Le Mondial des cultures : découvrir le monde par la danse, la musique et les gens

Geneviève Béliveau, Société d'histoire de Drummond
Le Mondial des cultures : découvrir le monde par la danse, la musique et les gens
Troupe folklorique de l’Union soviétique lors du Défilé international, vers 1986. (Photo : Gracieuseté - SHD, Fonds Mondial des cultures; P32)

HISTOIRE. Nous sommes le 3 juillet 2006 et partout en ville, il y a un air de fête. Des ornements colorés sont installés sur les lampadaires du pont de la Traverse et du boulevard Saint-Joseph, des guirlandes sont suspendues tout le long de la rue Heriot et des mannequins géants invitent la population à son rendez-vous annuel : le Mondial des cultures. Le parc Woodyatt, site principal des festivités, se prépare à recevoir le monde pour sa 25e édition.

Entrée du Festival en 1993. (Photo gracieuseté – SHD, Fonds Mondial des cultures; P322)

Le Festival mondial de folklore de Drummondville, nom de l’événement jusqu’en 1998, naît d’une vision où danse, musique, chants,

traditions culinaires, costumes et jeux sont à l’honneur. D’abord portée par l’ensemble folklorique Mackinaw, l’idée de cette fête populaire se concrétise en 1982 grâce à la collaboration du Carrefour socioculturel de Drummondville et du Conseil canadien des arts populaires. Dès la première édition du festival, l’événement est un succès avec la présence de 15 troupes internationales reconnues pour la qualité de leurs prestations et une météo plus que favorable.

Même si chaque édition demeure unique en raison des troupes présentes, plusieurs incontournables émerveillent les festivaliers année après année. La Folkothèque tremble sous les pas de danseur, le Coin du p’tit monde s’éveille avec les rires d’enfants et le Défilé international rassemble les citoyens de Drummondville et de divers horizons dans les rues du centre-ville. Le boulevard des Artisans et le Marché international permettent de bonnes affaires sur une variété de produits. Enfin, la Grande Place, espace central de la fête, gronde sous les applaudissements de la foule.

Performance de la troupe folklorique de la Malaisie, 1987. (Photo gracieuseté – SHD, Fonds Mondial des cultures; P322)

Entre 1982 et 2006, le budget nécessaire à l’organisation du Mondial des cultures passe de 250 000 $ à 2,2 millions $. Les dépenses principales sont les infrastructures du site et l’accueil des troupes. La fréquentation de l’événement augmente aussi considérablement durant cette période, allant de 150 000 visiteurs en 1982 à 326 000 en 2006. La planification et la gestion d’un tel événement nécessitent d’abord des employés contractuels et permanents ainsi que l’apport inestimable de bénévoles. Ces derniers seront d’ailleurs nombreux à aider sur le terrain, variant, selon les années, de quelques centaines à plus de 2 500 volontaires répartis dans divers comités tels que gestion et breuvage, surveillance du parc, entrées sur le site et guides des troupes.

En 2017, après 36 années de festivités, le Mondial des cultures met un terme à ses activités. Le déficit cumulé des dernières éditions de 353 084 $ et la baisse considérable de l’achalandage font partie des raisons justifiant la fin de l’événement. Au terme de cette folle aventure folklorique, plusieurs dizaines de milliers d’artistes provenant d’une centaine de pays différents sont entrés dans la danse avec les Drummondvillois et près de six millions de visiteurs ont foulé les sentiers du parc Woodyatt.

Aujourd’hui, quarante ans après la première édition du festival, le son des instruments, le rythme des danses et les acclamations du public paraissent peut-être lointains, mais heureusement les vibrants souvenirs du Mondial des cultures demeureront à jamais gravés dans notre mémoire collective.

Célébration de la 25e édition du Mondial des cultures, 2006. Photo gracieuseté – (SHD, Fonds Mondial des cultures; P322)
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