MAGAZINE. L’escalade de bloc ne cesse de gagner en popularité au Québec depuis quelques années. À Drummondville, les adeptes de cette discipline se donnent rendez-vous à L’Escarpé afin de pratiquer ce sport à la fois technique, physique et mental.
Selon les copropriétaires de l’endroit, Simon-Louis Pépin et Yannick Benoit, l’escalade de bloc se veut un sport ludique et très accessible. Des parcours adaptés à tous les niveaux sont proposés aux grimpeurs, en fonction de leurs objectifs et de leurs envies. Comptant une cinquantaine de circuits différents, L’Escarpé propose constamment de nouveaux défis sur ses murs de quelque 2000 pieds carrés.
«Il y a des parcours pour tous les goûts. Cette variété fait en sorte que tu peux pratiquer l’escalade avec des gens de niveaux différents. C’est possible de venir s’amuser en famille, avec les enfants», précise Simon-Louis Pépin.
Ce kinésiologue de formation a attrapé la piqûre de l’escalade après avoir goûté à des disciplines aussi diverses que les arts martiaux, l’acrobatie de cirque et l’ultimate frisbee.
«Ce qui vient me rejoindre dans l’escalade, c’est son côté moderne. Auparavant, ça se limitait à des prises sur le mur de l’école. Aujourd’hui, l’escalade va amener une rotation beaucoup plus fréquente des parcours ainsi que des mouvements plus dynamiques et des styles très variés. Il y a un petit effet flash», raconte le passionné.
Aux yeux de Simon-Louis Pépin, l’escalade de bloc propose un équilibre parfait entre les aptitudes techniques, physiques et mentales.
«C’est un bon exercice physique, mais avec une partie concentration, une partie résolution de problèmes et une partie qui consiste à vaincre ses peurs. Du côté des habiletés physiques, ça permet de développer tout ce qui est force, endurance, mobilité et stabilité générale, tandis que du côté mental, ça fait appel au dépassement de soi et à la persévérance.»
«C’est un sport individuel où tu te retrouves seul contre toi, poursuit-il. C’est idéal pour des gens qui ont le vertige, comme c’était mon cas au début. Petit à petit, tu prends confiance en tes mouvements et en tes moyens. C’est intéressant de développer cet aspect-là, d’autant plus que le feedback est très rapide. Aussitôt que tu redescends, tu peux avoir une rétroaction immédiate. Les gens sentent qu’ils s’améliorent rapidement.»
De son œil de nouvel actionnaire, Yannick Benoit remarque que l’escalade se veut plus diversifiée que des activités axées strictement sur la musculation ou l’entraînement cardiovasculaire par exemple.
«C’est tout le corps qui force. Ce n’est pas toujours la même routine, sans compter que les prises sont changées régulièrement. L’habitué qui revient ici, ce n’est jamais la même affaire. Tu ne vas jamais plafonner, puisqu’il y a toujours du nouveau à apprendre. Ça te permet de progresser», souligne le spécialiste des arts martiaux.
«D’ailleurs, il y a une communauté d’adeptes d’escalade de l’extérieur qui font le tour des centres d’escalade dans la province. Ce sont des gens qui ont soif de nouveaux parcours», ajoute Yannick Benoit.
L’escalade se veut également une activité sociale. L’Escarpé organise d’ailleurs des événements de toutes sortes dans ses locaux de la rue Demers.
«C’est un sport convivial et rassembleur. Après un effort intense, tu as le temps de récupérer et de passer un bon moment entre amis. Souvent, nos membres partagent les mêmes passions. Les événements qu’on organise, c’est ce qui nous soude ensemble», concluent les copropriétaires du centre d’escalade.
Un sport accessible
L’escalade de bloc se pratique sans corde ni harnais, sur des murs d’une hauteur de 16 pieds. La réception des chutes se fait sur des matelas spécialement conçus pour les amortir. Cette activité requiert seulement des souliers de sport ou des chaussures spécialisées appelées varappes.