ÉDUCATION. Annie Boileau accède à la présidence par intérim du conseil d’administration du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC). Elle remplace le représentant des parents d’élèves du District 2, Normand Champagne, qui a démissionné en décembre dernier.
Un appel de candidatures a été lancé en janvier. Annie Boileau a sollicité le poste, pour finalement être élue en février. «J’ai toujours cru à l’éducation. J’ai quatre enfants. J’ai siégé au conseil d’administration de leur CPE. Je me suis impliquée aussi dans les scouts et plusieurs organismes. Je siège sur le conseil d’établissement de mon école depuis quatre ans et je fais partie du comité de parents du CSSDC depuis quatre ans», indique celle qui a participé à sa première séance du conseil d’administration mardi.
Rappelons qu’il y a deux semaines, cinq membres du conseil ont annoncé leur démission, dont quatre représentants des parents d’élèves, afin d’exprimer leur désaccord face à l’adoption du Règlement sur les normes d’éthique et de déontologie applicables aux membres d’un conseil d’administration d’un centre de service scolaire francophone.
Ceux-ci considèrent que le code est trop «restrictif», notamment sur la question de la confidentialité, du devoir de loyauté et de la perte de l’abstention de vote.
Ce départ en bloc a ébranlé Annie Boileau. «En arrivant en poste, je pensais me fier sur les personnes qui ont démissionné. Je pensais qu’elles allaient pouvoir me guider et m’appuyer dans ce nouveau défi. J’ai même remis ma participation en question», soutient-elle, en précisant qu’elle a finalement décidé de poursuivre l’aventure.
Cette dernière se dit à l’aise avec le nouveau code d’éthique, entré en vigueur le 10 mars. «Je l’ai fait analyser par deux juristes qui m’ont donné leur opinion. J’ai déjà un code de déontologie à respecter moi-même avec mon emploi. Ça ne me fait pas peur. Je dois déjà garder la confidentialité dans mon métier. Pour moi, ça fait plus de vingt ans que je ne partage pas ce qu’il se passe au travail», mentionne la dentiste de profession.
En vertu de la Loi sur l’instruction publique, la présidence du conseil doit être occupée par une personne qui représente les parents d’élèves. Annie Boileau accède donc à la présidence par intérim, en étant la seule à représenter ce groupe.
«Des appels de candidatures seront faits pour remplacer les candidats démissionnaires. Parmi les prochains parents, on va élire quelqu’un à la présidence», conclut-elle.