À l’abri du temps

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
À l’abri du temps
Les propriétaires du Camping ferme Pégasus, Jurg Grieder et Suzanne Serhan. (Photo : Gracieuseté)

MAGZINE. Tout juste à la limite entre Drummond et les Cantons-de-l’Est, le Camping ferme Pégasus est l’un de ces endroits où le temps semble s’arrêter et où la nature est demeurée maître des lieux.

En bordure de la rivière Saint-François, à Ulverton, au bout d’un petit chemin de graviers surplombé d’arbres, on peut y découvrir ce lieu paisible. Sur place, une trentaine d’espaces à camper ont été aménagés en communion avec la nature.

«Pour nous, le plus important est la cohabitation avec la nature. Nous avons un accès à la rivière Saint-François et le terrain suit le cours d’eau sur environ deux kilomètres», décrit Suzanne Serhan, copropriétaire de l’endroit en compagnie de son conjoint Jurg Grieder.

Les chevaux vivent en liberté dans la vallée surplombant le camping. (Photo : Ghyslain Bergeron)

D’ailleurs, l’histoire derrière le nom Pégasus est tout aussi originale que l’endroit qu’il décrit. Lorsque Jurg Grieder a quitté sa Suisse natale, il était inconcevable, pour lui, de laisser ses chevaux derrière. Ainsi, les bêtes ont été transportées par avion jusqu’au Québec. La situation a donc inspiré le choix de Pégasus, qui est la forme latine de Pégase, le cheval ailé divin issu de la mythologie grecque. Bien qu’aujourd’hui, ces chevaux ne soient plus de ce monde, leurs poulains vivent toujours sur les terres.

En raison de l’abondance d’arbres, il est difficile de se douter de ce qui se cache à un jet de pierre de la route 143 au cœur de la municipalité d’Ulverton.

«Nos clients nous disent souvent qu’ils ont l’impression d’entrer dans un autre univers dès qu’ils traversent notre petit chemin. Pour eux, le temps s’arrête et ils oublient tout. La fin de semaine, on ne peut qu’entendre le chant des oiseaux et le ruissellement de la rivière», précise Mme Serhan.

Présence animale

Les animaux occupent une place importante pour les deux propriétaires de l’endroit. En effet, des poules et une canne se promènent librement à travers les campeurs. Les chiens peuvent aussi être tenus sans laisse, seulement s’ils sont dressés au rappel de leur maître.

En plus de la quinzaine de chevaux, que les visiteurs peuvent chevaucher en randonnées supervisées, des chevaux miniatures, des chèvres, un alpaga, des cochons, des chats et même un paon occupent les lieux. D’ailleurs, 10 kilomètres de sentiers de randonnées équestres sont aménagés.

Décrit comme un secret bien gardé de la région par ses visiteurs, Suzanne Serhan qualifie son entreprise comme un endroit où il est possible de faire un retour aux sources et de complètement décrocher de la vie extérieure. Ainsi, les propriétaires souhaitent conserver les lieux dans un état d’harmonie avec son environnement.

Le paon partage l’enclos des poules et des chevaux. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«On se fait demander d’agrandir, mais si on agrandit trop, on risque de perdre notre cachet. On ne veut pas non plus empiéter sur la forêt. On croit que la nature doit rester maître de l’endroit. On ne cherche pas à changer le look seulement pour satisfaire la clientèle. C’est un endroit à notre image», souligne Mme Serhan.

Comme plusieurs autres attraits touristiques, le Camping ferme Pégasus a profité des deux dernières saisons estivales pour se démarquer. «C’est ce genre d’activités que les gens recherchaient. Plusieurs nous ont découverts comme ça. Ils voulaient faire des choses simples. Pour ceux qui devaient gérer leur anxiété et leur stress, la présence des animaux et la proximité de la nature pouvaient les aider», commente Suzane Serhan.

Les propriétaires mijotent quelques petits projets afin de proposer de nouvelles possibilités à leur clientèle. L’un d’eux concerne l’aménagement d’espaces de campement au cœur de la forêt et à travers le pâturage des chevaux. Cependant, il faudra attendre encore un peu avant de les voir se réaliser.

Partager cet article