Le coroner recommande l’interdiction de la baignade au parc des Voltigeurs

Le coroner recommande l’interdiction de la baignade au parc des Voltigeurs
Éric Hamel est décédé à la suite d’une noyade en août 2021. (Photo : archives Ghyslain Bergeron)

CORONER. À la suite du décès par noyade d’Éric Hamel le 21 août 2021, le coroner Yvon Garneau recommande à la Ville de Drummondville d’interdire la baignade au parc des Voltigeurs.

«Je recommande à la Ville de Drummondville de faire installer une pancarte de semblable dimension à celles existantes, sur laquelle le public sera informé de la stricte interdiction de baignade à cet endroit (soit le parc municipal et descente de bateaux du Parc des Voltigeurs)», a indiqué Yvon Garneau dans son rapport rendu publié le 2 mars dernier.

On se rappellera que deux noyades survenues au même endroit et dans, à peu près, les mêmes circonstances ont fait réfléchir les autorités de la Ville de Drummondville responsables des parcs et de la vie citoyenne.

Les circonstances

Le 21 août 2021, vers 17 h 30, les services d’urgence ont reçu un appel via la centrale 911 indiquant qu’un homme (Éric Hamel) âgé dans la quarantaine avait sombré dans les eaux de la rivière Saint-François, à la descente de bateaux du parc des Voltigeurs.

Éric Hamel, accompagné d’un frère et un ami, avait décidé de se rendre sur une île au milieu de la rivière. Ils ont réussi à traverser sans problème une partie de la rivière sur environ 184 mètres, sauf M. Hamel qui avait eu de la difficulté à nager. Il est arrivé sur l’île exténué, selon certains témoins. Il est demeuré allongé sur les berges un bon moment avant le retour sur la terre ferme. Il avait même avoué à un moment qu’il ne sentait plus ses jambes.

C’est au moment du retour que la victime a montré des signes d’incapacité à nager ou se contrôler afin de suivre les deux autres. Un de ceux-ci est alors retourné en effectuant un demi-tour dans le but de l’aider, mais n’a jamais réussi à le faire avec succès. Hamel était paniqué selon ce que les témoins ont raconté aux enquêteurs de la Sûreté du Québec. Son sauveteur a rebroussé chemin et repris la nage jusqu’au bord de la rivière pour demander de l’aide.

À l’arrivée des pompiers spécialisés en sauvetage nautique, le ratissage a immédiatement débuté sur l’eau comme aux alentours afin de le localiser, mais sans succès alors que la noirceur était tombée.

Le lendemain, les recherches se sont poursuivies avec l’aide des plongeurs de la Sûreté du Québec. Ces derniers ont effectué différentes plongées dans la journée. La visibilité dans l’eau était réduite, mais le courant était modéré. Toutefois, en début de soirée, les opérations ont été suspendues jusqu’au lendemain, rien de concluant n’ayant ressorti de toutes les fouilles terrestres et sous-terraines.

Donc, le 23 août 2021, vers 11 h, une autre plongée a été effectuée près d’un secteur contenant beaucoup de rochers, à quelques mètres sous l’eau. À un moment donné, soit vers 12 h, un des sauveteurs aperçoit la main du disparu, sortie de l’eau.

Ramené sur les berges, les paramédics ont compris qu’aucune manœuvre de survie n’était possible. Ils ont alors conduit le corps de M. Hamel à l’hôpital Sainte-Croix à Drummondville où un médecin a officiellement constaté le décès à 13 h 34.

Un examen externe a été fait le 24 août au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal. Une autopsie a aussi été réalisée.

Partager cet article