Léa-Rose Charrois, une gardienne de caractère

Léa-Rose Charrois, une gardienne de caractère
Léa-Rose Charrois. (Photo : Sabine Periard)

HOCKEY. Jouer au hockey dans une ligue élite masculine est une expérience que peu de filles ont la chance de vivre. C’est pourtant le défi que relève Léa-Rose Charrois au sein de la structure de développement des Cascades élites AAA de la région Drummond/Bois-Francs.

Cette saison, la gardienne de but a gagné sa place au sein de la formation des moins de 15 ans (M15) des Cascades, alors qu’elle devrait normalement évoluer dans la catégorie M15 relève. En raison de la pause de l’an dernier au sein de la Ligue de hockey d’excellence du Québec (LHEQ), Léa-Rose a été propulsée directement du M13 relève au M15 majeur. La Drummondvilloise de 14 ans ne se laisse pas impressionner, même si elle affronte les meilleurs joueurs au Québec.

«J’ai fait le camp avec le M15 relève et on m’a invité à essayer un match hors-concours dans l’élite. J’ai accepté, puis finalement, on m’a offert de joindre l’équipe. J’ai dit oui pour m’améliorer. Je voulais recevoir plus de lancers. Je le vois vraiment comme un défi», explique la jeune cerbère, dont le parcours a été souligné par l’organisation des Cascades dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes.

Derrière son masque, Léa-Rose est une fille réservée à première vue aux dires de son entraîneur Alexandre Labonté.

Alexandre Labonté. (Photo : Sabine Periard)

«Comme gardienne, elle a beaucoup de caractère. Elle n’est pas la plus bavarde, mais son éthique de travail est irréprochable. Léa-Rose est très mature pour son âge et démontre du leadership dans l’équipe. Les gars l’apprécient», affirme-t-il.

«C’est une fille qui aime la pression. Elle ne s’écrase pas. Au contraire, elle est très compétitive», ajoute Alexandre Labonté.

Pour Léa-Rose, il n’est pas question de se laisser impressionner par le calibre de jeu.

«Jouer avec les garçons, ça demande de la vitesse des pieds et des mains, parce que les jeux sont beaucoup plus rapides. J’ai aussi besoin d’avoir un bon moral, parce qu’on ne gagne pas tout le temps. Je m’amuse quand je reçois beaucoup de lancers, exprime-t-elle. J’aime ça!»

Tant sur la glace qu’en dehors de celle-ci, l’adolescente n’a pas tardé à s’intégrer au sein de ce groupe tissé serré.

Léa-Rose Charrois. (Photo : Sabine Periard)

«Comme fille, il ne faut pas que tu sois gênée. Il faut aussi être combative et ne pas se laisser intimider. Les garçons m’acceptent. Je ne connaissais pas les joueurs, mais ils m’ont vraiment bien intégrée dans l’équipe. Ils me défendent quand je suis devant mon filet. C’est comme si je les connaissais depuis longtemps. Que tu sois une fille, ça ne change rien. Il faut se donner des défis, puis c’est ce que je fais à chaque camp», conclut la sœur du gardien Louis-Félix Charrois, un espoir des Huskies de Rouyn-Noranda qui évolue avec les Cantonniers de Magog.

Notons en terminant que Léa-Rose Charrois est la deuxième fille à évoluer au sein de la structure des Cascades depuis sa création. La défenseure Florence Mayer, de Victoriaville, évolue aujourd’hui avec les Titans du Cégep Limoilou. (JH)

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