Le Vert et Or, une équipe plus mature selon Louis Leclerc

Le Vert et Or, une équipe plus mature selon Louis Leclerc
Louis Leclerc est préparateur physique en chef et entraîneur des demis défensifs chez le Vert et Or de l'Université de Sherbrooke. (Photo : Vert et Or de l’Université de Sherbrooke)

FOOTBALL. Louis Leclerc ne cesse de gagner du galon depuis qu’il s’est joint au personnel d’entraîneurs du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke il y a cinq ans. Le Drummondvillois agit aujourd’hui comme préparateur physique en chef et entraîneur des demis défensifs au sein de la formation estrienne.

Ayant fait ses débuts dans le métier chez les Sénateurs du Collège Saint-Bernard en 2012, Louis Leclerc veille à la préparation physique des joueurs du Vert et Or depuis 2018. Sur une base quotidienne, l’homme de football de 30 ans planifie et supervise les entraînements de près d’une centaine de footballeurs.

«Ce qui me passionne dans ce domaine, c’est le contact avec les joueurs. J’aime les accompagner au jour le jour dans la préparation de leurs performances. Dans le contexte du football, le préparateur physique joue un rôle important dans la cohésion, la culture et les valeurs de l’équipe. On passe sept mois de l’année avec les joueurs en prévision de la saison», a expliqué Louis Leclerc.

Louis Leclerc. (Photo : Vert et Or)

Depuis quelques années, la grande majorité des joueurs du Vert et Or demeurent à Sherbrooke même pendant la saison morte. «Les gars s’entraînent avec nous chaque jour à l’année longue. Ça fait désormais partie de la culture de notre organisation. Je suis fier d’avoir réussi à développer cette facette de l’équipe», a affirmé l’ex-demi défensif des Voltigeurs du Cégep de Drummondville.

À l’approche du camp d’entraînement, qui s’ouvrira en fin de semaine, Louis Leclerc s’est dit fier du niveau d’engagement des joueurs du Vert et Or au cours des derniers mois.

«Les gars ont fait ce qu’ils avaient à faire. Contrairement à l’année précédente, ils n’ont pas été obligés de s’entraîner à la maison en raison de la COVID. Les gars ont eu la chance de développer leur potentiel physique et ils vont maintenant pouvoir compétitionner sur le terrain», a affirmé celui qui épaule le coordonnateur défensif Guillaume Boucher.

Au sein du personnel d’entraîneurs du Vert et Or, on retrouve également le Drummondvillois Luc Sylvain. L’ex-pilote des Sénateurs et des Voltigeurs se veut un véritable mentor pour Louis Leclerc.

«C’est Luc qui m’a fait découvrir ce métier et qui m’a donné ma première opportunité alors que je jouais pour lui au Cégep de Drummondville. Les choses vont vite au football universitaire et je ne prends pas toujours le temps de le réaliser, mais c’est vraiment spécial de le côtoyer chaque jour chez le Vert et Or. Quand j’ai besoin d’un avis de quelqu’un qui a de l’expérience et qui est capable de prendre un pas de recul, je vais le voir», a raconté Louis Leclerc, qui est également entraîneur des unités spéciales et des demis défensifs au sein de l’équipe du Québec des moins de 18 ans.

«J’aime ça parler de football avec Luc, parce qu’il me fait voir les choses autrement. Au fil des ans, il a vu le football évoluer et il a connu plusieurs générations de jeunes joueurs. Aujourd’hui, il accomplit un travail formidable en arrière-scène chez le Vert et Or. Il est très proche des gars», a poursuivi Louis Leclerc, qui a vu la carrière universitaire du Drummondvillois Anthony Chagnon se conclure l’an dernier.

Objectif : mieux gérer les matchs serrés

N’ayant décroché que trois victoires en huit parties la saison dernière, le Vert et Or à dû se contenter du quatrième rang du classement parmi les cinq équipes du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). En demi-finale, la troupe de l’entraîneur-chef Mathieu Lecompte n’a pas fait le poids face aux éventuels champions de la coupe Dunsmore, les Carabins de l’Université de Montréal.

Louis Leclerc. (Photo : Vert et Or)

Malgré l’ampleur du défi qui attend le Vert et Or cet automne, Louis Leclerc entrevoit la prochaine campagne d’un bon œil.

«La ligue est vraiment rendue compétitive. Laval et Montréal demeurent des puissances, mais Concordia, McGill et notre équipe ont vraiment amélioré leur niveau de jeu ces dernières années. L’an dernier, Concordia a d’ailleurs battu Montréal tandis qu’on a battu Laval. Chaque semaine, ça donne lieu à des affrontements relevés», a-t-il énoncé.

La saison dernière, plusieurs jeunes joueurs ont hérité de rôles importants et d’un temps de jeu appréciable chez le Vert et Or. Une stratégie qui devrait rapporter des dividendes cette année.

«On en demandait beaucoup à nos jeunes compte tenu de leur inexpérience. Pendant la saison morte, j’ai vu plusieurs d’entre eux prendre du leadership et de la maturité. Maintenant, j’ai vraiment hâte de voir ces gars-là en situation de compétition, avec un peu plus d’expérience et de maturité. Ce sera intéressant, surtout dans des matchs serrés, où ça pourrait faire la différence», a fait valoir Louis Leclerc.

Malgré tout, les entraîneurs du Vert et Or refusent de fixer des objectifs précis en termes de victoires ou de classement.

«Évidemment, on veut faire les séries et aller le plus loin possible, mais si on se donne un objectif en termes de résultats, on va oublier certains détails essentiels. Nos objectifs seront beaucoup plus axés sur notre manière de jouer et d’exécuter nos jeux. Pendant la saison, on va chercher à progresser de semaine en semaine. On sait déjà que peu importe notre adversaire, on va avoir de la compétition, alors il faudra se présenter à chaque match», a souligné Louis Leclerc.

En défensive, le noyau du Vert et Or sera de retour, tandis qu’en offensive, le quart-arrière Anthony Robichaud est gonflé à bloc à la suite de sa participation au camp des Elks d’Edmonton, dans la Ligue canadienne.

Louis Leclerc. (Photo : Vert et Or)

«On devrait voir quelqu’un qui sera plus en contrôle de l’attaque. Il va voir le jeu plus lentement. Au niveau des unités spéciales, reste à voir quels joueurs seront capables de prendre leur place. On va avoir des réponses dans les prochaines semaines», a indiqué Louis Leclerc.

Selon l’homme de football, le principal défi du Vert et Or par rapport à la dernière saison se situera dans les parties où le pointage demeurera serré. «J’ai hâte de voir comment on va répondre à la compétition dans des matchs où seulement deux ou trois jeux font la différence entre la victoire et la défaite. L’an passé, notre manque d’expérience et de maturité a rendu ce genre de matchs plus difficiles. Cette année, on s’attend à ce que nos joueurs relèvent ce défi dans les moments importants. Ils l’ont vécu l’an passé et ils ont eu la saison morte pour s’y préparer», a-t-il fait remarquer.

«Dans notre ligue, les bonnes équipes sont capables de rester en contrôle dans les moments corsés. Nous, l’an passé, on était une équipe un peu cardiaque : on montait souvent très haut ou on descendait très bas. Cette année, on veut rester plus constants», a conclu Louis Leclerc.

Le Vert et Or entamera sa saison régulière le samedi 27 août, à 19 h, en rendant visite au Rouge et Or de l’Université Laval au stade Telus. L’équipe ouvrira sa saison locale le samedi 3 septembre, à 13 h, contre les Stingers de l’Université Concordia.  Les demi-finales du RSEQ se dérouleront le 5 novembre.

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