ÉDUCATION. Le service des ressources humaines du Centre de services scolaire des Chênes a du pain sur la planche au cours des prochaines semaines afin de regarnir ses rangs.
D’ores et déjà, le CSSDC a mené plusieurs offensives de recrutement en vue de la rentrée scolaire.
Alors que Radio-Canada dévoilait le 25 août qu’il manquait 200 éducatrices en service de garde à Drummondville, le compte serait de 30 en date du 31 août.
Le directeur des ressources humaines du CSSDC, Daniel Dumaine, soutient que ce manque de personnel n’est pas problématique à l’heure actuelle.
«Il y a aucun enjeu lié à la sécurité ou l’encadrement. C’est tout simplement dans l’organisation des groupes d’élèves que cela va différer», rassure-t-il.
Selon lui, la surveillance des élèves sera mise en priorité, au détriment du développement d’activités éducatives jusqu’à ce que la situation soit complètement résolue.
D’ici là, certains enseignants ou d’autres membres du personnel comme les éducatrices spécialisées seront mis à profit pour assurer le bon fonctionnement des services de garde, ce qui est déjà parfois le cas dans certaines écoles.
«La situation devient plus problématique quand on a des besoins de remplacements à court terme qui ne sont pas prévus ou prévisibles. C’est là que la pression sera plus grande», remarque M. Dumaine.
Pour ce dernier, la situation n’est pas trop inquiétante, bien qu’il croit que la course aux éducateurs en service de garde pourrait devenir récurrente. «On arrive toujours à s’assurer que les élèves ont le bon encadrement et que ça se fait dans un espace sécuritaire, mais de toute évidence, c’est une problématique qui perdure et qui risque de perdurer», souligne-t-il.
Une banque de suppléants peu garnie
Selon Daniel Dumaine, la liste de suppléants du CSSDC «n’est pas très volumineuse en termes de personnel» et elle «diminue avec le temps».
La pression se fait plus particulièrement sentir au secondaire. «On a une banque de suppléants, on est en mesure de faire les remplacements pour les enseignants, mais c’est beaucoup plus précaire au niveau des remplacements qui ne sont pas au primaire et au préscolaire», indique-t-il.
D’ores et déjà, le milieu du secondaire compte sur l’aide d’enseignants non légalement qualifiés pour offrir l’ensemble de la grille-matière alors qu’au primaire, l’ensemble des titulaires de classe et des suppléants ont leur brevet d’enseignement.
Selon le directeur général du CSSDC, Lucien Maltais, il y aurait une soixantaine de personnes non légalement qualifiées. M. Dumaine souligne que la plupart d’entre eux évoluent dans les spécialités comme l’anglais langue seconde et les sciences.
M. Maltais précise que ces derniers ont normalement un diplôme universitaire en plus d’être accompagnés pas à pas, ce qui tout à fait accepté par le ministère de l’Éducation.
Le ministère a d’ailleurs mis en place des programmes universitaires afin de permettre aux enseignants non légalement qualifiés de le devenir. «La maitrise qualifiante, de son nom, leur permet d’avoir leur brevet d’enseignement et les mêmes avantages que les autres», fait savoir le directeur général du centre de services.
La réalité de la pénurie de main-d’œuvre rattrape aussi le milieu de l’adaptation scolaire. «La formation pour devenir enseignant en adaptation et orthopédagogue est la même. On a beaucoup de personnes qui évoluent en orthopédagogie et on a besoin de plusieurs enseignants en adaptation scolaire. On a ajouté beaucoup de services en orthopédagogie dans les dernières années. C’est positif, cependant, ça fait moins de personnel disponible en adaptation scolaire», explique le directeur des ressources humaines.
En ce qui concerne le personnel d’accompagnement, le centre de services doit encore embaucher deux ou trois psychologues à temps complet. «Sur une équipe qui n’est pas si grande que ça et qui couvre beaucoup d’écoles en général, cela fait en sorte que ceux qui sont en place ont plus de clientèle à couvrir», mentionne M. Dumaine.
Au cours des prochaines semaines, le service des ressources humaines du CSSDC travaillera aussi à regarnir la banque des futures directions d’établissement.
Avec la collaboration d’Emmanuelle Leblond.