À la découverte de trois marchés estivaux d’ici

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Par Cassandre Baillargeon
À la découverte de trois marchés estivaux d’ici
Le marché de Saint-Joachim se tenait exceptionnellement à l'église de la municipalité lors de la visite de L'Express Magazine. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. L’achat local a de plus en plus la cote. Cet été, les marchés de Saint-Majorique et Saint-Joachim s’ajoutent à celui de L’Avenir pour former l’offre estivale en produits frais de la MRC Drummond.

Le marché éphémère de Saint-Joachim

  • Les jeudis de 16h à 19h/Jusqu’au 6 octobre
  • Au parc des Rapides-Spicer, 546, rue Principale, Saint-Joachim-de-Courval

Cinq mamans se cachent derrière le marché éphémère de Saint-Joachim. Cinq femmes de tête et de cœur qui savent où elles vont, mais qui réussissent à discuter ensemble et à faire des compromis pour obtenir un résultat dont elles sont fières.

C’est d’ailleurs l’envers du décor qui touche le plus ces organisatrices. Elles sont ravies des liens qui se créent entre elles depuis le début du projet à la mi-mai étant donné que certaines viennent tout juste de se rencontrer. «On a tous un talent qu’on met en collaboration qui nous permet d’arriver à ce résultat-là», souligne l’une des fondatrices du marché, Geneviève Terrien.

Cathy Bernier, Mélanie Roy, Valérie Labrecque et Genevieve Therrien forment le comité organisateur avec Mariève Trépanier, absente sur la photo. (Photo Cassandre Baillargeon)

La mission initiale de leur projet était de créer un lieu pour permettre aux gens de se rencontrer et de se reconnecter. «Dès le départ, dans notre rédaction de projet, on s’est dit qu’on ne faisait pas un marché. On souhaitait un lieu qui favoriserait des rencontres et le marché, c’est un prétexte. C’est ça qui nous fait vibrer de se dire que c’est ça qui se passe», indique en souriant Mme Terrien.

Certains jeunes de la municipalité sont aussi impliqués dans le marché qui rassemble près d’une quinzaine de marchands. Ils aident à installer les tables et les aliments chaque jeudi et vendent, parfois, les produits de producteurs lorsque ceux-ci ne peuvent pas se présenter sur place grâce à un service de consignation. Alors que la fin de la première édition est prévue pour le 6 octobre, le comité cherche déjà à pérenniser le projet pour le léguer au centre communautaire. Une ébauche est aussi en cours pour adapter le projet pour l’hiver et l’automne.

Le P’tit marché de L’Avenir

  • Les jeudis de 16h30 à 19h30/Jusqu’au 22 octobre
  • 614, rue Principale, L’Avenir

«Je me lève tôt, mais ça ne me dérange pas de venir finir ma journée ici. C’est ma petite cerise sur le «sundae». J’arrive fatiguée, mais ça me redonne de l’énergie et ça passe vite», raconte Andréanne, une employée de la Cache-Verte à L’Avenir, l’un des marchands réguliers du marché.

Pour elle, comme pour plusieurs autres marchands, dont Judith Séguin-Brodeur de l’entreprise Les jardins aux bouleaux gris, c’est l’environnement festif qui fait le charme du marché. «On vient toutes les semaines pour l’ambiance. C’est plus qu’un marché, on voit que c’est une rencontre pour les gens du coin et c’est ce qui le rend unique contrairement à d’autres», explique Mme Séguin-Brodeur.

Anie Parenteau, organisatrice-bénévole, responsable du marché. (Photo Cassandre Baillargeon)

Du côté de l’organisatrice de l’activité, également directrice de la Maison de la culture de L’Avenir, Anie Parenteau, l’allure du marché fait aussi sa renommée. «Le site nous permet de nous démarquer parce qu’il est différent avec les petits kiosques colorés et conviviaux», soutient celle qui a créé l’événement durant la pandémie.

Chaque semaine, près d’une douzaine de marchands sont présents avec leurs produits. «Pour moi, c’était important que ce soit une offre variée. On a du bœuf, du porc, des œufs, des légumes et des produits de boulangerie. Je voulais que les gens puissent faire presque toutes leurs emplettes ici étant donné qu’on a plus d’épicerie et de dépanneur», explique Mme Parenteau.

Tous les jeudis, les produits des marchands sont aussi mis à l’honneur dans un repas préparé sur mesure par le chef Étienne. Pour la l’Aveniroise d’adoption, Ginette Lévesque, ces mets lui donnent le goût d’essayer de nouveaux produits, qu’elle n’essaierait pas autrement. Un chansonnier est aussi présent pour agrémenter la soirée. La saison estivale se terminera le 22 octobre prochain avec un Oktoberfest.

Le marché Aux goûts de chez-nous à Saint-Majorique

  • Les vendredis de 16h à 19h30/Jusqu’au 26 novembre
  • À la salle municipale, située à l’intersection du boulevard Saint-Joseph Ouest et du chemin du Sanctuaire, à Saint-Majorique

Inauguré en juin dernier, le marché Aux goûts de chez-nous fait sa place lentement mais sûrement dans les habitudes des citoyens de la MRC Drummond.

Daniel Bernard, participe aux marchés de L’Avenir et de Saint-Joachim en alternance. Il participe aussi occasionnellement à celui de Saint-Majorique. (Photo Ghyslain Bergeron)

«C’est en développement et ça augure bien», soutient le propriétaire de l’entreprise Les cafés du Paysan, Daniel Bernard qui participe à plusieurs marchés de la région.

Pour l’investigatrice du marché ayant approché la municipalité avec le projet, Manon Boucher, «tout va bon train». Des concours et des activités additionnelles sont d’ailleurs en préparation pour la fin de la saison estivale. Également habituée à faire la tournée des marchés pour promouvoir son entreprise Boucher de la nature, la Majoriquoise d’adoption souligne les liens qui se créent entre les marchands durant la période estivale et le résultat sur l’ambiance au marché Aux goûts de chez-nous. «Comme on est plusieurs à se suivre dans les marchés, on a de beaux liens d’amitié qui se forme et ça parait dans nos approches avec la clientèle, on s’entraide», explique-t-elle.

Selon cette dernière, le fait de promouvoir ses produits en personne a un impact important sur les petites entreprises. «Les gens ont de la misère à venir cogner chez toi, ils voient la pancarte, mais ils n’osent pas pour ne pas te déranger. Au moins, quand ils vont me voir ici, ils vont pouvoir arrêter et ils vont voir à qui ils ont affaire comme producteur», indique celle qui s’occupe de recruter les marchands en collaboration avec la municipalité. En tout, 14 producteurs sont habituellement présents les vendredis, de même que trois artisans. Deux camions de restauration complètent l’offre chaque semaine.

Outre ces trois marchés éphémères, le marché public de Drummondville, fondé en 1864, est ouvert à l’année.

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