Collecte de dons pour l’Ukraine : «Chaque petit geste compte»

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Par Emmanuelle LeBlond
Collecte de dons pour l’Ukraine : «Chaque petit geste compte»
Oleksandr Bezverkhnii fait partie du comité d’aide humanitaire pour l’Ukraine. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CONFLIT. Une poignée de Drummondvillois se sont rassemblés pour créer un comité d’aide humanitaire pour l’Ukraine. Ils ont décidé d’organiser une collecte de dons pour soutenir les résidents et les combattants qui sont au cœur du conflit armé.

Les Industries Celtheq, situées dans l’incubateur industriel de Drummondville, ont bien voulu servir de point de chute en prêtant un de leur espace. Jeudi matin, Oleksandr Bezverkhnii était sur place pour accueillir les dons. Chaque fois qu’une personne franchissait la porte d’entrée, un sourire illuminait sur son visage.

Une partie des dons qui ont été récoltés jusqu’à présent. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Depuis notre sortie médiatique, plusieurs citoyens nous ont approchés pour savoir ce qu’ils pouvaient faire pour nous aider. On a décidé de collecter certains biens essentiels. Nous allons les envoyer à l’église catholique ukrainienne de Saint-Michel Archange à Montréal. Ils les enverront à Toronto pour les acheminer en Ukraine», explique Oleksandr Bezverkhnii, en précisant que les items seront distribués aux civils.

Bandage, trousse de premier secours, pansement, gants tactiles, Tylenol, lampe de poche ou frontale, nourriture sèche, lait maternisé en poudre : voici quelques exemples des dons qui sont acceptés par le comité. Les vêtements usagés ne sont pas admis, mais les sous-vêtements thermiques pour les hommes (de grandeur large et x-large) et les bas chauds sont acceptés s’ils sont neufs.

Oleksandr Bezverkhnii accueille tous les dons avec reconnaissance. «Chaque petit geste compte. Au bout du compte, ça permet de faire de grandes choses pour arrêter cette agression pour permettre un retour au calme.» De plus, les montants d’argent sont recueillis pour soutenir les défenseurs sur le front.

Pour la propriétaire du local, Céline Vandevoorde, il était tout naturel de prêter le local gratuitement pour soutenir la cause. «On a des enfants à la maison qui regardent les informations. Ils se sentent en position d’attente. Ils se demandent pourquoi on n’est pas capable d’aider. Je ne voulais pas que mes enfants grandissent en pensant qu’il faut attendre et que pendant ce temps-là, il y a des gens qui se font sacrifier. La seule chose qu’on pouvait faire, c’était de mettre le local à disposition pour que la campagne de collecte puisse démarrer», soutient-elle.

Le local qui sert de point de chute pour les dons. (Photo Ghyslain Bergeron)

L’endroit est accessible du mardi au vendredi de 8 h à 20 h ainsi que le samedi de 10 h à 17 h. Lors de la visite de L’Express, le Drummondvillois Martin Rhéaume a pris le temps de faire un arrêt à l’incubateur industriel. Dès qu’il a pris connaissance de l’initiative, il n’a pas hésité à faire sa part. «C’est un choc de constater qu’on était dans une relative sécurité et que tout s’est renversé d’un coup sec. Je suis heureux de constater qu’il y a des gestes d’entraide qui se font. Ça m’émerveille que ça se fasse ici à Drummondville», mentionne-t-il.

Pour sa part, Oleksandr Bezverkhnii est toujours en contact avec sa famille qui habite en Ukraine. Ce dernier est rongé par l’inquiétude. Les troupes russes sont en bordure de sa ville natale Kryvyï Rih, où sa mère et sa sœur habitent. «Ils sont environ à 40 kilomètres. C’est atroce. L’aéroport de ma ville a été bombardé. J’essaie de rester fort. Je sais que je fais quelque chose d’important pour eux», exprime-t-il.

Le local de la Celtheq est situé au 1484 rue Jean-Berchmans-Michaud.

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