simon Coiteux, directeur médical du GMF-U, soulignant que ce projet est le fruit de l’ensemble des idées du personnel.
Dès 2022, l’établissement accueillera 20 résidents en médecine plutôt que 16 et le nombre d’externes passera de 10 à 24. Deux infirmières praticiennes spécialisées en première ligne (IPS-PL) pourront également y réaliser leur stage.
«Nous espérons aussi pouvoir recruter des médecins enseignants supplémentaires pour remplir notre mission pédagogique et pour offrir un meilleur accès aux patients. En ajoutant, par exemple, quatre médecins aux treize déjà en place, nous pourrions inscrire plusieurs milliers de patients supplémentaires. Nous visons 12 000 patients inscrits au cours des prochaines années. Chaque médecin supplémentaire nous aide dans l’atteinte de ces objectifs», affirme le Dr Coiteux.
Un moteur de recrutement pour la région
Attirer de futurs médecins de famille représente un défi important, mais selon le Dr Coiteux, un GMF-U constitue un «puissant moteur de recrutement» pour une région.
«Ça forme la relève médicale de demain. De 2013 à aujourd’hui, on compte 49 gradués (médecin de famille) à Drummondville, dont 31 pratiquent en Mauricie et au Centre-du-Québec. Plus que les cohortes augmentent, plus que ça génère un besoin de recrutement», indique-t-il.
«La capacité d’une région à combler ces postes passe entre autres par les GMF-U. Quand il y a des étudiants qui viennent étudier, ils s’imprègnent de la culture et tissent des liens avec les différents médecins, c’est donc plus facile de les recruter. Sur tout le territoire, il y a trois GMF-U. Ç’a favorisé le recrutement, car il y a quelques années, la pénurie de médecin famille était une catastrophe», note Nathalie Boisvert, présidente-directrice générale adjointe au CIUSSS MCQ.
D’ailleurs, le CIUSSS MCQ est affilié à la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke et au RUISSS pour travailler à attirer et recruter de futurs professionnels.
«L’agrandissement et le réaménagement des espaces du GMF-U en font un milieu de formation engageant, dynamique et enrichissant qui créera assurément une attraction et une rétention d’étudiants en médecine et en sciences de la santé permettant d’assurer une belle relève pour la région», estime le doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé et vice-président, volet académique, du RUISSS, le professeur Dominique Dorion.
L’équipe du GMF-U compte actuellement 14 médecins. L’objectif du Dr Coiteux est d’en recruter trois ou quatre supplémentaires à court terme.
